Image illustrative de Survivor
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Survivor

Une aventure dans laquelle un groupe de personnes ont échoué sur une ile isolée. Le dernier survivant de cette aventure repartira chez lui avec la somme d'1 millions de dollars.

En cours GB, US 42 minutes
Reality CBS, 2000
13.16

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Image illustrative de l'épisode 34.12 - Épisode 12

No Good Deed Goes Unpunished

A historic tribal council takes a shocking turn on one unsuspecting castaway. Then, after a game changing season, one castaway will be crowned sole Survivor and awarded the $1 million dollar prize, on the two-hour season finale.

Diffusion originale : 24 mai 2017

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Diffusion française : 24 mai 2017
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s : Andrea Boehlke

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 23 août 2023 à 22:00
Spoiler

Quand on s'arrête au titre "Game Changers" au premier degré, on peut se dire que le cast c'est un 13/20. En termes purement d'excitation et de joueurs marquants, c'est selon moi un bon 17/20. Et dès les premières minutes, le pitch m'a totalement convaincu même pour des joueurs comme Sierra : l'idée était de prendre des personnes qui sont prêtes à tout, pas forcément qui ont déjà tout fait. Très approprié dans cette ère des "Big Moves" lancée environ depuis Cagayan, donnant une saison 34 qui a des airs de chant de cygne pour de nombreuses storylines et un accent étonnamment "peu new school" (pour ne pas dire old school) sur certains points.

Les premiers épisodes sont fous. Juste fous. Les grands noms centralisent à juste titre l'attention, avec un affrontement de vainqueurs Queen Sandra vs. King Tony qui est palpitant. Habituellement sur les All-Stars, les gagnants s'entraident... Ici, c'est la guerre des gagnants, et je ne serai pas étonné que cela ait donné l'idée aux producteurs le pitch à venir de la saison 40 !

    SANDRA: You know the saying: you're only the king until the queen arrives? I'm here.

Les répliques cultes s'enchaînent et au fond cette première guerre donne le ton à toute la saison : Tony joue trop hard et trop big tout de suite, issu d'une saison très new school où c'était la norme, et il veut juste ajuster son modèle sans se réinventer (avec typiquement son Spy Bunker ou son idée de Shield par des joueurs physiques comme lui). Il est un excellent joueur mais il fait les frais de Sandra qui démarre initialement plus discrète en refaisant le coup du "mais qui me donnera le million une Xième nouvelle fois ?" : elle est sneaky, a un jeu social incroyable, tout traitant son aventure comme un job impitoyable en confess... c'est bien notre Sandra adorée ! Mais dès qu'elle prend le pouvoir, elle l'assume et endosse bien plus un rôle actif et change vraiment son jeu. Cela lui permet de rester un nombre indécent de jours pour une double-gagnante et de partir avec les honneurs et les applaudissement mérités.

    SANDRA: The queen stays queen. Adiós!

Je comprends que le montage épileptique de la saison puisse refroidir, et il m'a paru parfois aussi un peu trop frénétique sur la fin. Il m'est arrivé plusieurs fois d'être totalement blindside par la tournure des éliminations sans comprendre tout ce qu'il se passe sur le coup. Parfois, quand la réaction à chaud s'estompe, je comprenais en fait très bien tout ce qui s'était déroulé. Parfois, ça ne suffisait pas. Il fallait attendre l'épisode suivant pour avoir les explications et tout comprendre avec les discussions au retour sur le camp. Mais le truc c'est que... c'est exactement ce que vivent les candidats.

Il y a des jours où c'est un blindside bien orchestré mais connu par tous (sauf la victime). Il y a d'autres jours où c'est un joli chaos avec des conseils "live" (je préfère mon terme "whisper tribal" mais bon) bordéliques pour tout le monde, mais quelques minutes de recul suffisent à réaliser ce qu'il s'est passé. Et puis il y a d'autres jours où personne ne comprend vraiment rien. Dans tous les cas, ce n'est jamais ennuyant, toujours passionnant et toujours vivant. C'est vraiment la saison la plus cathartique sur ses éliminations je trouve, à savoir je ne me suis jamais autant senti lié à ce que traversent les candidats à chaque fin et début de segments de jeu.

Certes, certains de mes préférés sont partis vite. Et alors ? Ils sont partis avec les honneurs. Je ne comprends pas bien qu'on juge un "boot order" : à quoi bon avoir une saison où les candidats finiraient selon leur ordre de popularité ? Je n'imagine pas déroulé plus ennuyant. C'est le meilleur moyen pour une série de s'user et de ne devenir qu'une parodie d'elle-même (on voit ce qui se passe sur Koh Lanta dès qu'un candidat All Stars peu connu émet l'idée de détrôner les plus grands), qui ne créé plus de nouvelles légendes mais ne font que les recycler.

Et ça vaut pour la deuxième partie du jeu en particulier qui est loin d'être si inférieure que ça à la première, même si je reconnais que le début donne une dynamique légèrement trop impossible à égaler. Chaque personnage avait tout de même son histoire, ses motivations, son évolution, c'était vachement intéressant. Beaucoup de configurations inédites ont eu lieu en termes d'alliances, l'affrontement entre les deux factions (Brad/Sierra VS Cirie/Andrea) était jouissif, avec régulièrement des votes contre un des siens, beaucoup de situations inédites aussi à différentes étapes (dont le F6 évidemment).

J'ai vu aussi que de nombreuses décisions de la production étaient débattues. Je n'ai vraiment de problèmes avec presque aucune d'entre elles et je trouve qu'ils ont su réinventer de nombreux aspects du jeu pour faire honneur à la saison :

  • le Legacy Advantage revisité pour être plus flexible et qui a été beaucoup plus intéressant cette fois-ci,
  • les idoles et avantages placés à différents endroits (dont au cours des épreuves, excellent notamment celui qui était destiné à Michaela),
  • la superbe idée de l'Exil revisité en paradis (même si on se tape Cochran)(en vrai je l'aime bien, et je trouve ça sympa de faire des caméos de candidats de la famille Survivor en dehors de ses saisons, mais je ne peux m'empêcher de voir que la production l'aime plus que moi, ce qui m'agace vu qu'il provient de deux saisons au mérite discutable dirons-nous)
  • le "menu" des avantages pour Debbie qui est une solution intéressante au problème des "exilés" qui se font avoir par les swap, ça a plutôt payé d'ailleurs car Debbie n'en a pas souffert du tout
  • ils ont même revisité deux moments clés du jeu : la merge (avec cette idée de deux sacrifiés qui n'y participent pas) et surtout le débat du jury final ! Enfin ! Je trouvais ça super intéressant que sur les premières saisons, les formats changeaient très souvents, et je trouve que les merge devenaient de plus en plus attendues, et les FTC de moins en moins pertinents.

Ici, l'épisode (double !) de la merge était passionnant, et le FTC, comme le dit très bien Ozzy dans un élan étonnant d'éloquence et de politique, représente bien une évolution logique du jeu que la société et la "démocratie" américaine devarient suivre. Content qu'ils innovent légèrement sur ces moments clés sans en changer les fondements.

J'ai aussi adoré l'épisode controversé du double-conseil à élimination unique, avec un twist dissimulé dans un autre qui a donné le conseil le plus chaotique de l'histoire. Comprendre ce que chaque murmure impliquait m'a rendu fou. Presque chaque personnage avait son rôle clé, c'était passionnant. Je ne m'imagine pas être déçu d'un résultat après la scène qui a précédé.

Mon seul problème est peut-être qu'il y avait trop d'interventions et de twists à la fois dans le pré-merge. L'overdose n'est plus très loin. 2 swaps aussi proches, je trouve ça un peu trop, même si ça avait déjà été fait.

Après, tout ça... c'est le jeu, et ce n'est presque rien d'inédit. Trouver trois idoles : Samoa, déjà. Que Tai ait été assez malin pour appliquer deux fois le même raisonnement : c'est comme China. Que la prod remplace les idoles : c'était abusé sur Micronesia, mais c'était la mécanique de cette saison. J'ai trouvé un peu abusé les remarques de favoritisme ou de trop plein d'outils, je n'ai pas entendu autant de remarques pour l'idole "nocturne" un peu ridicule et offerte de Cambodia par exemple. Et que tout ressorte à un unique tribal, c'est nouveau mais ça pendait au nez (cf. F6 de Cambodia).

C'est un hasard, ça devait finir par arriver. Mais c'est aussi ce qui a permis de rendre les dynamiques intéressantes avant ça, avec beaucoup de "pur" jeu social et stratégique, car quand on regarde bien, la deuxième moitié du jeu n'a introduit que le vote steal récupéré par Sarah et son utilisation a été maligne et jouissive.

C'est ce qui m'avait fait dire au début que cette saison a un côté étonnamment "pas si new school". Les candidats ne s'arrêtent pas en plein tribal pour notifier le fait que Jeff leur parle. Ils ne s'auto-congratulent pas sur leurs moves ou dès qu'une moindre idole est jouée. Ils sont plus souvent sous le choc et à fond dans le jeu humain, plutôt qu'observateurs du jeu. Et surtout, on a plein de moments utiles au développement des personnages qui prennent leurs racines sur des choses simples, comme la survie : les chèvres qui représentaient l'empire de Sandra, le drama autour du café, voir Ozzie pêcher comme à l'ancienne...

Les challenges étaient aussi un apport utile et non une perte de temps, bel exploit dans une saison aux sessions de camp si denses. Ils sont en majorité très cools (sauf le challenge avec la chaise et le word puzzle, éclaté), très complets, avec quelques très beaux affrontements. Là où ils sont très réussis, c'est qu'ils permettent souvent à certains personnages de briller, à compléter leurs histoires : les quasi-remontada de Malcolm dans une mauvaise équipe (quel héros, décidément !), l'affrontement légendaire Ozzy/Tai sur l'épreuve suspendue, Michaela et sa frustration, les grosses menaces représentées par Andrea et Culpepper...

En termes purement de réalisation, la saison est aussi bluffante. C'est suffisamment rare pour être signalé mais j'ai trouvé la musique excellente. Et je rêve ou pour la première fois depuis des LUSTRES, ils ont donné une vraie identité visuelle à la saison ? Les requins, les naufrages et les épaves ne sont pas vraiment une idée ultra nouvelle, mais on sent quand même qu'il y a de la réflexion derrière : tout est joliment relié au thème de "faire des vagues" si je puis dire, et de sentir le sang de loin. Bon, le thème est bien plus présent dans la première moitié du jeu que dans la seconde, mais c'est logique, et ça fait une sympathique conséquence aux événements à Fidji avec le cyclone de la saison précédente.

Enfin, désolé mais je trouve le casting vraiment incroyable et ce n'est pas deux pauvres mots en guise de titre qui vont changer la donne, ça serait comme reprocher à Heroes vs. Villains de coller une étiquette de "héros" ou de "méchant" inappropriée... oui bien sûr, mais c'est un problème à peu près 10 secondes et demi, ça ne signifie rien, en tout cas pour moi. J'aimerais faire un bref tour sur tout ceux que je n'ai pas encore vraiment mentionnés :

Cierra est un premier boot qui illustre tout ce que je pense de cette saison, de Cambodia et de cette ère au sens large. C'est un personnage cool, mais froid. Mémorable, mais pour des raisons ultra impersonnelles. "She voted out her mom!" "Big moves!" "Let's play!" : pfff... Elle ne comprend pas que dans une saison normale où tout le monde veut vraiment aller loin et ne pas juste "être retenu", il faut savoir la jouer plus fine et ne pas inciter tous les autres à être de gros joueurs en se perdant soi-même. Elle représente aussi la partie des gens qui ont mal compris à l'idée de la saison selon moi : le but n'était pas de prendre des gens qui avaient fait des big mooooves qui ont changé le jeu, mais des gens qui ont le potentiel de changer le jeu ici et maintenant. Ce qui, certes, implique souvent d'avoir fait des moves game changing avant, oui. Mais avant tout de savoir changer son jeu depuis. Ce que Ciera, Tony et les 3/4 des 10 premiers boots n'ont pas su, ou parfois, pas voulu faire. Ce que l'intégralité du Top 7 a su faire. Bizarre !

JT typiquement a été très divertissant mais a encore fait la même erreur de confiance dans une autre tribu que dans HVV, ce qui était très ironique. Il a montré je pense qu'il n'a pas assez appris de ses échecs (et au passage confirme que Tocantins a vraiment un déroulé très bizarre à mes yeux, pas sûr que ça l'aide à remonter dans mon estime).

Même combat pour Ozzy, qui a tenté d'évoluer un peu, assez pour atteindre le merge ce qui m'a surpris. Mais il a fini par retomber dans ses mêmes travers d'être seulement le "provider". Il reste un de mes joueurs préférés de l'histoire, mais c'était peut-être sa saison la plus lassante, où l'on voit qu'il appartient à une autre époque et n'est plus fait pour le jeu.

Troyzan est un goat évidemment très oubliable, mais ce n'est pas un méchant gars, il a eu un semi-arc décent et son excès de confiance couplé à son absence totale de conscience sociale (sauf quand à la fin il comprend qu'il a perdu et fait un beau speech) le rendait comique.

Michaela, Tai étaient des joueurs récents mais ont eu une belle évolution et ont su adapter leur jeu. J'étais assez fan de la relation Michaela/Cirie et de Michaela en général, très bonne valeur comique. Tai était égal à lui-même : over the top, pas très fin et amusant, mais touchant. Son arc est aussi très bien conclu, j'ai halluciné de comprendre que son mec s'appelle Mark !!!!!!! Incroyable conclusion à son histoire avec les poulets.

Brad est un autre bon exemple à la fois d'une histoire qui a une très bonne conclusion, et d'un candidat qui a su faire évoluer son jeu. Je n'ai jamais compris la haine contre Culpepper, sans lui on n'aurait pas eu pour moi la meilleure (et la seule vraiment bonne...) partie de Blood vs. Water. Mais j'ai été ravi de le voir ici racheté dans la grosse majorité du jeu. Même si à la fin, son immunity run l'a éloigné du meilleur jeu social qu'il avait entamé et l'a montré comme un méchant oppresseur qui fait plaisir à voir perdre. J'ai beaucoup aimé ses mentions à Monica ("WWMD: What Would Monica Do?"), le payoff de la voir arriver en loved one, et l'ironie finale de finir comme elle à la deuxième place. D'un point de vue narratif ils n'auraient pas pu faire mieux !

J'adore aussi Andrea, j'étais dubitatif sur la légitimité de son retour dans Caramoan, où elle m'avait déjà bien plu, mais là elle a encore été excellente, une rare triple thread complète et qui comprend tout le jeu, notamment en résumant le fait que les alliances restent la notion suprême pour le jeu à l'inverse des pièces d'échecs, et qu'ainsi des "Russells" (ou des Brad, du coup) ne gagnent jamais. Elle est aussi une des seules, encore une fois, à vouloir éliminer le futur gagnant, quand même un signe de son excellent jeu !

Je pense que c'est évident à ce stade mais j'ai adoré la gagnante. Sarah a été d'une maîtrise folle. Le seul défaut aura été qu'elle se voyait trop venir, même si j'avais été spoilé donc difficile de juger par moi-même de ce point. Elle pensait toujours trois coups à l'avance, était un personnage "point de vue" très précieux. Elle avait de la confiance mais un recul très fort et un instinct pour chopper et utiliser correctement les avantages qui force l'admiration. Et puis ce que j'aime par-dessus tout, c'est qu'elle fait comprendre à l'audience qu'elle est une superfan en évoquant des choses des anciennes saisons, mais ne le crie pas sur tous les toit et vient pour jouer un nouveau jeu.

Et enfin, j'ai trouvé la saison très émouvante pour plusieurs candidats hyper attachants. Ca me faisait du bien de voir des personnages comme Brad, Cirie, et surtout les "gamebots" Aubry et Sierra pleurer, parler de leur expérience, de ce que l'aventure représente pour eux. Ces moments interviennent juste après la guerre tonitruante de la première moitié de la saison, et permet de faire un pont vers quelque chose de plus humain et social. J'étais tellement heureux d'entendre Aubry dire "pour la première fois sur Survivor, j'ai l'impression d'avoir en face de moi une personne", sous-entendu pas un pion stratégique comme c'était la norme trop récemment. Tout comme Cambodia était un peu la suite à Cagayan, j'ai eu le sentiment que Game Changers était un peu un Kaoh Rong 2.0 :

  • mes craintes pour le duo Caleb/Tai qui se sont réalisés avec un départ mérité et attendu mais assez touchant,
  • une Debbie++ qui en devient presque flippante au milieu de la saison, qui a néanmoins plus de complexité encore que la dernière fois,
  • et la relation Tai/Aubry assez unique qui finit bien également

Il y a aussi tout l'arc Zeke, avec un conseil traumatisant qui m'a fait craindre le pire. Mais le message qui y est ressorti est tellement positif et beau que même si c'était très dur à regarder, c'était aussi un passage enrichissant où le jeu prend une pause pour faire passer quelque chose de vrai. La métaphore de la "métamorphose" était ironiquement très appropriée pour son épisode, sa saison, et je trouve comme Zeke qu'ils ont été vraiment un bon exemple de comment traiter ces sujets. Les réactions de Sarah, Andrea, etc. étaient aussi très enrichissantes.

Et puis il y a Cirie. Queen Cirie bordel. En vrai c'est un peu ma joueuse préférée de l'histoire, donc quel ne fut pas mon bonheur de voir progressivement qu'il s'agit de sa saison phare. Elle est juste prodigieuse et restera la meilleure joueuse old school à mon sens.

    CIRIE: I'm old school. I have an advantage, I just play it. :D

A chaque épisode de la merge elle navigue entre ses alliances avec une maîtrise rare. Son choix des mots et ses temps de pause lorsqu'elle parle à quelqu'un ou au conseil est juste inégalé. Elle est la championne du jeu social, de la manipulation, mais aussi du damage control. Elle n'a reçu aucun vote et ne s'est mis presque aucune personne à dos. Certes Sarah était la mastermind la plus méritante, mais Cirie a juste transcendé son personnage. Moi aussi je l'applaudissais sur cette épreuve d'équilibre !!! Et à son départ !!!! Cirie on t'aime !!!! Je peux comprendre que si on n'aime pas trop le personnage, on soit un peu soulé par tout ce qui est fait autour d'elle (je ressens un peu la même chose avec Cochran ou d'autres), mais pour ma part j'ai été ravi de voir à quel point Jeff a brisé le quatrième mur pour elle, en l'encourageant, en lui faisant un conseil final digne de son statut et de la particularité de la situation, à la fois frustrante et la plus appropriée possible, et en lui donnant de la visibilité pour son arc sur Survivor qui est tellement riche, synthétisé par la reprise de son iconique "Stay on the couch" durant son premier épisode, qui trouve son point d'arrivée ici. J'adore ce qu'elle représente jusqu'au bout et elle a grandement contribué à ce que j'adore cette saison.

    CIRIE: Get off the couch!

Au final c'est une de mes saisons préférées Le gameplay est excellent, on sous-estime aussi beaucoup la plus-value d'avoir un casting déjà connu. Les histoires donnent suite à des trajectoires remontant à des années, et la saison se créé son propre univers avec un choix de métaphores et de punchlines souvent géniales grâce à de superbes narrateurs ("Officer Sarah", "Sherrif in town"...). Elle a quelques défaut tout de même, elle est trop dense pour son propre bien, ce qui frustre parfois. Quelques grossièretés aussi (quand ils font pour la première fois un "vrai flashback" en noir et blanc, très cliché et un peu insultant pour le spectateur). Varner qui a le dernier mot promotionnel de la réunion, beurk.

Difficile d'égaler la 20, difficile de comparer avec d'excellentes saisons de newbies comme la 28 ou la 15, mais au risque de faire un tâcle un peu gratuit à une saison que j'apprécie tout de même : ça fait quand même du bien après Cambodia. Même si le postulat de "seconde chances" de la saison 31 est meilleur, je préfère en fait le déroulé de Game Changers. Une saison où les grands noms sont exposés et doivent faire leurs preuves subtilement au risque d'être ciblés par des personnes qui veulent corriger leurs anciennes stratégies, où le social a une place plus que prépondérante parce qu'il faut être prêt à tout ce que le jeu réserve, ça donne juste un dénouement beaucoup plus passionnant et intéressant qu'une saison où tout le monde est tellement sur un pied d'égalité et voulant jouer à 100% dès la première minute qu'on se retrouve avec 20 pions interchangeables, et qu'on sait d'avance que chaque move sera un move.

Cette saison nous prouve que la jouer safe n'est pas une stratégie ennuyante et ne rime pas avec ne pas jouer. Je préfère mille fois des stratégies où les personnalités et les alliances à l'affect rentrent systématiquement en jeu pour définir des plans de long terme pour chacun, plutôt que de voir un reset à chaque conseil de tout ce qu'il se passe. Comme le dit Zeke, oui ça arrive que "the deck reshuffles", mais ça n'a pas à être systématique. Pour le dire encore autrement, applaudir en plein conseil lorsqu'une idole toute bête est jouée avec le spectateur qui s'y attendait, pourquoi pas, mais je préfère au fond un chaos imprévisible, et qu'on réserve les applaudissements sur des sorties telles que Sandra ou Cirie qui ont rendu le jeu hyper mémorable. Elles, pas juste leurs big moves.


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23 août 2023

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