Au terme de ce quatrième épisode sur les cinq d’Exodus, force est de constater que cela ne décolle pas, les intrigues qui composent la série restent franchement anecdotiques (la révolte des suédois, Pontopidan qui se cache dans son bureau, Bob, sa verrue et son puzzle). Heureusement, toute l’intrigue autour de Karen et Judith relève le niveau, notamment cette plongée au « cœur » de l’Hôpital (et accessoirement dans le générique de la série) ou ces doppelgängers flippants et très twinpeakinesques.

Et si le côté méta est vraiment une impasse (les fans venus visiter les décors des premières saisons), mais un peu superflue, car vraiment non significative (deux minutes à tout casser sur l’épisode, à encore plus se demander pourquoi avoir gardé cette mise en abyme dans le scénario), les moments avec Anna sont beaucoup plus problématiques. Permettant à Lars Van Trier de vomir le mouvement MeToo, il fait d’Anna un personnage-fonction très embêtant, une femme qui adore chauffer Helmer, mais qui l’attaque en procès dès que le « pauvre » n’arrive plus à résister à ses instincts et allant même jusqu’à l’accuser injustement de viol pour le faire ensuite cracher de l’argent. Bref, un vision « vieux con male blanc qui comprend pas qu’il n’a plus le droit de faire comme avant » qui handicape encore plus une 3ème saison qui peine à divertir.