ELISABETH: Now things are primal.

Ouais en effet, c’est vraiment un épisode encore sur les conditions difficiles… et pas grand-chose de plus.

Amber est vraiment un personnage plutôt passif. C’est celle qui est mise de côté chez les Ogakor, mais ce n’est que par les commentaires de Tina ou d’Elisabeth (clairement les deux frontrunneuses pour gagner à ce stade, même si Colby est omniprésent aussi et serait le gagnant héroïque typique) qu’on comprend la position d’Amber dans la tribu.

On passe énormément de temps sur le déluge qui frappe le camp, entraînant une innondation qui manque d’emporter presque toutes les dernières réserves des survivors. C’est clair que c’est plutôt impressionnant, mais ce n’est pas mon aspect préféré du jeu tout simplement. Cela reste cinématographique, disons.

On passe aussi pas mal de temps avec Colby le cowboy après un confort où il a grosso modo triché en étant parfois pas tenu par une corde, mais bon, l’épreuve est mal fichue et peut-être qu’ils ont tous fait ça. Dommage car Amber n’était pas loin.

Cela n’aurait pas fait grande différence étant donné que l’immunité n’avait rien de physique et est une pure condamnation simple pour les gens plutôt en bas des alliances (leurs cibles étant visables à tout moment sans qu’ils ne puissent se défendre).

A peu près 20 secondes de stratégie est allouée de tout l’épisode, dont 0 pré-conseil. Ce n’est pas intéressant, on ne comprend pas pourquoi ils ont choisi d’éliminer Amber à ce stade au lieu de Rodger ou Liz. Enfin, si, on devine (avec leur coup de pommade au conseil “on veut garder les méritants, les sympathiques, ceux avec qui on est contents d’être coincé sous une pluie battante”). Mais on ne le voit pas vraiment.

Le final 3 est évidemment entre Tina, Colby et Keith sauf si immunité chanceuse d’Elisabeth ou de Rodger. Il y a donc énormément de jury management en jeu (de la part de Tina et Colby sans doute), qu’il serait intéressant de montrer. Par contraste, la saison 1 était plus imprévisible sur qui devait partir et sur l’alliance principale, et laissait moins de place à l’hypocrisie et à la gentillesse envers le jury.

La saison a eu des conditions de survie plus extrêmes, certes, mais ce n’est donc pas une excuse. Cette opportunité manquée d’axer le jeu sur l’inversion du rapport de force entre votants et votés (comme le souligne Jeff) est très dommageable.

Car l’issue reste totalement prévisible. Même si les départs de Jerri et Amber ont juste le mérite d’être calculés au bon moment (pile après que leur vote soit nécessaire, mais pile avant qu’ils ne pourraient s’allier avec les Kucha minoritaires pour renverser le trio), ce n’est rien de plus qu’un Pagonging un peu déguisé, où personne n’a de rancoeur car ils sont tous unis contre la pluie, bref, tout le monde est dans le même état d’esprit de fatalité, qu’ils soient dans la majorité ou dans la minorité.

On tire en fait plus vers le documentaire à ce stade, avec de nombreux plans drones et même les aventures d’un kangourou qui tente d’échapper au torrent, comme le riz de nos aventuriers ! C’est assez prenant et atypique, à défaut d’être très stratégique.