The Plot Against America
Lorsque le célèbre aviateur Charles Lindbergh battit le président Roosevelt aux élections présidentielles de 1940, la peur s'empara des Juifs américains. Non seulement, dans son discours radiophonique à la nation, Lindbergh avait-il reproché aux Juifs de pousser l'Amérique à entreprendre une guerre inutile ...
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Terminée | Américaine | 59 minutes |
Drama, Mini-Series, History | HBO | 2020 |
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Avis sur l'épisode 1.06
Avis favorable | Déposé le 22 avril 2020 à 20:04 |
Ce final ne déçoit pas et le fond de l'histoire est réellement dévoilé, ce qui donne toute la force au propos et à cette uchronie très intéressante. L'auteur du livre a joué sur l'opinion et les qu'en-dit-on à propos de Lindbergh (qui avait certes été soupçconné d'antisémitisme mais qui s'était finalement rallié à l'effort de guerre), mais reste très objectif : le problème dans cette histoire, c'est la passivité et le pouvoir que certaines puissances ont sur d'autres. Si Hitler tenait Lindbergh, Lindbergh ne pouvait pas grand-chose s'il voulait éviter la guerre. En ce sens, c'est très fort car le manque d'action dans ce domaine sociétal laisse le peuple submergé par les "et si" et les "je crois que", un avant fake news et une faiblesse dans beaucoup de pays, même démocratiques. Les gens croient ce qu'ils veulent croire, et si on n'est pas clairs sur qui l'on est, ils se feront un plaisir de vous le dire. Le peuple s'auto-détruit. Les antisémites pensaient que Lindbergh était de leur côté, ils se sont déchaînés ; les Juifs n'étant pas soutenus, ils se sont défendus. Et toute l'histoire tient en cette phrase-là. Les évènements s'enchainent et toutes les apparitions du KKK sont ultra fortes et marquent le coup "on est en Amérique", on ne sait pas où ça va et il y a tous les classiques du genre (le rabbin arrêté pour complot, la mort de la mère de Seldon etc.), y compris la moralité, douce-amère ; Levin comprend qu'il faut s'investir et agir pour changer le monde, tandis qu'Alvin s'éloigne de sa religion par choix. Mais malgré tout, les idéologies perdurent et les tricheries existeront toujours, comme les toutes dernières images le montrent bien ; rien n'est en fait guéri, terminé ou réglé. Tout n'est que recommencement. |
La structure de ce final est à l’image de la série : elle m’aura beaucoup déconcerté. Carà la disparition de Lindbergh, la série plonge dans quelque chose de vraiment noir et de marquant et la tragédie de Seldon puis le périple pour aller le secourir à travers une Amérique devenue sanguinaire et folle est vraiment intense. Puis tout s’arrête aussi soudainement que cela a commencé avec le discours d’Anne Lindbergh et on s’oriente vers un happy-end, avant une dernière explosion entre Herman et Alvin (un symbolisme du choc des générations) puis une élection finale dont je n’ai pas compris les enjeux. Bref, c’est un peu les montagnes russes.
Encore une fois, il y a des choses très bien, notamment ce refus du manichéisme (c’est en effet des juifs qui sont derrière la disparition du Président ou Mme Lindbergh dans un rôle de pacificatrice assez inattendu), mais je trouve qu’il a manqué quelque chose à cette mini-série (du temps ?) pour devenir énorme. The Plot Agaisnt America, malgré ses indéniables qualités, rejoint les œuvres mineures de Simon tel Show Me a Heros.