En fait dans cette série, il suffit de mettre Malcolm Reed en danger de mort, qui plus est quand ça engendre en plus un dilemme moral corsé, pour que ce soit absolument génial.

Shuttlepod One l’était. Minefield également.

L’épisode possède la même situation impossible, le même crescendo dans l’apparente impossibilité de résolution et également la même puissance émotionnelle que son illustre prédécesseur, mais en plus cela vient prendre place au cœur d’une opposition Reed / Archer superbe ou pour la première fois de la série les méthodes d’Archer sont réellement remises en cause par quelqu’un de sa propre espèce. Car objectivement, un capitaine de Starfleet infaillible même très attaché à son équipage aurait fini par opter pour la solution de Reed et T’Pol. Là où ce Minefield est peut être encore plus fort que Shuttlepod One, c’est qu’il nourrit considérablement le personnage de Reed comme celui d’Archer là où seul Reed prenait réellement de l’épaisseur face à Trip en complément de leur opposition. Archer, c’est le capitaine expérimental, imparfait, qui est prêt à prendre des risques inconsidérés que personne n’oserait même envisager dans les siècles suivants ne serait-ce que pour sauver une seule personne, et c’est précisément ce qui le rend si attachant et intéressant (en plus de la beauté naturelle inhérente à ce simple geste). Car quand il n’agit pas ainsi, il a trop tendance à ressembler à un Kirk 0.5 pour pouvoir pleinement s’émanciper en figure Trekkienne indépendante et forte.

Tout ce sommet de tension et d’exploitation parfaite de thématiques phares et chères à Star Trek suffisent largement à faire passer la pseudo incohérence de la rencontre Terriens / Romuliens censé se dérouler dans TOS. Qui n’en est en réalité pas une vus que les humains n’ont ici aucun visuel des Romuliens, laissant Balance of Terror ainsi intact.

Et offre à la série ni plus ni moins qu’un de ses meilleurs épisodes.

Un décidément sacré bon démarrage pour cette seconde saison !