Dans une autre série le vade retro satana que j'ai fait comme un con devant mon écran dès le début de la dernière séquence n'aurait pas marché, merci The wire.

C'est fou comment McNulty est tranquillement passé au 4e plan sans aucune perte de dynamique.

Juste pour dire que pour la première fois de la série je kiffe le générique, autant je le zappais systématiquement avant mais la j'adore le remix qu'ils ont fait cette saison !

https://www.youtube.com/watch?v=3QE1VEsXSmc

Sinon un bon épisode, la victoire de Carcetti m'a fait plaisir.

J'ai aussi hate de voir la suite avec Omar.

Simplement la meilleure saison jamais produite toutes séries confondues. La maîtrise est totale de bout en bout.

Deux mouvements contraires structurent cet épisode : l'ascension de Carcetti va de pair avec la chute d'Omar. Ces deux mouvements semblent aller dans le bon sens de la morale. Et pourtant, le spectateur tique. Je n'oublie jamais que nous sommes dans The Wire, le pays où les bonnes nouvelles masquent le fatalisme de la société de Baltimore. Au final, cette élection me rend triste et voir Omar chuter de façon aussi bête achève de me convaincre.

Plus particulièrement, la scène de "tromperie" de Carcetti avec sa conseillère est totalement révélatrice de la façon dont est construite la série. J'ai été le premier à bondir devant la grossièreté soapesque du twist. A peine digne de Desperate Housewives. Mais immédiatement, l'écriture de The Wire désamorce tous les pièges. Non Thomas Carcetti n'est pas un homme intègre : oui, il a déjà trompé sa femme; mais oui, cette fois, il appris la leçon. En 4-5 champs-contre champs, dix lignes de dialogue, la série renverse l'a priori qu'on a sur ce type de scène et donne à voir l'immensité de son talent. Grisant.

C'est le jour des élections, et c'est franchement passionnant. Carcetti est vraiment un perso qui devient de plus en plus génial, content qu'il ait réussi à devenir maire. Ce qui est énorme aussi, c'est de voir à quel point toute la dynamique de Baltimore, que ce soit dans les cités, dans le commissariat ou en ville, change et tourne autour des élections.