Un excellent épisode de conclusion en ce qui me concerne.

Sur la forme, j'avais peur que la série nous laisse sur notre fin et nous propose un épisode similaire aux autres. Là on a un vrai bouquet final de ce que la série sait faire de mieux : une métaphore philosophique sur la place et le rôle de l'homme dans la société.

Sur le fond, je m'attendais pas à avoir beaucoup d'explications mais je trouve que l'épisode arrive à trouver un très bon équilibre entre des révélations qui donnent du sens à la série mais qui laissent la liberté au spectateur de l'interpréter comme il souhaite.

Contrairement à l'épisode précédent que j'ai trouvé un peu vain et hermétique, celui-ci est assez clair sur ce qu'il porte en première partie ; ça fait très lynchien sur les bords mais c'est quand même plutôt compréhensible. La seconde partie est une sorte de feu d'artifice qui nous sort du village et nous invite doucement à revenir à notre vie normale.

Au final, la raison de la démission n'est pas explicitée mais je trouve qu'elle est assez logique après le visionnage de cet épisode : numéro 6 ne voulait pas aliéner son individualité à la société, il a donc décidé de quitter son travail pour ne pas devenir un mouton parmis les autres membres du corps social.

Voilà, The Prisoner c'est fini. Cette série n'est pas très facile d'accès. Elle a ses fulgurances mais également ses faiblesses. J'avoue m'être ennuyé plusieurs fois et elle n'a pas hyper bien veillie. Mais elle est essentielle à regarder pour tout amateur de série car elle est une mine de bonnes idées qui a eu beaucoup d'influence sur différentes productions audiovisuelles, et ça c'est le signe des grandes oeuvres.

Une putain de fin de série. Franchement, 2 mois après, je me suis refais l'épisode et je suis encore sur le cul.

Mais quelle magnifique sucette ! Elle part dans tous les sens et c'est ça qui fait on charme. Pour une fois, on ne prend pas le spectateur pour un con en lui donnant gentiment toute les réponses mais au contraire, on lui en donne une multitude et à lui de se débrouiller avec !

Et je crois que c'est ce qui fait la force de l'épisode et de la série : une fois de plus, c'est encore la lutte de l'individu contre le conformisme de la société. Sommes nous des moutons, attendant patiemment et gentiment que l'on nous donne la réponse ou est ce que l'on va oser penser par soi même, sortir du moule et se faire sa propre idée de la série ? Il est dommage qu'une série comme Lost n'est pas suivie cette voie...

Sinon, l'épisode en lui même passe assez vite par rapport à d'autres, je ne me suis pas du tout ennuyer. Un ou deux passages kitch quand même.

Par contre, j'ai adoré le tunnel avec les jukebox sur "All You Need Is Love"

un episode qui ne peut s'apprecier qu'avec le temps et plusieurs visions..

impossible pour moi de donner une note à l'épisode pour le moment, j' ai du mal à saisir et cautionner pleinement la voie que la série à choisit de prendre,.

J'avoue qu'après coup c'est la déception qui l 'a emporté à la suite du fin mot de l'histoire. La série a choisit de finir sur un feu d'articifice too much, trop de symbolique, trop d'hypotèse , trop de visuel , trop de questions, trop du musique.

Je conçoit parfaitement que cette générosité puisse être adulé par certains, d'autant que le niveaux de lecture est extraordinairement vaste.

Mais honnêtement j'ai du mal.

Je ne spolierais ici rien mais je comprend mieux maintenant pourquoi la fin de cette série est aussi réputé.

C'est la seul série qui demande au spectateur de se démerder complètement avec ce qu"il vient de voir.

Je n'ai jamais été fan d'art abstrait et pour moi et la clarté est aussi une qualité.

Sinon pour moi la fin idéal serait celle la. http://noir.papillon.free.fr/index.php?type=bd&oeuvre=Ze_Eks_Faille&page=1, these 2 (oui même si c'est tiré par les cheveux, ca me plait et c'est pas moins crédible que toute les hypothèse que j'ai lus.)

Cela confirmerais l'idée que je me fais de la série, une putain de série de SF ultra avant gardiste, secouant violemment le spectateur, avec un héros extraordinaire nommé "Patou la classe "

Je suis quand même très content de m'être tapé l'intégral , j'ai découvert la source d'inspiration de beaucoup de bouquins , séries, films que j'adore, et la série arrive pendant ou j'écris ces lignes à me faire encore réfléchir sur la fin et cela même si je reste sceptique encore une fois sur sa véritable intention.

En tout cas une chose est sur , je ne regarderais plus jamais les blond en costume et basket au pied sans penser à Numero 6 l'agent secret le plus classe du monde

"Bonjour chez vous"