J'avais envie de mettre 15 par flemme d'écrire un avis mais bon l'épisode est beaucoup trop bien pour ça. Donc voici mon avis: c'était super.

Vous enlevez le premier paragraphe de la critique de Koss. Vous gardez le reste. Et ça donne à peu de choses près mon avis sur cet épisode #flemmasse

Malgré quelques longueurs, ou le regret que la séquence DW cartoon ne dure pas plus longtemps ainsi que la crainte que la singularité de la relation entre le Docteur et Belinda soit déjà sur la fin (cf le final "je te fais confiance" et "vainquons nos peurs ensemble", on semble repartir sur une complicité traditionnelle, alors que Belinda pouvait offrir quelque chose de neuf soit un compagnon réticent), un épisode bien sympa, porté par un antagonisme marquant, qui évoque en filigrane le racisme des années 50 et qui offre une séquence méta à la fois fun et très déconcertante (le début de la fin du show ? Ce n'est jamais bon signe quand la série casse ses propres codes ou la cohérence de son univers, comme lorsque X-Files a commencé à faire dans l'auto-parodie ou quand la MCU ne cartonne plus qu'en laissant Deadpool faire des grosses blagues méta directement aux spectateurs).

La fan donne une note de 7/10 à l'épisode, soit 14/20. Ah oui, c'est bien cela, j'approuve. Allez, je monte à 15, pour le geste.

Comment ça se fait qu’à chaque fois que la série me soule et que j’hésite à l’abandonner, un épisode arrive de nul part, me renverse et me redonne confiance et espoir dans le show ? Ce qui au passage est bien une des thématiques principales de la série. 

Lux est le meilleur épisode depuis la reprise par RTD et clairement un des deux-trois meilleurs épisode de RTD lui-même. Jamais je pense un épisode n’a été esthétiquement aussi beau. Il y a un travail dingue sur la lumière qui est absolument épatant. C’est d’ailleurs sans doute l’épisode de DW qui se rapproche le plus de la qualité cinéma. 

Au-delà de ça, transparaît le discours clair de RTD pour le refus de la nostalgie. Il est très clair que l’époque dans laquelle nous vivons est vu comme sombre. C’est même le point de vue le plus universellement partagé dans la population. Chacun regrette une supposée époque d’avant, bénie des dieux. RTD le dit tout net : il n’y a rien de plus faux. Les fameuses 30 glorieuses étaient les années de la peur de la atomique et de la ségrégation. Il n’y avait en réalité rien de glorieux. Or Doctor Who est bien une série de science fiction, dont le but est d’explorer la beauté et les tourments du passé, mais aussi la possibilité infinie des futurs. Le 25 mai est peut être quelque chose d’effrayant (la fin de la série ?), mais il faudra l’affronter. 

A cette première lecture, s’ajoute une partie meta absolument drôle (les T-shirt Telos et Beeb the meep m'ont terminé) et délicieuse. Tout l’épisode est très drole au passage, ce qui est rarissime pour la série. Ce n’est pas compliqué : je rêvais depuis le début que DW fasse un truc comme ça. Alors oui, ce n’est pas quelque chose de très original (Supernatural l’a fait par exemple), mais c’est cohérent à la fois avec la thématique de l’épisode et aussi avec celle de la saison, Miss Flood se positionnant directement comme l’avatar du meta. 

Franchement et une fois de plus, c’était inespéré et ça me redonne fois dans la série, comme les trois fans à la fin. Bien joué. 

PS : J'ai trouvé Murray Gold particulièrement en forme cet épisode... Avant de me rendre compte qu'il faisait jouer ces anciens thèmes.

PPS : “I have toppled worlds. Sometimes I wait for people to topple their worlds. Until then, I live in it and I shine.” C'est définitivement encore une fois RTD qui vient compléter Chib et sa Doctor passive qui attendait.