Classique "Épisode de Doctor Who finaux en deux parties". Ça expositionne à mort et on va se retrouver trop à court lors de l'épisode 8. Et forcement, ça risque d'être décevant.

Sacré RTD qui semble n'en avoir plus rien à foutre en balançant toutes les théories de fan sur petit écran. Omega haha, quel coquin ce RTD. On nous refait le coup de l'univers alternatif, déjà vu trop de fois dans la série ("The Wedding of River Song" et "Last of the Time Lords"), mais globalement, comme les premières parties d'épisode (comme l'an dernier par exemple), ça reste prenant et très bien fait (super lumière au passage). Je trouve même que toutes les thématiques de la saison : la critique de l'extrême droite, de la masculinité toxique, le méta et la gestion du Docteur parviennent bien à s'imbriquer. 

Ça donne une saison ultra-cohérente et sérieusement en lice même pour la meilleure saison du show depuis 2005. Il va vraiment pas falloir se planter pour le dernier.

Un épisode qui frise l'excellence dans ses 40 premières minutes avec ce mélange de Wandavision/1984 qui présente peut-être le monde de demain, celui où l'extrême droite aurait triomphé, un monde de retour en arrière dans les mœurs des années 60 avec des femmes au foyer et où l'homosexualité doit redevenir caché, mais aussi un monde de dénonciation où on balance les voisins qui doute du bien-fondé du gouvernement en place. D'ailleurs l'ironie est poussée au bout car c'est un ex-complotiste qui voyait des complots partout qui crée lui-même un monde factice basé sur le mensonge. Bref, c'est hyper politique et très déstabilisant, notamment avec le Docteur et Belinda qui ont perdu la mémoire. 

Et en plus, il y a Ruby.                                                                                                                                         

Dommage donc que tout cela se casse un peu la margoulette à la fin quand l'épisode revient sur les rails du train-train de la série avec notamment le cliché de la méchante qui raconte son plan aux gentils. Je regrette aussi que madame Flood, présentée comme l'antagonisme principale depuis deux saisons passent au second rang par rapport à une plus jeune adversaire qui vient de débarquer. Doctor Who ne pouvait pas affronter une mémé de 80 ans ? Un cas de jeunisme ? Enfin, cette fin qui prépare le dernier épisode de la saison tente aussi laborieusement de raccrocher les différents wagons des deux dernières saisons (le Panthéon, le crush du Docteur de la saison 1, Susan), mais le résultat a plus l'allure d'un nœud de fils de laine indémêlables qu'un scénario planifié depuis deux ans. Bref, cela inaugure un dernier épisode pas flamboyant.

En tout cas, malgré la fausse note finale, un top épisode. 

Il y a trois quart percutants, seulement, l'épisode se noie aussi très vite dans son dernier acte qui prépare la semaine suivante, et il dépend donc moins de ce qu'il a à dire que de sa suite.