Ah, tiens, le voilà enfin cet épisode qui me fera entrer dans la série! Et curieusement, si j'en crois ce que je lis à droite à gauche, c'est également celui qui s'éloigne le plus de la fiction adaptée. Alors là pour le coup, je dis 100 fois oui. Je retrouve enfin la patte du créateur de "Chernobyl", ça me touche enfin, et les enjeux sont bien là. On semble se diriger vers un road-trip tant intérieur qu'extérieur. Voilà ce qui fait que ça diffère du reste. Là, j'approuve.

Oui, le scénario est très bon, l'interprétation des deux acteurs (que j'apprécie beaucoup, par ailleurs) est excellente, l'ensemble est aussi beau qu'émouvant et voir une représentation d'une romance homosexuelle comme celle ci est une belle avancée pour le monde culturel, comme une première pierre à un édifice qui s'éloignerait des attentes et stétérotypes usuels.

Ceci étant dit, j'ai du mal à saisir l'utilité de cette histoire dans la série, surtout en tant que troisième épisode. C'était un peu tôt à mon sens pour nous éloigner de Joel et Ellie, et à moins que chaque épisode soit un stand alone (ce qui n'est pas vraiment possible car les deux personnages seraient alors effacés), la pertinence d'une histoire qui ne les concerne pas m'échappe.

Très bel épisode donc, cela va sans dire, mais qui semble un peu flotter dans le cadre de la série qui commence à peine à se construire.

Pas mieux que mes petits copains. Proposer après seulement deux épisodes un centric sur une histoire d'amour, il fallait oser. Ca a été fait et avec brio. Bill et Franck sont deux personnages très bien écrits, et magnifiquement bien interprétés. J'ai oublié l'espace d'un instant que j'étais dans une série de survie, et je me suis laissée porter par leur joli voyage. 

Bien entendu, j'ai une pensée toute particulière pour Nick Offerman, qui nous prouve qu'il excèle à la fois dans la comédie, comme dans le drame.

Je m'attendais à tout sauf à un tel épisode en guide d'épisode 3, et tant mieux. Ce n'est apparemment certes pas très fidèle au jeu certes, j'ai envie de dire tant mieux, le but d'une série n'est pas d'aller collecter 150 objets en passant par des raccourcis téléguidés pour te faire visiter une map et te faire écouler des heures de gameplay. Malgré ses 1h20, ça a donc été le premier épisode de la sére où je ne me suis pas fait suer...

Et au passage j'étais en larmes pendant 20 minutes à la fin donc forcément...

Un très grand épisode, le genre d'épisodes que toutes les séries post-apocalyptiques et les films rêvent de faire. C'est rare d'avoir une telle puissance émotionnelle en si peu de minutes. Et l'écriture est dingue, c'est à la fois romantique et tragique mais aussi très réaliste et terre-à-terre. Ce dialogue m'a particulièrement achevé :

FRANK: I've had a lot of bad days. I've had bad days with you, too. But I've had more good days with you than with anyone else.

Je trouve que ça aide même rétroactivement la relation Joel/Tess, même si j'aurais aimé que cette dernière soit aussi développée que Bill ou Frank.

Je suis aussi fan du dernier plan, qui suggère que la vie continue mais qu'on observe tout à travers une petite portion de la réalité, et avec nos propres émotions dans le lot. D'ailleurs, les parallèles entre Bill et Joel tout au long de l'épisode renforce cette impression d'étude sur le personnage de Joel indirectement, ce qui fait que son retour à la fin est presque naturel et qu'on croit à l'amitié entre les 2 couples alors qu'on ne les avait jamais vu ensemble avant.

Pas sûr que ça soit signe que la série soit "sauvée" à mes yeux, car malgré ce que je viens de dire l'épisode est tout de même assez centré sur une intrigue à part et je n'ai pas hâte qu'on reprenne la route de l'apocalypse.

Mais si la série fera d'autres intermèdes où, comme le dit très justement Nick, l'humain est au centre et non les zombies, ça sera plus à mon goût. Et puis, pas toutes les séries parviennent à balancer un chef d'oeuvre à l'épisode 3, donc c'est déjà quelque chose.

La série continue dans son excellence lancée avec son meilleur épisode jusqu'ici! Cette histoire d'amour était extrêmement touchante et bien écrite. Le parallèle avec Joel est bien trouvé et justifie qu'on s'attarde aussi longuement sur Bill et Frank. Une masterclass d’épisode stand-alone

En mettant de côté quelques approximations (l'assaut des rodeurs qui se terminent d'un coup, "le grillage électrique va les tuer", ah bon ?), surlignage (les violions en fond sonore pour la dernière journée et la demande symbolique en mariage, c'est bon, on avait capté que c'était triste) ou clichées (la lettre d'Adieu "à l'attention de ..." qui rencontre son destinataire, des années plus tard), un magnifique épisode et une émouvante histoire d'amour, sans chichi et vraiment touchante. 

Avec cet épisode, la série nous fait comprendre que c'est son Humanité, non l'action ou le gore, qui lui servira de moteur. Moi, je dis tant mieux. 

PS : Et en plus, il y a Nick Offerman, meilleur que jamais !