Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 12.06 - L'arche de l'espace - Partie 2

The Ark in Space (2)

Cryogénisée, Sarah Jane est en danger de mort. Le Doctor et Harry réussissent à convaincre Vira, un des membres de l'Arche en sommeil depuis des millénaires, et réveillée quelques instants plus tôt, de lui venir en aide. Mais le processus pourrait tuer Sarah Jane... Conscient à son tour, Noah, le commandant de l'expédition, se montre particulièrement suspicieux envers le Doctor. Et pourtant, la menace est bien réelle: un organisme s'est introduit dans l'Arche il y a des milliers d'années et met en danger tous ses occupants... et en premier lieu Noah !

Diffusion originale : 01 février 1975

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Diffusion française : 01 février 1975
Réalisat.eur.rice.s : Rodney Bennett
Scénariste.s : Robert Holmes
Guest.s : Christopher Master , Kenton Moore , Wendy Williams , Christopher Masters

Tous les avis

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 24 septembre 2014 à 13:19

Si l'introduction était assez fascinante et alléchante, et posait un contexte intéressant, cette deuxième partie semble être le vrai point de départ du scénario, avec un lore vraiment au centre.

Les séquences suivant le réveil du personnage de Vira, med-tech en chef, sont assez géniales. Rarement ai-je vu une humaine du future en décalage aussi crédible avec Harry notamment, médecin lui aussi mais un millénaire plus tôt. Les différences de vocabulaire employées sont ingénieuses car l'épisode reconnaît ainsi l'un des plus gros défauts des fictions futuristes : les scénaristes ne sont pas devins et ne peuvent pas prédire le futur, et le vocabulaire de 1975 où la norme était encore à la bande d'une cassette par exemple, nous apparaît aujourd'hui complètement désuette. Ici, Vira admet jouer le jeu du vocabulaire "romantique" en se plaçant au niveau de notre époque : ce souci du détail est une autre marque que The Ark in Space a finalement extrêmement bien vieilli.

En plus de cela, le background "futuro-historique" que l'épisode créé sur la Terre est sacrément intéressant et les implications politiques sont également finement placées. Pour résumé, suite à une catastrophe solaire massive, la Terre a dû choisir une sélection génétique "d'élite" et a construit une arche spatiale afin que la race humaine survive. Les "régressifs", clairement à comprendre : les pauvres, ont donc été laissés pour compte. Le script fourmille d'une multitude de détails qui ajoute une crédibilité à ces événements, dans le comportement des humains, dans leurs choix des mots donc comme j'en ai déjà parlé, mais également dans leurs actions.

HARRY: Why doesn't Vira try and stop us?
DOCTOR: Not her function, Harry.
HARRY: How do you mean?
DOCTOR: By the thirtieth century, human society was highly compartmentalised. Vira is a med-tech, and I suspect we're an executive problem.

Le mieux, c'est que cela permet parfois aussi de justifier ce qui est d'ordinaire des facilités courantes dans l'histoire ! Je pense notamment au fait que Vira laisse toujours le Docteur et Harry partir et vagabonder alors qu'ils sont prisonniers, ce que le Docteur explique en rappelant que l'équipage possède des rôles encore plus spécialisés que de nos jours et qu'elle ne sort pas de son sentier battu. Enfin, pas tout à fait, puisqu'à la fin elle fait tout de même preuve de libre-arbitre en allant à l'encontre des ordres de son capitaine. Il aurait été facile de laisser cet équipage stupide et totalement opposé au Docteur, et il est très intéressant de voir que c'est immédiatement plus compliqué - et donc réaliste - que cela. Et petit à petit, avec l'introduction de Noë et de la hiérarchie de l'arche, on construit quelque chose de plus en plus cohérent.

En fait, cette capacité qu'a Robert Holmes a expliqué tant de choses par une ou deux phrases qui en plus, enrichissent tout un background sur l'épisode en question, est le signe des scénaristes expérimentés, et me rappelle d'ailleurs beaucoup Russell T. Davies et Steven Moffat sur ce point.

Je n'ai même pas encore parlé de la partie alienne du script. L'idée de l'invasion par un insecte ou une race d'insecte qui exploitent le corps des passages cryogénisés pour y pondre leurs oeufs, est vraiment fabuleuse. Cela nous paraît classique maintenant, tout comme "Robot" semblait aussi très convenu lors du sérial précédent. Mais il faut rappeler que nous sommes en 1975, et qu'il faudra attendre 4 ans avant que Ridley Scott ne réalise Alien. Même si Robert Holmes n'a sûrement pas non plus inventé le concept et que je suis sûr qu'il a pris l'idée dans un bouquin ou une BD de SF, c'est impressionnant de voir qu'une petite série de la BBC aussi fauchée avait autant d'ambition. Le tout est d'ailleurs toujours bien vulgarisé pour le grand public, avec des dialogues ingénieux, par exemple quand le Docteur explique ce qu'il se passe avec le schéma d'une guêpe terrestre qui pond ses oeufs dans ses proies chenilles :

  DOCTOR: Strange how the same life patterns recur throughout the universe.

C'est quand même sacrément génial et avant-guardiste comme scénario quoi !

Côté visuel, le sérial dévoile ses monstres en plastique vert parfois fluorescent, même si ça ne casse pas trois briques, la réalisation sait très bien être astucieuse dessus. La larve verte ne fut qu'entre-aperçue furtivement pour nous préparer lors de l'épisode précédent, la carcasse en toc de l'insecte volant est filmée de façon intelligente, la contamination du chef de l'équipage est plutôt subtile et crédible. Et même s'il est vrai que globalement ces larves font un peu tâche, je trouve un certain sens esthétique à ces petits êtres verts assez repoussants, mal finis et organique, par contraste aux décors complètement bicolores de l'arche, entre le blanc immaculé des murs et des costumes, et le noir profond de l'espace lors des superbes plans sur les fenêtres. C'est en fait une très bonne retranscription d'un virus qui se propage dans un vaisseau resté endormi trop longtemps.

Enfin, à noter qu'Harry fait vraiment un très bon compagnon, pas parce qu'il brille par ses remarques, sa combativité, sa réactivité ou ses idées progressives au contraire, mais parce qu'il met en lumière tous les autres personnages. Il apporte de plus un lot d'humour non-négligeable.

Cet arc(he) continue sa lancée !


15

3 notes

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Avatar de Gizmo
Gizmo a noté cet épisode - 15
20 janv. 2021
Avatar de OmarKhayyam
OmarKhayyam a noté cet épisode - 14
12 juin 2020
Avatar de Galax
Galax a noté cet épisode - 16
30 mars 2020

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