L’humour m’a fait penser à Miracle Workers (le côté pipi-caca en moins), soit une parodie à gros sabot, mais drôle, de la piraterie présentant systématique des situations ou comportements décalés. Certains aimeront (moi), d’autre pas.

Mais le gros point positif du pilote est la présentation réussie de Stede Bonnet, qui via les flashbacks prend immédiatement une belle épaisseur et qu’il est impossible de ne pas trouver sympathique et un peu touchant. Son crew est prometteur aussi, tandis que la fin de l’épisode avec l’histoire de Pinocchio lue aux pirates, puis la succession de drapeaux sur le mat, c’est de l’émotion facile, certes, mais ça a marché sur moi.

Allez, en avant, matelots.

Après les vampires, Taika Waititi s'attaque aux pirates - et c'est drôlissime - et intelligent.

Le premier coup de génie est le personnage de Stede Bonnet, qui instaure d'emblée un ton complètement décalé: précieux, doux, cultivé et surtout porté vers un management de son équipage respectueux du droit du travail et des risques psycho-sociaux, dont le scénario exploite l'anachronisme avec délectation.

Plus globalement, on se demande ce qui l'a mené lui et son équipage à la piraterie - certains indices sont déjà donnés ici, mais j'imagine que ce thème sera approfondi.

Car on le sent déjà - le sujet ici c'est que cet équipage de pied nickelés est un repère de réprouvés de la société, pour des raisons différentes. Autant de raisons j'espère, pour continuer de rire tout en interrogeant notre société et ses préjugés.