Polar Park
De retour dans son village natal, un célèbre auteur de polars se retrouve embarqué sur les traces d’un serial killer à l’imagination retorse. Un gendarme cartésien qui se rêve agent du FBI l’accompagne dans son enquête.
En cours | FR | Pas de durée |
Mystere, Comédie, Crime | Arte | 2023 |
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1.06 - Tableau final
Episode 6
David et Louvetot se lancent à la poursuite des ravisseurs de Nicki et de Lyès, le compagnon de l’adjudant. Cet ultime jeu de pistes les conduit dans une forêt où vit un vieil ermite surnommé l’Indien, qui n’est autre que le père de Nicki. David le reconnaît… Non loin, se trouve le monastère où tout a commencé. Là, les attend une dernière œuvre composée à leur intention.
Diffusion originale : 09 novembre 2023
Diffusion française :
09 novembre 2023
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s :
Je trouve que souvent la résolution des polars est souvent assez décevante, enfin des deux ou trois livres noirs que j'ai lu dans ma vie, il y a longtemps.
Ici, c'est pareil, j'ai trouvé le cheminement pour sauver les otages très léger. Alors on est à fond dans les références à Twin Peaks (y compris avec le concert final dans le bar), et selon son humeur, on peut trouver que résoudre l'enquête grâce aux sens de l'intuition, la chance ou à des visions chamaniques qui amènent le duo à un point A où, gros hasard, ils voient de la fumée sortir du monastère, les emmenant à un point B, est hyper original et audacieux, tout comme voir Louvetot et David résoudre l'enquête en fumant un narguilé sous un tipi (ce qui permettra par la même occasion à David de retrouver son papa recherché, toujours grâce à la providence) peut donner l'impression d'un manque d'imagination assez embêtant et une utilisation sans scrupule de facilité lorsqu'il s'agit de clore cette histoire.
Polar Park avait une velléité de sortir des chemins battus mais s'est retrouvé étouffé par toutes les références qu'elle a cité massivement et tenté d'ingérer, l'empêchant de passer au-delà de la case "divertissement sympa, sans plus"
Critique de Poupoupidou, le film de 2011
C’est au milieu du visionnage de Polar Park que j’ai appris l’existence de ce film, déjà dirigé, plus de dix ans plus tôt, par Gérald Hustache-Mathieu et racontant l’histoire déjà une enquête de l’écrivain David Rosseau à Mouthe. Par curiosité, j’ai jeté un coup d’œil.
On est vraiment dans un remake/adaptation, notamment le début qui rappelle totalement la structure des 20 premières minutes du pilote de la série, avec l’arrivée de David Rousseau en voiture dans les paysages enneigés de Mouthe, avant qu’il tombe sur la police et la scène du crime qui lancera l’enquête policière, ensuite, il prend une chambre d’hôtel et on comprend qu’il souffre du trouble de la page blanche. Vraiment la même chose.
Le trouble règne avec l’apparition de Guillaume Gouix qui joue le même personnage que dans Polar Park, avec les mêmes caractéristiques (le tir à l’arc comme passe-temps, ainsi que son homosexualité même si elle est plus latente dans le film), mais pas le même nom, il s’appelle Leloup et Louvetot dans Polar Park. D’ailleurs dans la série, lui et David ne se connaissent pas, la preuve qu’il ne s’agit pas d’une suite, tout comme jamais dans la série, David ne fait référence à Candice, la morte du film, du moins (si c’est le cas, je suis passé à côté). Autre décalage amusant, Clara Ponsot qui joue l’hôtesse d’accueil de l’hôtel dans les deux fictions, mais pour des rôles totalement différents (amoureuse transie de Rousseau dans le film, employée désagréable et non-professionnel dans la série). Par contre, David Rousseau est bel et bien le même personnage, il m’est d’ailleurs aussi antipathique car très présomptueux. Pour finir avec le jeu des comparaisons/différences, il y a aussi quelques autres détails qui jouent au ping-pong entre les deux supports (le chien empaillé ou certain dialogues). Bref confronter les deux versions est assez fun.
Beaucoup moins convaincant est le film à proprement parler, car déjà il est encore plus sage au niveau des personnages un peu décalés qui faisait la force de la série (points de protagonistes décalés à la Aurélie, McCree ou Ulrich qui permettaient à Polar Park de s’envoler parfois), mais aussi parce ce cette histoire très Laura Palmer de ce sosie de Marilyn Monroe assassiné et commentant d’outre-tombe sa vie et l’enquête qui se passe n’est pas très palpitante (malgré la belle présence de Sophie Quinton) et encore plus que dans la série, le duo Rousseau & Leloup donnent l’impression de subir l’enquête plutôt que d’en être moteur. Donc un divertissement pas honteux, mais qui ne décolle jamais vraiment. Comme la série en fait…
Bref, c’est rigolo de constater que Gérald Hustache-Mathieu n’a pas fait grand-chose d’autre que ces deux enquêtes à Mouthe, comme s’il était convaincu d’avoir un sujet en or. Peut-être, mais à mon sens, il n’a pas encore trouvé la bonne formule.