Survivor
Une aventure dans laquelle un groupe de personnes ont échoué sur une ile isolée. Le dernier survivant de cette aventure repartira chez lui avec la somme d'1 millions de dollars.
| En cours | GB, US | Pas de durée |
| Reality | CBS, | 2000 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
4.03 -
Épisode 3
No Pain, No Gain
One tribe is bedeviled by multiple injuries, while the other tribe struggles to keep the camp together; both tribes are soaked by a tropical rain storm.
Diffusion originale : 13 mars 2002
Diffusion française :
13 mars 2002
Réalisat.eur.rice.s :
Scénariste.s :
Guest.s :

Les Maraamu continuent d’être une équipe désastreuse qui perd tout. Les tensions sont à leur comble au retour de conseil avec Sarah qui ne contribue pas, au grand damn de Hunter/Gina qui sont des candidats beaucoup plus forts et conventionnels, et ne comprennent pas le raisonnement de Rob et Sean de garder Sarah, faible, peu proactive, qui se plaint, etc. Hunter passera pas mal de son temps en confessional dans l’épisode à se plaindre de l’attitude générale de sa tribu, fainéante, qui se plaint trop, même si c’est aussi ce qu’il fait — un certain comble ! N’est-ce finalement pas lui qui ne sait pas s’intégrer dans cette tribu, aussi en décalé avec ses valeurs travail soit-elle ?
La pluie frappe les îles et paradoxalement, ça aide à apaiser les tensions, comme le fait remarquer Vecepia, toujours là pour être médiatrice. Les bulletins météo en équipe permettent d’ajouter du fun et de la cohésion au groupe, tandis qu’on nous présente les no-nos, les petits insectes des sables qui sont la cause d’affreuses piqûres qui défigurent tout le monde et qui sont l’unique raison pour laquelle la production ne reviendra plus jamais sur ces îles par la suite.
On remarquera que Sean amuse encore la galerie à travers une métaphore entre les “no-no noirs et les no-no blancs”, ce qui reste un angle politique très assumé caractéristique de son personnage.
Les Rotu sont peu vus si ce n’est pour une scène un peu culte où John l’infirmier se fait piquer par un oursin et demande alors que quelqu’un… lui pisse dessus ! Kathy s’exécute ahah après que Paschal n’ait pas réussi (une “panne”, plaisante Kathy). On nous confirme par l’intermédiaire de cet événement mais aussi de Gabriel, que Kathy commence bel et bien à trouver sa place. Comme quoi, gagner les épreuves ça peut aider à se sauver les fesses, car nul doute qu’elle n’aurait pas fait long feu si elle avait dû passer au conseil au jour 3 ou 6.
Ce qui est amusant c’est qu’il ne faut surtout pas pisser sur un oursin en vrai, de ce que j’ai lu. Mais bon, passons, les ricains ne sont peut-être juste pas à la pointe du médical dans leurs formations.
Ces moments de vie sur le camp parviennent à rendre marquants quelques personnages (John, Kathy) de cette tribu bleue qu’on découvre peu puisqu’ils gagnent tout. Neleh et Paschal ont aussi un rapide focus pour évoquer le fait que tout le monde les aime, leur donne des surnoms mignons, et qu’ils s’entendent très bien entre eux, ce qui est un remake de la relation Elisabeth/Rodger de Australian Outback. Les 4 autres (Gabe et surtout Robert, Zoe et Tammy) sont quasi invisibles (j’ai dû checker les noms au générique).
L’épreuve de confort du jour est celle des radeaux et elle est aussi peu palpitante que sur Koh Lanta, avec beaucoup de scènes de construction pas géniales si ce n’est faire ressortir quelques tensions (heureusement). Chez les Maraamu cela met en lumière l’autorité de chef d’Hunter qui n’est pas appréciée par Sean et Rob, actuellement en contrôle de leurs tribus. Chez les Rotu, c’est encore plein de blessures de survie : Robert se fait une entaille affreuse au pied, John se fait mordre par une anguille… C’est l’hécatombe !
La course des radeaux en elle-même a le mérite d’être plus rapide que sur Koh Lanta mais reste globalement en manque de punch, peu télé-génique, la faute à toujours une réalisation vieillotte (pas de drônes pour filmer l’épreuve) et à l’absence de narration.
L’immunité s’enchaîne immédiatement avec une nouvelle défaite des Maraamu, comme prévu vu leur temps d’écran encore démesuré. Rob est définitivement du côté de Sean, qu’il commence même à apprécier.
Rob agit comme un véritable parrain, ce qui est une méthode de stratégie hyper innovante :
Il cite carrément le Parrain dans un speech pré-conseil assez cool :
Cela conduit à l’éviction, peut-être prévisible de nos jours, de Hunter le Captain America, le Golden Boy. Mais c’est vraiment du jamais vu à ce stade de Survivor de voir une équipe qui fait sciemment le choix de se débarrasser de son meilleur élément uniquement par une alliance basée sur un contrôle (oppressant d’après les confess — même s’il doit bien le cacher).
Même avec un casting à la présence plutôt déséquilibré à ce stade, l’épisode reste suffisamment divertissant et intéressant stratégiquement rien que par le choix de Rob le mafieux de s’allier avec Sean l’anarchique et Sarah la plante verte, pour renverser un leader qui avait juste tout du manager parfait et irréprochable qui aurait pu mener sa tribu très loin.