Patrick Melrose
Patrick Melrose, un aristocrate anglais ayant subi, sous les yeux de sa mère alcoolique et indifférente, des maltraitances par son père tyrannique durant son enfance, affronte ses démons intérieurs pour se libérer de ses multiples addictions et de son passé douloureux.
Terminée | Américaine | 56 minutes |
Drame, Mini-série, Drama, Mini-Series | Showtime | 2018 |
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Avis sur l'épisode 1.05
Liste des épisodes
Episode 1.01
Mauvaises nouvelles
Episode 1.02
Peu importe
Episode 1.03
Un peu d'espoir
Episode 1.04
Lait maternel
Episode 1.05
Enfin
Le premier et dernier épisode entrent en résonance, deux deuils et au milieu un fils qui a tenté toutes les approches pour appréhender son traumatisme. Lui-même l'avoue, il ne sait pas vraiment quels sentiments exprimer face à ces pertes. La série n'apporte donc pas de réponse définitive, mais joue sur cette difficulté à se composer une identité à chaque événement de notre existence. L'épisode se permet quelques digressions - bien plus pertinentes que dans l'épisode 2 - en adoptant notamment le regard de l'ex-compagne de Patrick sur les violences qu'il a subies enfant. C'est salutaire tant la série a souvent été asphyxiante dans son portrait de l'(in)humanité. La scène où Patrick avoue son traumatisme à sa mère est particulièrement saisissante, laissant le spectateur aussi désemparé que Patrick. Le passé semble définitivement irrécupérable (la mère de patrick, son parrain terrifiant qui paye ici le prix de sa cruauté) n'acceptant la vérité que dans les derniers soubresauts de vie. Plus que son propre trauma, c'est celui de toute une génération que Patrick porte, tiraillé par un besoin de reconnaissance cathartique et la nécessité de maintenir un équilibre dans sa vie et celle de ses proches. "You should change your mind" dit le fiston à son père. Ce serait si simple.
Patrick Melrose est une belle série qui donne envie de se plonger dans le roman, une peinture subtile et complexe d'un être tourmenté, persécuté par l'idée d'accomplir son rôle en société. Il y a beaucoup de parallèles avec BoJack Horseman dans ses thématiques (jusque dans cet épisode centré autour du discours à l'Eglise suite à la morte de la mère du protagoniste), et une grande justesse dans le jeu de Benedict Cumberbatch, qui excelle dans ses rôles d'addict en quête d'humanité.