Un bon final bien dramatique comme on les aime (ou pas) ! Je comprends la direction qui a été prise, elle surprend car je m'attendais vraiment à voir un épisode centré sur le suprématisme blanc et les attentats prévus. En réalité (et c'était probablement plus simple), tout se joue sur la couverture d'Adam et sa relation avec Samantha et Callum.

Le point de départ de l'épisode est donc le dévoilement de l'identité d'Adam à Sam. Première surprise. Si les attaques sont effectivement au cœur de la première moitié, le fait qu'Adam soit en fait cramé par Richard est sous-jacent, participant à créer un sentiment de malaise que l'on n'arrive pas tout de suite à nommer car Richard est absent tout l'épisode : c'est ce qui le rend si dangereux.

Et puis, évidemment, la deuxième partie renverse tout et confirme l'étrange lien qu'Adam a noué avec Sam et Cal, en dehors de toute lucidité. Il y a quelques épisodes, j'avais critiqué le fait que les personnages féminins étaient souvent les emblèmes d'une violence assez extrême liée au survival, et du coup j'ai été entendue puisque le pauvre Adam découvre les joies du traumatisme.

L'histoire est très noire car il s'agit d'un enfant qui lui tire dessus, mais les scénaristes abondent en ce sens en dévoilant que Cal est en fait bel et bien endoctriné et que les espoirs (ou le déni) des épisodes précédents étaient en fait vains, tant Adam et Sam étaient aveuglés par la prétendue innocence de l'enfant. C'est donc choquant à tous points de vue et si je ne m'attendais pas à ce que l'histoire soit ainsi traitée, c'est une perspective intéressante que de placer l'enfant à la fois en tant que coupable mais aussi en tant que victime (la définition de l'endoctrinement, en somme).

Après, si Kim ne subit pas le traumatisme physique, elle le subit malgré tout puisqu'il s'agit d'Adam. Un nouveau choc pour elle donc, qui j'espère ne se transformera pas en deuil. La série arrive toujours à distiller le doute (et pour cause), et c'est un bon cliffhanger mais pour le coup je trouve que cette épreuve (et non sa mort) n'est pas inutile à l'intrigue générale. Ce que traverse Adam peut faire évoluer son personnage et sa relation avec Kim, ça peut ouvrir de nouvelles portes à d'autres intrigues pour approfondir le personnage, lui faire "gagner de la bouteille" comme on dit. Le faire mourir serait contre-productif dans le sens où Kim ET Makayla ont tellement subi de traumatismes que je ne vois pas réellement l'intérêt à ce stade de leur faire ça. La série n'est pas très joyeuse, mais il y a des limites au drame, et je sens déjà que je me désintéresse un petit peu de l'ensemble, je lâche prise (ça fait neuf ans aussi), et je m'attends à être surprise, baladée, émue, mais je trouve qu'il y a une certaine accumulation de malheurs qui finissent par ternir la passion que j'ai pour le programme.

Les dernières images étaient terribles, par contre. J'ai l'impression que le ou la stagiaire a trafiqué le montage pour mettre cette dernière scène qui apparait comme un intrus total par rapport au reste de l'épisode. Voight boit enfin son verre avec Chapman pour fêter la victoire (si on peut appeler ça comme ça), sauf qu'il n'y a aucun dialogue entre les deux, qu'elle dure quinze secondes et qu'on a aucune image de l'équipe. Un petit montage parallèle, c'est vraiment la base de chez base, là ça fait juste scène rajoutée au dernier moment, sans aucune transition avec la précédente (qui est celle de l'intervention), j'ai trouvé ça vraiment très mauvais.

Autrement, on est pris dans le rush, beaucoup d'adrénaline, rien ne se passe comme prévu, les scènes d'action sont géniales, l'émotion prend le pas, l'équipe doit continuer à agir même si elle sait Adam en danger, les scènes d'Adam sont très réussies, très fortes (et puis dans l'ambulance aussi), bref : c'est une expérience.

Un bon final pour conclure cette saison un peu étrange, mais réussie.