L’anime reprend son procédé classique d’épisode flashback pour continuer à enrichir Reiner et son histoire.

C’est plutôt très cool de voir que l’anime comble tous ses trous, notamment un des plus gros : pourquoi les guerriers avaient attendu 5 ans avant de re-détruire le mur. Voir le trio de guerriers souvent en désaccord sur l’objectif ou les méthodes de leur mission, est quelque chose de logique et d’assez éclairant. On constate aussi notamment que si Annie a toujours été distante et froide, c’est parce qu’elle ne croyait vraiment pas à sa mission et qu’elle n’est pas dupe sur son rôle pour Mahr contrairement à Bertolt et Reiner, beaucoup plus patriotes et brainwashés (même s’ils le savent aussi, surtout Reiner). Annie a toujours voulu rentrer, mais elle n’avait simplement pas le choix de rentrer bredouille vu leurs erreurs et le temps passé. Et en plus, elle se tapait tout le sale boulot d’infiltration.

Et tout cela permet de continuer de découvrir l’aventure parallèle vécue par les guerriers, dont Reiner. En ce sens, la scène d’intro est particulièrement cool, en révélant le truc le plus important de l’épisode à mes yeux (bien plus important que le fait que Marcel avait truqué les résultats pour que Reiner soit choisi alors qu’il n’aurait pas dû l’être, une information qui a d’ailleurs déjà été dévoilée dans l’épisode précédent) : le fait que Reiner est un “batard” d’un père Marleyien, qui explique sa dévotion initiale totale à être un héros. D’ailleurs, on voit aussi que la mère de Reiner, si froide et dévouée dans l’épisode précédent, est toute aussi tourmentée et dans le mal quand elle raconte à son fils ses origines. C’est bien pour l’image de sa patrie et de sa famille que Reiner se sent forcé de voir en l’attaque contre l’île de Paradis sa seule forme d’espoir.

Et puis l’intro se conclue par un fondu entre le mur de la ville de Liberio sur le continent, sous occupation Mahrienne (le mur qu’on voyait dans l’ending de la saison 2), vers le mur Maria où Eren, à quelques kilomètres de là, regarde le même ciel et s’ennuie, sans savoir que quelques temps plus tard, Reiner allait briser ce même mur et sa vie au passage. Une image très poétique.

En revanche, comme bien souvent dans cette saison 4, certaines choses sont assez bâclées, ce qui m’empêche de mettre une meilleure note. Notamment toute la séquence déception des retrouvailles avec le père que le jeune Reiner subit en 30 secondes d’images. On a aussi quelques passages à mon sens un peu superflus (l’histoire de l’homme qui a fui et s’en veut donc s’est pendu, métaphore trop grossière et assez peu valorisante de Reiner qui a fui la mort de Marcel pour changer de personnalité, et objet de cauchemars de Bertolt qui ne développent pas le personnage plus que ça).

L’entraînement des jeunes guerriers est également un poil rapide : dommage de ne pas plus voir la sélection, et on ne sait pas comment Marcel arrive à influencer le choix de Mahr sur Reiner, car ça n’a pas beaucoup de sens. Mais il permet d’illustrer quelque chose que le spectateur s’était imaginé dans sa tête depuis lontemps, et de mettre des images sur des événements capitaux.

S’il y a deux ou trois trucs un peu grossiers que les personnages relèvent limite eux-mêmes (qu’envoyer des enfants pour sauver la nation constituait un risque ; que les trois guerriers auraient pu mieux chercher Ymir qui venait d’acquérir le titan mâchoire de leur pote Marcel), cela permet quand même de vraiment voir l’autre facette de l’anime. Il y a d’ailleurs de nombreuses scènes de la première saison reprises ici dialogue pour dialogue, comme le moment où Eren est à terre durant son entraînement, et que Reiner le remotive parce qu’il lui rappelle son propre entraînement.

L’épisode se conclut par de nouveaux parallèles entre les deux groupes de héros de l’anime, puisque comme les guerriers avaient infiltré l’île de Paradis en leur temps, on nous révèle ici que c’est Eren qui a infiltré Mahr pour obtenir des informations, notamment auprès du jeune innocent et bon Falco qui est amoureux de Gabi. Un moment de tendresse face à un Eren très philosophique qui ne semble pas si réceptif à ce qu’il découvre, comme s’il savait que tout ça ne changerait rien et que si on est prêt à partir en guerre, comme Reiner au début, c’est qu’on est prêt à sans doute accepter un après-guerre qui peut être un autre enfer.

On notera enfin, comme toujours, une continuité au poil, comme un caméo bien vu de Kenny dans ses années de service pour la police militaire, ou le titan de Dina Fritz qui ignore Bertolt pour aller droit vers la maison des Jaeger, prouvant qu’elle était un titan déviant qui n’a obéit qu’à un souhait très fort avant sa mort (peut-être est-ce le lot de tous les titans déviants ?).

Bref un bon épisode, comme toujours beaucoup trop rapide sur certains aspects, sûrement par volonté d'exhaustivité, mais qui a le mérite d'accomplir de façon satisfaisante ses principaux objectifs.

L'opening est vraiment extra cette année.

Encore un bon épisode. Je compte sur cette saison pour faire un perfect. Du bon Reiner-porn comme on aime. Cela remet bien les choses dans l'ordre, notamment la scène où Reiner en cassant la porte Maria se projette sur son propre passé et le fait qu'il a dû briser d'un mur. L'animé va parfois un peu vite (4 chapitres sont bouclés ici) et l'histoire en souffre un peu (notamment où Reiner reconnait son père qu'il n'a jamais vu, dans la foule). Au-delà de Reiner, j'ai surtout trouvé que c'était Annie qui ressortait grandie de cet épisode et qui prend une position hors des deux camps, qui sera probablement la porte de sortie de la série.

Et puis il y a la fin, avec l'apparition d'Eren. Encore une fois un twist (je m'en doutais un peu cela dit) comme la série en a accumulée tant.