Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
Lire le résumé complet >
Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
26.11 - La malédiction de Fenric - Partie 4
The Curse of Fenric (4)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 15 novembre 1989
Diffusion française :
15 novembre 1989
Réalisat.eur.rice.s :
Nicholas Mallett
Scénariste.s :
David Laskey, Ian Briggs
,
David Laskey
,
Ian Briggs
Guest.s :
Aaron Hanley
,
Alfred Lynch
,
Anne Reid
,
Dinsdale Landen
,
Joann Kenny
,
Joanne Bell
,
Kathleen Dodman
,
Marcus Hutton
,
Raymond Trickitt
,
Stevan Rimkus
,
Tomek Bork
,
Ray Trickett
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 01 juin 2022 à 11:21 |
Incroyable finish. Ça reprend sur les chapeaux de roues avec un Fenric vachement imposant - très bonne idée d’avoir repris l’acteur du professeur dans un rôle si effrayant, vu comment il arrive à nous percer avec son regard. En exposant brièvement son lore d’affrontements passés avec le Docteur, Fenric nous saisit immédiatement par la gravité des enjeux. Et la scène qui suit, celle du peloton d’exécution du Docteur, d’Ace et du soldat russe Sorin, est atmosphérique et incroyable visuellement : la pluie, l’orage, la musique. Tout va très vite et bien sûr c’est parfois un peu clunky dans les mouvements (on reste en 1989 après tout), mais quelle violence !
D’ailleurs, cette plainte d’Ace pour sa mère en guise de potentiel “derniers mots” semble d’un côté venir un peu comme un cheveu sur la soupe, car les précédents serials n’ont jamais vraiment insisté sur le fait qu’Ace avait une mauvaise relation avec sa mère. D’un autre côté, on a bien cerné qu’Ace était une adolescente un peu à part et qu’elle avait sans doute ses soucis avec l’autorité. Pour avoir trouvé son bonheur dans une civilisation éloignée et futuriste (dans Dragonfire), c’est bien qu’elle n’était pas à l’aise chez elle… C’est pas grand-chose cette phrase sur sa mère, mais je trouve que ça veut tout dire sur le personnage, qui a ses traumas, qui ne s'étend pas dessus au cours de ses aventures (aussi car la série ne s’étend pas dessus, certes) mais qui se sert de ses voyages pour grandir et faire la paix avec ses démons. Et bien sûr, le reste de l'épisode traitera de tout ça avec Ace… En tout cas vraiment, tout le début de l’épisode qui apporte un point de chute à l’histoire de Fenric, est vraiment réussie et de façon inattendue. L’idée d’un “serpent” qui sortirait de l’eau pour répandre son poison sur Terre (le gaz toxique, en l’occurrence), et le concept des “loups de Fenric”, le titre original du serial (Fenrir étant un loup dans la mythologie nordique, ils ont juste changé une lettre) : ces idées permettent de se rapprocher bien plus de l’inspiration nordique qui me plaisait et qu’on avait un peu perdue avant. L’idée de faire de Fenric une incarnation du mal qui prend la race dominante sur Terre du futur et la renvoie dans le passé pour en faire ses pions afin de détruire le monde au moment où le contexte politique est à son paroxysme de danger nucléaire et chimique, c’est quand même assez brillant. Et cela donne lieu à une belle résolution où le chef Haemovore, le dernier de son espèce, comprend l’influence négative et le paradoxe que s’apprête à lui faire faire Fenric, et ainsi va du côté du Docteur. J’aime beaucoup le fait que ça rejoigne l’idée d’une manipulation des esprits - même si cela se concrétise par des monstres assez “classiques caoutchouc" dans le reste des Haemovores, il y a de l’idée derrière. Tout comme il y a de l’idée dans le concept de la “foi protectrice” qui éloigne le mal, et donc leurs pantins. Je pense néanmoins que ces monstres (pas le chef, mais les autres) restent la partie faible du serial, ils sont tués de façon un peu facile, ne sont que de simples agents et sont finalement presque un poil bâclés. Dans l’exécution c’est un chouïa trop faible, mais c’est bien le seul défaut de l’épisode ici. D’autant que - incroyable ! - l’épisode mentionne ouvertement et même explique le caractère éclectique des monstres, et leurs origines à la fois nordiques, européennes (le côté vampire) et américaine (l’imagerie des zombies), puisque le Docteur évoque qu’ils ont traversé les époques humaines et sont notamment passés par la Transylvanie. Ça m’a fait très plaisir et me réconcilie beaucoup avec les premières parties, qui n’apparaissent plus comme étant brouillon et “un pot pourri d’inspirations contradictoires en un épisode”, mais plus comme un mystère d'inspirations diverses qui trouve vraiment une réponse solide. A nouveau : c’est une superbe idée sous-entendue ici dans cette partie décidément pleine de panache. Quant à leur look un peu cheap, je pardonne aisément, d'autant qu'il y a une certaine forme d’auto-dérision dessus, notamment ce passage du nazi quand il voit à quoi ressemble les soldats de Fenric sous les traits des deux jeunes filles vampires :
Autant dire que comme partie “faible” du serial, ça révèle le niveau élevé du reste. Et il n’y a pas qu’au niveau des antagonistes que le serial s’améliore : tout est génial. Le souci du détail est vraiment à la hauteur : l’insistance du Docteur sur l’arbre généalogique, les jeux d’échecs planqués, le bébé Audrey... absolument tout prend son sens dans un climax jouissif. Ils expliquent même les énormes faux-raccords et inconsistances liées à la météo ! (qui faisait vachement des siennes durant le tournage et a failli causer un report d’épisode). Le Docteur glisse en effet l’idée que ces changements brusques sont dûs à Fenric. C’est bête et ça n’excuse pas forcément les cuts agaçants dans les dialogues du serial, mais c’est très réussi pour le coup dans cette dernière partie, et ce sont des petits détails comme ça qui font parfois la différence. Idem, ils expliquent même pourquoi les Russes parlaient anglais (ou du moins pourquoi ils sont mêlés comme par hasard à Fenric en Angleterre) ce qui est inespéré. En fait, plus ou moins chaque scène du serial que je pouvais trouver comme un peu HS ou en trop, peut trouver son sens ici. Le vicaire et sa foi, la drôle de relation entre le professeur et le soldat... Et même des détails encore plus détailesques : par exemple, la belle-mère odieuse (et pro-guerre) des deux filles vampires qui s’en émancipent sous l’influence de Fenric, qui sont ici clairement le miroir parfait d’Ace qui apprend au contraire à être pacifiste et qui renoue avec sa mère en se concentrant sur sa foi avec le Docteur. MÊME la mort assez gratuite de l’infirmère qui s’occupait du Dr. Judson (incarnée par l'actrice qui jouera une buveuse de sang dans Smith and Jones, anecdote marrante)... Cette mort est présentée comme une forme de revanche du professeur handicapé pour l’avoir “infantiliser” comme une mère horrible. Les thèmes de la maternité, de la foi, de l'émancipation ou des influences culturelles reviennent en fait sans cesse et s'entremêlent parfaitement. Tout prend un sens et il y a des dizaines de répliques des précédentes parties qui semblent avoir un sens en comprenant la fin (surtout quand elles viennent du Docteur). C’est d’une cohérence magnifique.
Même le militaire russe développé précédemment a ici son “intérêt”. Dans l’histoire tout d’abord, puisqu'il aide le Docteur sur plein d'aspects, mais aussi par rapport à la fin avec la morale militaire du vivre-ensemble face à l'ennemi commun. Je l’attendais beaucoup, et c’est peut-être un peu cliché, mais ça aurait été dommage de ne pas l’exploiter avec un tel contexte et un tel ennemi : on a eu ce fameux moment où les forces ennemis (enfin, les russes et anglaises, donc alliées mais “futures ennemies”) réalisent que la vraie menace commune c’est Fenric, et qu’ils n’ont été que des pions dans la guerre, tout comme Fenric utilise ses loups comme des pions. C’est quand même pertinent et satisfaisant de voir ce thème abordé, même s'il est attendu (l'épisode est de toute façon trop riche pour le trouver cliché). De plus, il y a ce superbe petit passage où le soldat communiste remarque qu’Ace a le même emblème que lui (une étoile rouge) sur sa veste, un pins qu’elle a acheté dans le futur pour peu cher.
Le soldat lui offre un vrai pins en l’appelant camarade, pins qu’Ace utilisera ensuite en guise de symbole de sa foi la plus forte pour résister à l’attaque des loups. Et ils se décomposeront justement face à elle - certes sous l’impulsion de Fenric, pour d’autres raisons, mais tout de même : le symbole est méga fort, et Doctor Who lie clairement ici ouvertement le communisme à travers le temps comme forme positive de philosophie de vie, dans une histoire où Ace mûrit. Le tout, en fin de période de guerre froide au moment où l’épisode est diffusé, Berlin était toujours divisée, c’est quand même ahurissant. Et à nouveau, quelle blague de se dire que certains reprochent à la nouvelle série son engagement ! D'autant qu'ici, tout est fait avec une certaine bienveillance pacifiste et neutre, Ace étant celle qui trouve la solution des deux ennemis qui simplement joignent leurs forces pour mettre fin au conflit, Ace qui historiquement a débuté comme une ado surexcitée qui voulait juste tout faire péter. Bref, tout est bien dans cette ultime partie, pendant les deux tiers de l’épisode c’est du très très bon. Les défauts de montage et de cuts des parties précédentes sont ici presque inexistants, la priorité a sans doute été donnée à cette partie pour conclure les choses proprement vu l’importance de celle-ci dans le serial (c’est carrément elle qui donne l’éclairage de tout ce qui précède). Il y a même des timings très comiques, comme la façon dont Ace et Seven découvrent des explosifs sous un jeu d’échecs :
Et puis d’un très très bon épisode, on bascule à la claque ultime dans le dernier tiers de l’épisode, quand ils décident d’en faire l’épisode le plus important de l’ère et le plus twisté de la série classique. Certes dans l’exécution tout n’est pas parfait : les dialogues parfois un peu tombant du ciel, les allers-retours de persos un poil hésitants. Mais pour le coup, osef, tant le fond est impressionnant. Je m’attendais un peu beaucoup à la révélation sur le bébé Audrey, et ils insistent vachement dessus, mais une part de moi se disait quand même que ça serait très osé pour la série classique. Et en effet, c’est tellement avant-gardiste, et malin, et annoncé avec un tel panache, que je n’ai pas pu m’empêcher de décrocher ma mâchoire durant toute la scène.
Ace sauve donc sa grand-mère et sa mère en s’assurant ainsi son propre futur. Au passage, on a une démonstration claire de comment Fenric peut manipuler ses pions autour de lui sans forcément directement interagir avec eux : par des subterfuges temporels et des agents qui travaillent pour lui sans le savoir. C’est important car Fenric est presque un ennemi fil rouge qu'on a appris à découvrir tout au long de l'ère d'Ace sans le savoir. Et sans l'exemple de Ace qui créé son propre futur, et sans les rappels aux anciens serials qui étaient (sans qu’on ne le sache) des introductions au jeu de Fenrir, on pourrait aisément critiquer cette histoire comme étant “trop abstraite” et les pouvoirs de Fenric “trop puissants et imprécis”. Certes, cela reste un ennemi plus abstrait et absolu que d’autres - il reste un ennemi “concept” comme l’étaient Light dans Ghostlight ou les Dieux de Ragnarök pour ne citer qu’eux, mais ses méthodes et son plan sont asez bien développés. Parenthèse : même The Greatest Show in the Galaxy n’a pas été directement cité dans l’épisode, il m’est extrêmement difficile de ne pas lier cette histoire de Dieux de Ragnarök ayant besoin de divertissement, avec Fenric, également une entité supérieure influençant les mortels et utilisant un symbole de jeu pour batailler avec le Docteur, sans parler de l’appellation nordique dans les deux cas - de quoi me faire reconsidérer l’ultime partie du serial de la saison 25… Quoiqu’il en soit, cet épisode affirme donc une cohérence sans faille avec le run de Seven (qui ne démarre qu’à Dragonfire, en vrai), marqué par le jeu et l’abstrait. Et à ce sujet… Quelle autre idée géniale, que de canoniser un sens au symbole des échecs dans le run de Seven ! C’est plus que le gimmick de ce Docteur (ne me parlez pas des cuillères, pitié), c'en est devenu l'emblème : il en emprunte le vocabulaire régulièrement, le jeu apparaît dans plusieurs histoires, etc. Et c’est aussi la meilleure façon de définir le rapport de Seven à l’univers : le maître d’échecs, qui gagne toujours en ayant un coup d’avance sur tout le monde - Davros, les Cybermen, Morgaine, Light… et maintenant Fenric. Cet épisode exploite clairement l’échiquier comme un symbole de ruse et de jeu de la part de Seven, qui avait déjà défait Fenric par le passé, et qui le fait également ici - mais non pas avec le puzzle du Docteur, qui échoue pour le coup. A travers Ace, qui était censée “porter en elle le mal” et qui, sans le savoir, a été comme “purifiée” par le Docteur en qui elle place maintenant une foi plus forte que tout. Évidemment, je ne suis pas naïf, je doute que les showrunners avaient prévu dès le début d’utiliser ainsi toutes ces miettes de pain semées au long de l’ère Ace. Les références au jeu d’échecs ont sans doute dû démarrer comme un concept isolé, à l’instar des cuillères. Et si je pense que la backstory d’Ace dans Dragonfire a toujours caché anguille sous roche pour plus tard, bien d’autres éléments comme le fait qu’elle soit portée par le mal sont des interprétations bien plus récentes (notamment avec Ghostlight). Mais la tâche de rendre une ère cohérente après coup n’est pas moins impressionnante que s’ils avaient tout prévu avant. C’est même peut-être encore plus dingue. Sur certains points, ce n’est pas dur de faire une bonne continuité : avec Ghostlight par exemple, qui évoquait clairement le fait qu’Ace sentait le mal dans son instinct en s’approchant de la maison. Le fait d'avoir inversé les deux histoires est quand même un joli move de la part de Cartmell même s'il l'a fait contre son gré, le résultat donne plus de poids aux révélations de Fenric.
Et sur d'autres histoires qui remontent un peu plus loin, c’est quand même du génie pur. Le fait de justifier l’arrivée d’Ace dans le TARDIS, la traversée à travers le temps, le fait que le Docteur dit avoir “choisi” Ace malgré sa moralité douteuse (ils abordent quand même le fait qu’elle veuille tout faire péter comme quelque chose d’important, c’est génial). Et surtout… LADY PEINFORTE ! !!! J’ai tout bonnement halluciné quand Seven revient sur Silver Nemesis qui comportait également un échiquier et un mathématicien influencé par un être supérieur qui avait réussi l’exploit de tomber à travers le temps. Ce qui est dingue dingue dingue, c’est qu’autant c’est facile pour un scénariste de set-up le Docteur comme un génie qui a tout prévu dans son propre épisode (comme The Curse of Fenric le fait pour l’affrontement avec Fenric ou comme Remembrance le faisait avec Davros par exemple). Mais c’est une autre paire de manches de voir clairement que tout était déjà là une saison en arrière. Qu’est-ce que c’est fort ! C’est sans déconner mon twist préféré de toute la série classique à ce stade. Déjà que j'adorais Silver Nemesis et Lady Peinforte, voir que ce serial le tisse étroitement dans le grand arc de cette ère, c'est jouissif. Et ce qui est génial dans tout ça, c’est que l’épisode ne se réduit pas à un simple fétichisme de l’objet et de la continuité. Il injecte vraiment du sens dans tout cela. Comme le soldat russe qui donne son emblème à Ace et qui parvient malgré tout à triompher des loups de Fenric, parce que ce qui compte n'est pas l'objet, mais ce qu'il représente et ce en quoi il croit :
C’est une superbe subversion de l’imagerie classique des vampires ou autre mythologie, où la magie et les pouvoirs sont toujours objectifiés (crucifix, balles d’argent…). C'est même une belle réponse à l'épisode Battlefield sur ce point. Le vicaire de l’épisode n’a d’ailleurs pas pu repousser les Haemovores même en brandissant une Bible, car sa foi derrière était vaine. C’est la même chose ici où tout le background autour d’Ace, l’ajout de sens au symbole du jeu d’échecs et les twists de continuité sur les anciennes histoires ne sont pas simplement faites pour l’effet de manche, mais donnent vraiment tout un sens aux histoires de l’ère et aux personnages. C’est certes parce que Fenric a tout manigancé qu’ils se sont rencontrés, mais c’est finalement grâce à cela qu’Ace et Seven sont devenus aussi complices malgré tout. Et c’est aussi parce que leur relation a été aussi bien interprétée depuis trois saisons, que l’idée très abstraite et cucul d’une “amitié plus forte que le mal” fonctionne aussi bien sur le plan de l’émotion. D'autant qu'évidemment, le concept "God Complexien" du Docteur qui fait s'éteindre la foi qu'Ace porte en lui pour laisser le loup s'approcher et tuer Fenric, c'est une résolution extrêmement maligne, et très symbolique, puisque cela permet à Ace de conclure sa maturité au passage, en se défaisant aussi bien du mal de Fenric que de l'influence du Docteur.
Et l'épisode n'est pas définissable que par son éclairage sur toute l'ère précédente, il développe aussi quelque chose rien qu'à lui. En effet, tout ça nous est raconté à travers une histoire qui a une morale bien précise qui lui est propre, centrée sur le personnage d’Ace qui apprend à gérer toutes ses émotions contradictoires. Ses peurs instinctives, ses traumatismes d’enfance... Avec une subtillité variable du plus (ses convictions, ses peurs et sa moralité) au moins (sa mère, sa foi en le Doc), mais toujours avec beaucoup, beaucoup de soin. Et en plus, ils parviennent à terminer avec une morale un peu plus onirique et générique, avec le thème plus général de conquérir ses peurs, grandir et mieux se connaître, en reprenant le symbole de l’eau (qui représente en général la mort, et ici amenait la destruction avec les loups de Fenric), des thèmes qui me touchent beaucoup.
Le serial n’était pas parfait à ses débuts, loin de là, mais cette quatrième partie est sûrement… le meilleur épisode de la série ? C’est génial à tous les niveaux : au premier degré c’est d’une superbe qualité en termes de production, de divertissement et d’histoire, et c’est aussi et surtout une leçon en termes de créer de la cohérence à tout un univers, s'inspirer de plusieurs cultures pour créer une histoire de science-fiction cohérente, sublimer ses personnages principaux en faisant complètement évoluer sa compagne, et faire passer plusieurs messages tous importants et appartenant à des registres très différent. C’est finalement surtout un épisode qui parvient à créer de l’émotion sur plein de tableaux à partir de rien, et il semble faire rayonner tous les épisodes autour de lui en conséquence. Un incroyable move ! Moyenne du serial : 15.5/20 |
Avis favorable | Déposé le 14 janvier 2021 à 19:27 |
En tant que fan de The God Complex, je ne peux que valider la fin de cet épisode... C'est quand même assez fascinant que Battlefield comme The Curse of Fenric mettent en avant un Docteur occupé à régler des conflits qu'il a entamé dans une autre de ses vies. Pour un fan de l'ère Matt Smith comme moi, et de toutes ses circonvolutions narratives, j'apprécié énormément cet aspect de l'ère McCoy. L'épisode se permet en plus un beau toutéliage avec de précédents épisodes, créant un véritable arc entre les 3 saisons du septième Docteur. J'imagine même que l'évocation à 2 reprises de divinités nordiques devait participer d'un lore plus important, à moins que ça ne soit qu'une heureuse coïncidence. Tout dans cette conclusion est intelligemment mené, et c'est vraiment incroyablement rare dans les Classics (de ce que j'en ai vus) qui ont tendance à parfois résoudre par dessus la jambe certains pans d'intrigue. Ici, que ce soit dans l'énigme du Docteur (allier les ennemis pour l'emporter), l'utilisation d'Ace, sa relation avec le Docteur, l'acting des acteurs "possédés" par Fenric et toutes les thématiques sous-jacentes de l'épisode (Ace dans l'eau, visuellement kitsch mais symboliquement fort), The Curse of Fenric est vraiment un modèle de ce que la série classique peut faire de mieux. |
Le truc est que l'ère Seven-Ace, je ne l'ai pas vu. Donc les pay-offs magiques sur les échecs, Ace et ce personnage de la saison 25, ça me passe complètement au-dessus.
Je vois juste un immense gâchis. La dernière scène voit Ace plonger dans la mer, libérée d'un poids, comme dans les meilleures pubs de shampoing. Mais moi, j'aurais bien aimé voir ça DANS l'épisode. À aucun moment, c'est montré. On te met uniquement devant le fait accompli au moment où elle comprend que ce petit bébé est sa mère (pas la plus affinée du tiroir à couteaux Ace pour le coup). Pour une quelconque progression narrative, je vais aller gentiment me rhabiller.
C'est tout ce qui m'inspire ce quatuor d'épisodes : des possibilités, bien présentes, mais balancées à la hâte n'importe comment, sans soucis de cohérence thématique, où les scènes se superposent comme des kaplas montés par ton cousin de quatre ans.
Je reste avec mon jus d'orange. Peut-être qu'un jour en revoyant ces épisodes (pitié non), je l'agrémenterai de trucs cool hein. Mais en attendant, je termine la soirée seul et je vais me coucher.