J'aurais fini par aller jusqu'au bout de cette série, après un abandon en cours de dernière saison parce que je trouvais qu'on commençait à tourner en rond. Et à vrai dire, je l'ai terminée parce que j'ai appris que cette saison était la dernière et qu'il n'y aurait pas de suite. Je pense qu'il était temps.

Cette conclusion est complètement à la hauteur de mes attentes, pour cette série OVNI qui a su mélanger beaucoup de genres et qui a osé essayer de populariser des sujets parfois hautement philosophiques; parfois ça a fonctionné, souvent ils nous ont perdus. Mais dans ce dernier épisode, l'émotion, seul paramètre absent précédemment, fait son entrée de manière fracassante. C'est tellement bien amené et inattendu que ça m'a fait sortir la larme (notamment le passage avec Chidl et bien sûr la fin d'épisode).

Après avoir vraiment beaucoup aimé cette conclusion, je garderai donc un bon souvenir de cette série qui ne m'aura pas suffisamment déçu pour gommer ses qualités qu'on trouve rarement ailleurs. Elle n'aura finalement pas su atteindre ses modèles avoués (notamment Friends) mais on quitte quand même tous ces personnages très attachants avec une réelle émotion.

On peut se consoler de la fin de cette série en regardant la vraie grosse réussite de ses auteurs : Brooklyn nine-nine!

Final touchant qui rend justice à tous les personnages. On en demandait pas plus. Ce fut une bonne série mais j'en garderais pas un souvenir impérissable non plus.

L'avant dernier épisode pouvait largement être considéré comme la fin de la série. J'ai donc visionné celui-ci comme si je regardais un épilogue. Alors forcément, l'émotion était moindre. C'était touchant mais rien de plus (et dieu sait que j'ai la larmichette facile en ce moment).

J'ai par contre vraiment apprécié qu'on consacre un moment de gloire à chacun des personnages principaux. Ce final ne laisse pas place à l'interprétation, et c'est parfois plaisant de ne pas se torturer le cerveau pour comprendre ce qu'on visionne. On est loin de la philosophie du début mais l'aspect "même l'éternité est éphémère" laisse à réfléchir. 

The Good Place, une série vraiment inégale, mais qui fait quand même du bien.

J'étais très, mais alors vraiment très inquiète sur la manière dont ils allaient s'en sortir.. Et bien qu'avec un rien de sentimantalisme en trop qui choque mon cynisme viscéral, je trouve qu'il s'en sont bien sortis.. Don, merci The good plae, je pense que je revisionnerai souvent ette série!!

Pour le reste, voir le ommentaire de Nicknack...:)

Un final surprenant qui nous amené dans un quartier où la série s’était peu promenée, celui de l’émotion. Et comme cela est fait de manière sobre, éliminant le patho, c’est diablement efficace et touchant. Ainsi tous les personnages ont le droit à un dernier passage ou un dernier coucou (sauf Simone qui sort par la petite porte, ce qui est indigne d’un personnage si attachant). J’ai même, personnellement, cru à un dernier twist de fou lorsque l’épisode se bornait à ne jamais nous montrer les personnages passer la Porte. Mais non, The Good Place a été sage sur ce final, ce qui est une bonne chose. J’ai aussi bien aimé l’idée que chaque disparu apporte un peu de positivisme au monde des vivants. C'est naïf, mais mignon. 

Ainsi, dans ce final, les personnages (et la série), de manière assez méta, nous ont définitivement quitté, comme si ils étaient eux aussi conscient d’avoir fait leur temps et qu’ils étaient le moment de s’en aller, car ils n’avaient plus grand-chose à raconter. Car c’est ainsi que va la vie des séries, on passe du bon temps en leur compagnie, mais un moment, cela s’arrête, car cela ne peut pas durer éternellement.  Bye, les filles et les gars, ainsi que les démons, c'était parfois super poussif, mais dans l'ensemble, on s'est bien amusé tous ensemble. 

La fin est relativement adaptée et juste pour tous les personnages, mais quelque chose ne me convient pas trop dans tout cela. A force de faire à mort du fanservice et une réunion de plein de personnages secondaires, je me suis surtout rappelé de tout le potentiel jamais vraiment exploré de la série, et les absents (la mère d'Eleanor, les comptables, Simone qui n'a aucun dialogue, etc.) se faisaient encore plus ressentir.

Après, indéniablement certains trucs sont plutôt pas mal : la fin de Michael notamment, et cette idée finale qu'une fois éteintes, nos "âmes" servent à faire de bonnes actions aléatoires sur Terre, bouclant au final la boucle et permettant à la série de conclure avec poésie.

Donc c'est pas mal, mais malgré tout c'est assez facile. Je crois qu'au fond, même si j'aime les personnages dans la série, l'émotion n'a pas du tout pris sur moi toutes les scènes avec Jason, méga lourdes). Et j'aurais préféré que cette ultime saison soit encore plus folle que les autres et non pas aussi "sage".

Après, un final qui prend autant son temps et qui offre une porte de sortie satisfaisante à tous ses persos, cela reste à saluer et cela reste appréciable. C'était sans doute le bon moment pour partir selon moi. Adieu The Good Place.

Comment finir ?
Face à cette insoluble question, The Good Place a, au fil des saisons, multiplié les tours de manche, les digressions, les faux-semblants. Le questionnement moral qui était au centre de la série (qu'est ce que le Bien/le Mal ?) a totalement disparu dans ce final, réglé d'une pichenette lors de cette ultime saison un peu chaotique.
J'étais très sceptique sur la capacité des scénaristes à boucler la série, tant elle avait peiné à apporter de nouveaux éléments convaincants depuis bien longtemps, se contentant de tirer sur la corde depuis une saison.
Mais cet épisode m'a vraiment pris aux tripes, car il se résout à l'évidence. L'Enfer, le Paradis, ce sont des histoires qui ne durent qu'un temps. Il ne reste alors plus qu'à se résigner et à accepter que tout doit finir, pour de bon.
C'est la philosophie sommaire de la série, celle qu'elle a toujours défendu depuis le début (profiter de l'instant présent), et je garderai finalement que peu de souvenirs du show passé son redoutable twist de la première saison.
Mais il y a vraiment quelque chose de poignant à voir les personnages disparaître un à un, se résigner et comprendre que l'histoire doit s'arrêter un jour. Pour une série qui a autant cultiver la fuite en avant, je trouve que c'était la meilleure fin possible.

One by one they all just fade away...

"L'important, c'est le voyage, pas la destination" disait le (pas si) sage.

De toute les solutions possibles, TGP choisit la plus facile, la plus fan service, une sorte de très très longue tournée d'adieu que n'aurait reniée ni Charles Aznavour, ni Russel T. Davis. Tout le monde, même Nick, (sauf Chuck :( ) vient passer une tête et obtient une conclusion logique à son arc. Mention spéciale à celle de Jason. Ils vont même faire un faire un tour à Paris, ce que j'ai pris comme un au revoir qui m'était spécialement adressé.

Ce n'est pas triste, et c'est peut-être ça le plus beau. C'est juste l'acceptation de la mort / d'autre chose, dans un final qui prend parfois des accents Terrence Malickien (il y a d'ailleurs les mêmes contre-plongées sur les arbres). Là où la série a finalement complètement renoncé à développer une profonde philosophie (et donc pour moi et d'un point de vu méta, elle a échoué dans son propos), elle se raccroche à l'émoition, comme dernière branche (de porte magique) de son salut. C'était en vérité le minimum qu'on lui demandait.