

It's a Sin
Ritchie, Roscoe, Colin et leurs amis s'installent à Londres en 1981. Ils sont homosexuels et vont être frappés de plein fouet par le sida, qui se propage dans la communauté gay.
Terminée | Pas de nationalité | 46 minutes |
Drama, Mini-Series | Channel 4, Youtube | 2021 |
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1.05 -
Épisode 5
Episode 5
Novembre 1991. Les colocataires se rassemblent alors qu'ils entrent dans les jours les plus sombres de leur vie. Sans nouvelle de son ami, Jill, désemparée, tente de se rapprocher de Valérie, la mère de Ritchie, qui se montre hostile, bouleversée par ce qu'elle vient de découvrir.
Diffusion originale : 19 février 2021
Diffusion française :
19 février 2021
Réalisat.eur.rice.s :
Peter Hoar
Scénariste.s :
Russell T. Davies
Guest.s :
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Avis favorable | Déposé le 05 avril 2021 à 14:14 |
Spoiler
Ritchie meurt, et tout un monde s'effondre pour tout ses proches. Ritchie meurt, mais la vie est belle, la lutte continue. |
On a souvent reproché à RTD son sentimentalisme un peu grossier, notamment dans les derniers instants de son run sur Doctor Who qui se complaisait un peu dans des adieux superfétatoires. Rien de tout cela ici, les adieux promis n'ont pas lieu, et personne ne ressort satisfait ou grandi de cette fin. Car, comme le prédisait l'épisode précédent, la fin ne peut pas toujours s'inscrire dans les codes de la dramaturgie, elle échappe même bien souvent à ses protagonistes. Ritchie s'éteint donc dans cette maison dont il a toujours cherché à s'échapper, privé des siens, si ce n'est d'une mère qui refuse de voir réellement son fils. Le portrait des parents est saisissant de justesse dans sa volonté d'échapper aux clichés habituels du genre (la mère est finalement moins compréhensive que le père sur la maladie de son fils, alors que les épisodes précédents nous prédisait l'inverse) grâce aussi à la superbe interprétation de Keeley Hawes et Shaun Dooley.
Mais It's a sin n'est pas que l'histoire de Ritchie, c'est surtout celle de Jill, non dans sa vie intime (dont on ne saura finalement rien) mais dans ce qu'elle incarne en cette période de crise. Une figure bienveillante, qui aura accompagné, écouté, combattu, sans jamais tirer la couverture à soi. Lydia West est particulièrement lumineuse au sein du superbe casting de la série, et on quitte son personnage avec un pincement au coeur, refusant de la quitter alors que l'Histoire, elle, continue. Mais sans doute est-ce la preuve que la série a réussi son pari, et qu'elle est plus que jamais d'actualité en nous prouvant la valeur de chaque vie humaine en temps de crise.