Il y a quelque chose de fondamentalement super touchant de voir ce jeune garçon sans Alter, anomalie dans toute sa génération, se battre et ne jamais perdre la motivation pour accomplir son rêve de devenir héros.

Cet épisode fait quelque chose de super malin en désacralisant immédiatement All Might, l'idole du protagoniste et le soon-to-be emblème du monde héroïque de la série, pour permettre de montrer que Midoriya est prêt à tout. Cela, avant de re-sacraliser All Might avec une autre séquence assez épique portée par une musique au top.

Le personnage d'Izuku est, de plus, écrit de façon assez réaliste, loin d'être un jeune plein de confiance en lui qui répèterait constamment un "je n'abandonnerai jamais !" comme tous les élus classiques : il certes garde le sourire et s'efforce d'être optimiste, mais à la fin de l'épisode, il est prêt à se trouver une nouvelle voie et à renoncer à son rêve. C'est super de sentir qu'on a assisté à ses débuts en tant que héros de façon aussi anodine.

Alors bien sûr, on sait que cela reste l'élu de l'anime, qu'il intègrera son lycée de rêve d'une façon ou d'une autre et que tout finira par rouler. Mais il faut saluer à quel point l'anime commence par briser ses personnages et montre un héros faible, en manque de confiance en lui et fragile mentalement, mais avec une volonté de fer et un instinct qui lui vaut le respect du héros #1. L'histoire compense ainsi son pitch prévisible de shonen élu par un vrai accent mis sur le mérite de Izuku.

L'alchimie avec All Might est de plus assez top, le duo sera vraiment l'âme d'une bonne partie de la série et le personnage d'All Might nous est immédiatement sympathique. Humoristiquement ça fonctionne beaucoup, grâce au dessin expressif et aux interruptions de second degré qui sont bien dosées.

En 40 minutes, les deux épisodes qui constituent un gros pilote à l'anime, finissent par nous laisser plein d'espoir et m'ont même foutu des frissons à la fin sur cette scène finale superbe. Je pense qu'on ne peut pas faire un meilleur début.