Je ne l'ai jamais mis en avant, mais Leatitia Kerfa qui incarne joue Lalpha joue vraiment bien. Elle est autant crédible en rappeuse en colère qu'en civile, petite fille qui s'émerveille du conte de fée qui lui arrive. Saidou Camara et Brahim Brouhlel sont bien aussi, et la scène où ils pleurent (enfin !) leur ami disparu de la saison 1 est touchante. 

Pour le reste, c'est de la merde. 

C'est déjà ridicule au possible avec ce revenge-porn le plus chaste du monde et cette photo qui fait scandale, alors qu'elle n'a rien de vraiment choquante. Autant la série y va assez franco avec la violence graphique, autant le sexe semble lui faire peu (allégorie involontaire du hip-hop ?). Et une nouvelle fois, tout est résolu en un claquement de doigts en défiant les lois de la vraisemblance (le même fauteuil, la robe vieille de 10 ans retrouvée en 10 minutes). Cela aura vraiment été une constante de la série : les résolutions des problèmes ont toujours l’air hyper facile à mettre en place. Ainsi, les clips se font en quelques heures, montage et mix compris, on installe des panneaux géants au cœur de Paris en une demi-journée ou, en saison 1, on organise un concert devant une prison avec estrade et matos sur un coup de tête. 

Enfin, pour enfoncer le clou et achever l’ensemble, il y a ce final totalement crétin où la série se rêve trilogie Parrain, avec règlements de compte finaux de tous les antagonistes, mais une nouvelle fois, en chiant sur toute forme de logique. Comment Mounir a réussi à corrompre une partie des hommes de mains de Nasser pour les faire se retourner contre lui, y compris son bras droit qui partage sa cellule ? On ne sait pas, on s'en fout, l'important est l'impact. 

Avec ce final médiocre, Validé assume totalement son manque de rigueur, il lui faut avancer, quitte à bâcler ses dénouements (Jungle Music, Karnage et Nasser, trois sorties de routes monumentales). Plus que jamais, la forme cache un total absence de fond.