Très chouette pilot.

A cette belle époque où la grande photocopieuse tourne à plein régime, c'est un miracle que personne n'ait encore tenté de ramener Columbo (Steven Moffat en avait évoqué l'envie, brrr). Il faut dire que Columbo est une série assez polymorphe qui a traversé de nombreuses époques avec un concept extrêmement simple mais complexe à reproduire puisque le charme de la série reposait sur 2 points : le charisme de Peter Falk et la structure howdunnit qui demande un sacré talent d'écriture pour ne pas lasser le spectateur.

J'appréhendais donc assez que Rian Johnson revisite un tel classique, d'autant plus que l'inspiration lui était sans doute venu d'un tweet il y a quelques années qui demandait Natasha Lyonne en Columbo. Finalement, en se forçant à appliquer la recette extrêmement classique de la série-mère (jusqu'à la police d'écriture jaune du générique), Rian Johnson se retrouve privé de ses artifices de petit malin et forcé d'écrire des personnages. L'autre hommage cité directement dans l'épisode est évidemment Tarantino, avec cette galerie du mythe américain que la série va explorer à travers des dialogues et digressions à rallonge, et si la suite est au niveau de cette première confrontation Lyonne/Brody (que je n'avais pas vu depuis un moment d'ailleurs, et qui est excellent en proto-Trump ici), nul doute que je vais me régaler.