Il y a à boire et à manger dans cet épisode : du très bon et du trrrrès mauvais.

Commençons par le bon, qui doit représenter quand même les 3/4 de l'épisode : l'amitié débuttante entre Higgins et Thornton, le syndicaliste et le patron, était un sujet super casse-gueule mais qui passe finalement très bien. C'est fait assez finement, progressivement, et finalement on est tout à fait prêts à y croire. L'évolution des sentiments entre Margaret et Thornton est elle aussi crédible et progressive, sauf à la fin (cf. plus loin). Et le regard nuancé sur le très caricatural "nord=enfer, sud = paradis" des débuts fait du bien.

En revanche, la fin est cucul au possible. Et absolument pas crédible. Les deux tourtereaux ont passé 3 épisodes 3/4 à se faire la gueule, et miraculeusement ils tombent dans les bras l'un de l'autre à la fin. Il manque clairement une étape. On passera sur la mièvrerie des passages romantiques, sur le fait que s'embrasser en public dans une gare n'est certainement pas jugé "respectable" à l'époque... et sur le fait que finalement l'épisode du frère n'était qu'un gros cable scénaristique, ainsi que l'héritage tombé du ciel de Margaret.

Bref, beaucoup de facilités dans cette fin de série, qui vient un peu gâcher tout ce qu'il y avait de bon dedans. ça reste correct, mais décevant.