Masters of Sex
La vie et les amours de William Masters et Virginia Johnson, deux chercheurs spécialisés dans l'étude des comportements sexuels...
Terminée | Américaine | 60 minutes |
Drame, Drama | Showtime | 2013 |
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Avis sur l'épisode 4.10
Liste des épisodes
Episode 4.01
Chute libre
Episode 4.02
L'inventaire
Episode 4.03
Un nouveau protocole
Episode 4.04
Manteaux ou clés
Episode 4.05
Déviances
Episode 4.06
La famille, c'est tout
Episode 4.07
Contre-vérités
Episode 4.08
Topeka
Episode 4.09
Le moi intérieur
Episode 4.10
Mariage, mensonges et trahisons
Déjà avant tout, pour moi, il y a un soulagement. Une fierté aussi. Celle d'être arrivé au bout de MOS, telle une ligne d'arrivée dépassée d'un marathon particulièrement éprouvant, surtout sur son dernier tiers.
Sinon, j'ai du mal à deviner si l'épisode est un serie final voulu ou le season final d'une série qui se serait bien vu continuer. En tout cas, il conclut assez laborieusement cette saison 4, essayant de démêler des fils narratifs arrivés trop tardivement pour réellement passionner (le père de Ginia qui veut commencer une thérapie, l'amour de jeunesse de Bill ou l'étude sur la reconversion des homosexuels), ces deux dernières intrigues n'ayant presque que pour seul but de créer un suspense sur la tenue ou non du mariage entre Bill et Ginia.
Car oui, MOS, la série qui n'a cessé de bousculer le comportement conservateur et prude de la moralité américaine et qui s’est toujours battu contre le conformisme, se termine… sur le mariage de ces deux protagonistes principaux ! C'est très étonnant comme choix que de se rallier, au final, au happy-end conservateur d'usage dans les room-com, c'est même assez décevant. On m'aurait dit cela lorsque j'ai commencé la série, j'aurai surement abandonné plus vite.
Petit tour des personnages :
Un petit mot sur Art, la révélation de cette dernière saison. Alors que je trouvais le personnage fade et sans charisme au début, il a vraiment réussi à s'imposer et se rendre très attachant. Tout le contraire de Daphnee, bloquée par les scénaristes dans le rôle de l'employée froide, ambitieuse et sans scrupule.
Sinon, Bill est évidement le grand vainqueur du show, le personnage a vraiment évolué et est passé du docteur froid, refoulant ses sentiments, à cause de blessures d'enfance, à un homme serein et accompli. Un des bons moments de ce final, d'ailleurs, est sa discussion avec son fils, même si cette séquence donne plus l'impression du devoir de clore cette intrigue, totalement délaissé en saison 4 et qui pourtant était au cœur de la 3.
Libby s'en sort bien aussi et a aussi changé, devenant à la fin, une femme indépendante, désireuse de vivre sa vie pour elle (avec ses enfants) et non pour un homme. Même si la transition s'est faite au forcing (la voir débarquer en robe hippie, dans un fourgon plein d'autocollants m'a fait me moquer, j'avoue), elle reste un de mes personnages préférées, donc son happy-ending fait plaisir.
Par contre, Virginia est incontestablement la grande perdante de cette saison 4. Elle a commencé la saison en femme quittée, cachant la fin de son couple à ses proches et allant tous les soirs dans des bars se taper des inconnus, pour la finir en femme mariée et heureuse, mais semblant vouloir se servie de la notoriété de Bill pour son ambition personnel (c'est du moins ce que suggère ce très moche plan final, cette photo d'un Bill perplexe en noir et blanc). Que ce personnage si séduisant dans les premières saisons, car femme forte voulant percer dans un milieu exclusivement masculin (la médecine) et refusant d'endosser le rôle de la femme au foyer et mètre docile que la société voulait lui imposer, finisse ainsi, c'est une vraie régression, une trahison même. D'ailleurs, avec le recul, Ginia n'a eu aucun arc dans cette saison, elle ne vivait que via le prisme de Bill, la femme dont il est amoureux et qu'il finit par conquérir. C'est vraiment hallucinant.
Betty. Et Betty alors ? Aucune trace d'elle, pas de nouvelle de sa volonté de récupérer son bébé à ses ex-beaux-parents, le personnage a tout bonnement disparu de la série depuis 3 épisodes. Encore un choix dont j'aimerai connaître la raison (une saison 5 prévue, mais non produite ?), mais qui fait confirmer que les personnages féminins ont été souvent trop délaissées lors de cette ultime saison.
Bref, Masters of Sex finit sur une note négative, elle était en roue libre et en pilotage automatique, semblant avoir tout racontée lors de ses deux premières saisons, les deux suivantes n'ayant été qu'une longue et pénible érosion. Et de ce fait, si la série à ses débuts avait le potentiel d'un classique à la Mad Men, elle va surement tomber dans l'oubli du collectif de mémoire des Séries. RIP, tu m’auras bien fait suer.
Pour moi, le vrai Master of Sex.... C'est toi.
C'est gentil ce que tu me dis là, même si un peu chelou.