Vera
Les Enquêtes de Vera
Obsédée par son travail et guidée par ses propres démons, Vera Stanhope, inspectrice au caractère bien trempé, mène l'enquête, épaulée par le sergent Joe Ashworth.
En cours | Anglaise | 120 minutes |
Policier, Crime, Drama, Mystery | ITV1, ITV | 2011 |
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Il ne faut pas se fier à l'allure de vieille mémé démodée de Vera Stanhope. Elle est tenace, dure, cruelle parfois. Avec les "pets", "love", "bairns" et l'accent du nord-est de l'Angleterre qui émaillent ses répliques et un penchant appuyé pour les alcools forts, la DCI pourrait évoquer (de très loin) Gene Hunt, de Life on Mars. Pourtant, ici, on n'est pas dans le fantastique, et surtout pas dans la comédie.
Même si Vera suit une construction extrêmement classique, même si nous n'avons pas droit à des scènes gore, la série installe, en quatre épisodes, une ambiance extrêmement sombre. Peut-être le regard lucide, désabusé, et un brin dépressif de l'héroïne -incarnée par la grande Brenda Blethyn- y est-il pour beaucoup. Peut-être que les paysages du Northumberland, ces horizons dégagés dans lesquels les humains sont toujours minuscules, cette lumière froide de la Mer du Nord apportent-ils aussi leur écot. Ou bien est-ce la réalisation qui prend tout son temps, s'attardant souvent sur des visages ou des paysages, sur des silences. En tout cas, les histoires décrites ici sont terribles, car elles ancrent toujours les meurtres sur lesquels enquête Vera dans la banalité, les petites lâchetés du quotidien, les trahisons familiales ou amicales. C'est là que naît la tragédie, et c'est là que l'héroïne va aller la déterrer.
Bref, Vera est un whodunit de facture classique, où les réalisateurs et la scénariste (qui adapte ici ses propres romans) font la part belle au réalisme. Des décors, des dialogues, de la progression. Pas d'action musclée ni d'héroïsme ici : l'élément central est l'histoire et le Northumberland. Pas sûr que ça accroche tous les amateurs du genre. Moi, ça m'a plu. Même si ça m'a flanqué le bourdon.