Pour la ranger dans une catégorie, je placerais Lucifer dans celui du divertissement intelligent, une série plaisante et enjoué bien porté par un casting bien pensé et un Mark Ellis pareil à lui-même (donc impeccable).

Seulement, derrière ses atours séduisants, Lucifer n'est pas un grand série, la faute à beaucoup d'hésitations dans la mythologie, quelques coups de théâtre assez moyen et des problèmes d'identités certains.

Faut-il assumer sa nature fantastique, verser dans la serie B défouloir comme avec cette séquence de bagarre plutôt réussi dans le season finale ou dans le cop show rigide et classique, où rien ne doit déborder au détriment du fun ?

Les auteurs choisissent de ne pas vraiment choisir et peinent à équilibrer les deux, ce qui amène quelques épisodes mineurs comme le 01 x 11, vraiment mal conçus. Mais, si l'équilibre est maîtrisé, alors le charme fonctionne à plein et Lucifer possède alors le charme désarmant du diable, ange et démon à la fois.

Et si je retiens un grand succès dans cette saison, ce sont les quelques séquences entre Lucifer et Chloe, couple sympathique et particulièrement attachant. Chloe n'est pas une superflic, elle est pleine de contradictions et souvent débordée par son incapacité à maintenir les apparences face à sa fille et Morningstar.

Un personnage faible qui devient un peu plus fort, une créature celeste et immortelle qui perd son statut divin, un duo fascinant qui promet pour la suite.

Reste à embrasser sa nature fantastique à fond, à casser la routine du cop show pour oser l'intrusion du désuet de la serie B. Sans nul dfoute, Lucifer est une plaisante surprise.