Y'a toujours eu dans les travaux de Davies un fond assez anti-religion, mais le scénariste a en même temps toujours été nuancé sur la question de la foi. Dans Gridlock (par exemple), le "ciel" est vide, et la foi des automobilistes n'a donc aucun sens d'autant qu'ils sont impuissants. Mais c'est pourtant en même temps ce fait leur unité et leur solidarité dans une société déjà effondrée.

Ici, son parti-pris est moins profond mais peut-être plus jouissif.

Déjà, le "fils de Dieu" est un prolo de Manchester.

Just Steve. Stupid, ordinary Steve. 

Et dans des vestiges d'une Angleterre industrielle en quête de sens, il proclame que le paradis est "vide", que l'Humanité doit réécrire un nouveau testament, que l'enfer est proche. Et donc tout ce premier épisode dégage pas mal de réflexions intéressantes et un fond irrévérancieux mais encore très intelligent 

Et on oublie très vite le côté un peu "fauché"