Difficile de conclure une série en quarante minutes... On a l'impression que les auteurs ont repoussé ce moment au maximum et qu'ils se sont du coup précipités pour écrire le dernier épisode (c'est d'ailleurs Shonda elle-même qui s'y est collée).

Tous les personnages sont quelque part à la fin de cet épisode.

Olivia trouve enfin la rédemption et surtout la liberté : ça y est, elle a accomplit quelque chose, elle a laissé une trace. Maintenant elle peut respirer, et profiter peut-être de l'amour de sa vie. Elle peut faire ce qu'elle veut, et mériter la Présidence... Comme le montrent les dernières images !

Mellie, qui a toujours voulu être indépendante, se retrouve enfin seule aux commandes, et on ne peut que lui faire confiance pour la suite. Elle a tellement souffert et s'est tellement battue que c'est peut-être celle dont je suis la plus fière. Quinn retrouve Charlie et a enfin une famille. Abby, en revanche, a moins de chance... Pas de happy-ending pour elle.

Huck, lui, reste... Huck.

Marcus a sa place auprès de Mellie.

Fitz retrouve Olivia (vu qu'il lui a couru après pendant dix ans, c'est pas maintenant que ça va changer).

Jake trouve aussi une forme de liberté en étant en prison : toujours amoureux de Liv, il a toujours sa liberté de penser. Il n'est obligé de suivre personne en prison, et il va faire comme il a fait depuis des années avec le B613. Un peu triste, mais c'est ce qu'il est : un prisonnier, une "bitch".

Rowan savoure sa victoire, en avouant au congrès ses "exploits" datés depuis trente ans.

Et Cyrus, qui a été trop loin, se retrouve sans rien.

J'ai trouvé la fin de Cyrus un peu rapide, voire superficielle, mais c'est une bonne occasion pour montrer un peu plus la nature du personnage. Depuis le début, il a toujours été aux commandes, sans jamais vraiment se salir les mains. Mais prêt à tout pour la Maison-Blanche, il commet l'acte ultime : celui de tuer, de ses propres mains. Et pas n'importe qui en plus. Mais il le sait, il est allé trop loin. Contrairement à Olivia ou les membres du B613 qui sont capables de tuer, lui ne peut pas. C'est un lâche. Il ne lui reste plus rien. Il fait juste pitié.

La mort de David, que l'on attend dès le début, est quand même assez triste. Le seul "good guy", l'emblème du White Hat, qui a survécu pendant si longtemps, meurt. Et en plus il prive Abby de son happy-end. C'est dommage mais c'est ce qui met la fin en marche également.

Enfin, Rowan. La mort de David le pousse à agir en faveur de sa fille, parce qu'il l'a toujours respecté. Il laisse partir le B613 une bonne fois pour toutes et se laisse aller, devant le congrès, à un discours dont lui seul a le secret, aussi puissant que jouissif, qui admet que le pays a été dirigé par un homme noir pendant trois décennies. Grâce à sa magnifique maitrise de la manipulation et du langage, il sauve sa peau par la même occasion et retrouve sa fille. You can't take Command. Et c'est lui qui contrôle la situation, malgré tout. Sacré Eli...

Dans l'ensemble, cet épisode est assez simple, ce qui peut être surprenant pour la série. On ne s'attarde pas pour dramatiser ou pour la nostalgie. Les personnages continueront d'avancer, quoi qu'il arrive.

Et la dernière image, symbole du Black Power et du Girl Power, montre aussi bien Olivia Pope que son interprète, Kerry Washington. Accompagnée d'une petite musique jazzy, cette dernière scène conclue la série. Pas bien, pas mal. Elle la conclue.

THE END.