Je suis très sensible à l'idéologie de la série, cette apologie du "vivre ensemble", où tous les français vivraient en communauté dans l’entre-aide et la tolérance envers les uns et les autres, quelque-soit l'origine, la religion ou l'orientation sexuelle.

Mais pour arriver à cette conclusion idéaliste, En Place montre ses limites criantes en matière d’écriture et le résultat est d’une terrible indigence, rafistolé et sans aucune subtilité (le militaire qui tente le coup d’État s'appelle le Général Putsch par exemple). L’absence quasi-totale d’humour dans ce final est un terrible handicap car il met à nu les énormes lacunes narratives du sitcom. Que ce soit Marion qui confesse à contrecœur et dans un contexte de violence et d'angoisse ressentir encore (mais vite-fait) des sentiments pour Stéphane, histoire de trouver un dénouement positif à l'histoire sur son infidélité ou William qui inexplicablement ne s'enfuit pas avec le reste de la troupe pour affronter Andréi et montrer aux spectateurs qu'il a changé et qu'il n'est plus cet assistant lâche et arriviste, c'est vraiment mauvais et précipité, comme si les scénaristes s'étaient réveillé un matin en se disant "mais attendez, on a oublié de construire des arcs narratifs aux personnages". Même si le pompon revient à Lamine, qui apparaît tel un Diable sorti de sa boite pour jouer les sauveurs miraculeux pour disparaître 30 secondes plus tard. Clairement dispensable, on avait tous, en plus, oublié ce personnage inutile.

En conclusion, En Place n'est déjà pas la série comique du Siècle, très loin de là, mais elle s'évère encore plus désastreuse lorsqu'elle essaie de se la jouer drama ou romantique.