Diffusion française :
21 septembre 2022
Réalisat.eur.rice.s :
Toby Haynes
Scénariste.s :
Tony Gilroy
Guest.s :
Tim Faraday
,
Caroline Green
,
Lee Boardman
,
Stephen Wight
,
Margaret Clunie
,
Latesha Wilson
,
Dave Chapman
,
Belle Swarc
,
Antonio Viña
,
Luiza Maia
,
Malini Raman-Middleton
,
Cavin Cornwall
,
Kamila Abdulhamidova
,
Oliver Bodur
,
Kimi Scholz
,
Ronak Patani
,
Peter Bankolé
,
Raymond Anum
,
Ian Whyte
,
Muhannad Bhaier
,
Abhin Galeya
,
Dawn Sievewright
,
Alex Austin
,
Joel Tony-Buengo
,
Kieran O'Brien
,
Victor Perez
,
Imogen Ross
,
Rupert Vansittart
,
James McArdle
Le pilote se perd un peu à suivre Andor dans ses magouilles de robots, pièces détachées et bidules pour se sortir de sa situation délicate, mais c'est rafraîchissant de voir une oeuvre Star Wars avec si peu d'exposition pour l'instant.
On saisit tous les enjeux et les relations entre Cassian et les autres personnages sans une ligne de description, grâce à une réalisation très "terre-à-terre" (finalement un peu comme celle de Rogue One au début). C'est la même chose dans les flashbacks d'ailleurs, puisque toutes les scènes sont dans une langue inventée non traduite. Et pourtant on capte tout ce qu'il y a besoin de savoir : j'ai particulièrement aimé cette superbe scène où on est placé du point de vue d'une petite tribu en forêt qui voit dans le ciel un destroyer impérial se crasher sur leur planète, ce qui va bouleverser leurs vies à jamais.
On sent que la série Andor va s'attarder sur les conséquences, la vie quotidienne des petites gens, des laissés pour compte, ceux qui galèrent à s'en sortir et qui doivent vivre dans le monde que leur a laissé les Skywalkers, Jedi et autres parties prenantes des "guerres des étoiles" des films, eux qui doivent vivre clouer au sol.
Même l'Empire n'a ici rien de bien menaçant, son influence est palpable pour le moment à travers une police qui est régie par de la bureaucratie, où les affaires doivent être enterrées pour gagner des financements. Mais c'était sans compter sur un élément perturbateur (le personnage de Syril Karn) qui lance la traque contre Cassian, parce que dans un monde alternatif, le protagoniste, ça serait lui, qui traque le "méchant hors-la-loi" même en allant à l'encontre de sa hiérarchie corrompue.
Bref, je trouve que c'est toujours une très grande force de Star Wars, que de pouvoir proposer au sein du même univers à la fois un space-opera démentiel tout droit tiré d'un comic book, et un drame plus réaliste sur les conséquences et les débris laissés par les films. Les deux Star Wars peuvent coexister et on n'a pas de mal à croire que cette série se situe dans le même univers qu'un Mandalorian ou un Empire Strikes Back, le tout dans des registres complètement différents et sans forcément plaire à tout le monde. D'ailleurs, je ne doute pas que la route de Cassian va finir par lui faire croiser celle les plus grands (je triche un peu, je connais les noms des personnages clés de la série ensuite), mais contrairement à toutes les Obi-Wan & Bobba Fett & co, on ne démarre pas par ce postulat de célébrités, ce qui change tout le point de vue.
Ça colle très bien au format d'une série plus lonue d'ailleurs, ainsi qu'au personnage de Cassian Andor qui est à la fois une simple note de bas de page dans l'histoire de Star Wars, et un personnage central dans le chouchou des fans Rogue One. Moi le premier, je me demandais pourquoi il avait droit à un spin-off sur lui, et pourtant...
Bref, même si le milieu de ce pilote est un peu mou, il m'a rendu tout de même très intéressé par la suite.