Image illustrative de Six Feet Under
Image illustrative de Six Feet Under

Six Feet Under

La famille Fisher est à la tête d'une société de pompes funèbres à Los Angeles, Fisher & Sons, fondée par le père de famille Nathaniel Fisher. À sa mort, ses deux fils, Nathaniel Jr, qui a toujours dit ne jamais vouloir prendre la suite de son père, et David, homosexuel introverti, reprennent l'entreprise ...

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Terminée Américaine 55 minutes
Drame, Comedy, Drama HBO, Jimmy 2001
14.34

6 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Avis sur l'épisode 5.12

Avatar Manoune398 Manoune398
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 12 août 2019 à 20:09

C'est vrai. Ce n'est pas le meilleur épisode la série. Sans le fait que ce soit le final, et sans les dix dernières minutes, j'aurais mis un 15/20 ou 16/20. Mais pourtant, c'est le final de la série, ça y est. C'est la conclusion de cinq ans de la vie des Fisher, cette famille abimée par les circonstances qui a malgré tout montré que le jeu en valait finalement la chandelle. C'est la conclusion d'une série hors-norme qui nous a fait rire et émus, présenté ses personnages que l'on a dû apprendre à connaître pour s'attacher à eux puis les aimer. Qui nous a mis face à la mort autant qu'à la vie, à notre propre existence, forçant l'introspection, nous poussant à réfléchir à nos choix et à nos vies. Je ne peux pas mettre 20/20 parce que la perfection n'existera jamais vraiment) mais si je ne mets pas 19 pour cet épisode, je ne mettrai sûrement jamais 19. C'est la fin, la fin de chez fin, l'apothéose d'une aventure incroyable.

Le défaut de l'épisode, est comme le dit Koss dans une moindre mesure, la facilité de certaines clôtures. Je ne dirais pas que c'est un happy ending, c'est en fait très cohérent avec l'esprit de la série, qui a toujours su montrer le plus sombre et le plus difficile de la vie en offrant à chaque fois une leur d'espoir, arrivant à capter des moments de pur bonheur et d'apaisement. Et c'est ça : l'apaisement. Après la mort de Nate, chacun est en deuil mais chacun a été victime d'un électrochoc. Et le but, c'est de leur faire trouver cette paix, de leur permettre de laisser partir Nate afin de commencer un nouveau chapitre de leur vie, tout comme ils en ont commencé un nouveau au début de la série.

  • David est malheureusement celui à l'écriture la moins fine, et c'est un peu dommage. Un seul rêve pour guérir ? Non non non. Comme c'est le dernier épisode, je passe outre et j'aime le moment où il se réveille avec Nate qui le regarde, mais j'ai trouvé qu'il avait justement trouvé la paix trop soudainement. En revanche, il finit par inverser la tendance en rénovant la maison familiale, s'y installant avec Keith et leurs deux enfants afin de repartir de zéro. Une nouvelle génération prend ses marques, crée un nouveau foyer et dans ce sens-là, oui, il trouve la paix. Il choisit de faire ce métier en le faisant comme il le souhaite, laissant partir son père au passage et créant ses propres règles. 
  • Claire, qui a représenté tant d'espoir et illuminé ces quelques sombres précédents épisodes, continue de briller. Aidée de Ted et de son offre de poste, elle semble remonter la pente plus vite que le reste des Fisher. Et c'est logique : elle a toute la vie devant elle et sait qu'elle doit avancer. Son départ n'est que la confirmation de ce que la série dit d'elle depuis le début : quelqu'un d'à part, plus jeune que tout le monde, partagée entre deux mondes ; celui de la maison funéraire et son monde à elle. En s'éloignant de tout ça, en partant loin pour essayer de vivre de sa passion, elle casse un certain traumatisme familial (avec Ruth qui lui interdit notamment de rester pour elle). L'opinion qu'elle a de Nate lui fait office de leçon, car elle ne veut pas répéter ses erreurs.

Claire, I stayed home to take care of a sick woman, And I've always regretted it. I don't regret you or any of my children Or Nathaniel even, But I do regret Never giving myself any choice. I won't let you make the same mistake ! — Ruth (à Claire)

  • Ruth est la plus belle. La plus touchante, la plus émouvante, la plus... tout. Au fond du trou au début de l'épisode, elle voit le monde continuer de tourner et se tourne finalement vers Brenda et ses deux petites-filles pour garder la tête hors de l'eau. J'ai adoré son échange avec Brenda. Elles sont toutes les deux perdu un être cher, elles sont liées par Maya et Willa et ont des points communs. Le deuil rapproche les gens. Elles seront toujours différentes et se disputeront probablement beaucoup, mais elles s'acceptent enfin. Encore une chose que Nate aura fait d'outre-tombe. Le plus beau dans l'histoire de Ruth, c'est qu'elle s'installe chez Sarah, et qu'elle laisse enfin les hommes de côté pour se consacrer à elle et elle seule. Elle parvient à trouver un compromis en restant proche de George mais en vivant enfin sa vie comme elle l'entend. C'est ce qui m'a le plus marquée dans ce final : les cheveux détachés, autour d'un verre de vin, attablée avec des amies et riant de tout. C'est la plus belle conclusion qu'elle aurait pu avoir.

George: It just takes time.

Ruth: Liar. That's what everybody always says and it's a lie. Each day I feel worse, More empty, more dead. I barely even remember my life before Nate. I was practically a child when I had him. How can I live without him ? I can't. 

  • Brenda arrive juste après. Ma petite Brenda. Un personnage qui m'a marquée et dont la puissance ne cessera jamais de m'étonner (oui je sais, je dois être l'une des quatre personnes qui l'aiment). Elle n'aura jamais toutes les réponses qu'elle attendait : est-ce-que Nate l'aimait, est-ce-qui se serait occupé de Willa, comment est-ce-qu'ils auraient géré l'éducation de Maya, est-ce-qu'elle aurait encore une place dans sa vie ? Depuis sa mort, c'est un Nate cynique, méchant voire tyrannique qui lui parle, lui faisant ressortir tous ses doutes. Mais en ayant plus confiance dans la famille Fisher, trouvant un soutien qu'elle n'attendait pas forcément, elle décide de faire la paix avec elle-même et de se donner une seconde chance. Ce rêve qu'elle fait avec Nate qui présente Willa à son père est très touchante.
  • De leur côté, Rico et Vanessa, complètement remis de leur querelle, pensent à leur futur et ne traînent pas pour faire des projets. Les conflits reprennent avec David et la fissure, qui était plus ou moins présente depuis le début de la série, s'agrave encore plus. C'est tout de même intéressant de voir les Diaz créer leur propre entreprise après que le père Fisher ait formé Rico quand il était si jeune. 

I spent my whole life being scared. Scared of not being ready, of not being right, Of not being who I should be. And where did it get me ? — Nate (à Claire)

Et puis, la fin. Nate qui court derrière la —nouvelle— voiture de Claire et qui disparait pour toujours. La route que l'on entrevoit et puis ça y est, la tornade émotionnelle arrive. Ce montage final, qui est le plus beau de tous ceux que j'ai jamais vus, possède une charge émotionnelle jamais égalée à mon sens. En quelques minutes, nous sommes forcés de voir la vie de personnages que nous avons cotoyés pendant cinq ans en accérélé : les moments importants, les morts, le temps qui défile. On ne peut pas arrêter le temps. On les voit mourir, un à un, car c'est qui arrive à tout le monde (y compris à nous, et c'est ça qui rend le montage unique). On capte des anniversaires (dont les coulisses ont dû être remplis d'embrouille et d'histoires en tout genre), des mariages (Rico et Vanessa présents à celui de David et Keith, Brenda qui semble avoir retrouvé quelqu'un), des décès (Ruth qui ouvre la marche, accueillie par son mari et son aîné en éternel tee-shirt et short noir), avant de retrouver Claire dont la vie aura été bien remplie. De voir que Ruth est enfin libre, que Claire réussit, que David conserve l'entreprise familiale et veille sur toute la famille, que Brenda a une vie de famille... Tout ça m'a émue. Leurs morts m'ont émue. Mais ce qui fait la force de cette fin, c'est ce qu'on passe au dessus des personnages. Ils deviennent nous, nous sommes eux. Nous ne sommes pas différents. Et alors qu'on est forcé(e)s d'assister à la suite de leurs vies en accéléré, ne pouvant rien contrôler et voyant, impuissants, leurs décès, on sait que c'est nous. On sait qu'on est toujours maître de nos choix et que nos vies se construisent au fil de nos expériences, on sait que l'on vivra des moments heureux et des moments déchiants, on sait que l'on va mourir un jour. Mais mis devant le fait accompli, cette réalité nous frappe en pleine tête pour la dernière fois : le bouquet final d'un feu d'artifice qui a duré cinq ans. Faire ce montage avec des inconnus n'aurait pas eu la même portée parce que ce sont des personnages que l'on a aimés et que l'on a suivis au plus près pendant cinq ans de leurs vies. Mais c'est ce transfert que l'on fait sur nos propres existences qui est absolument bouleversant. Cette leçon de vie immense que l'on connaît par cœur en théorie mais qui est si difficile à mettre en pratique.

Six Feet Under n'est pas une œuvre triste. C'est un chef-d'œuvre dont la lumière a ébloui tout sur son passage malgré des moments terriblement sombres et douloureux. C'est continuer de se lever le matin quand rien ne va. C'est trouver la façon dont on choisit de s'en sortir même quand la vie (dont la mort fait partie) nous tombe dessus. C'est beaucoup de moments durs, avec des personnages mis à terre de nombreuses fois. Mais de ces moments naissent les plus belles décisions, les plus beaux espoirs. C'est une mosaïque d'instants magiques et purs qui finissent par gagner à la fin.

C'est juste beau. C'est juste beau parce que c'est toute la complexité de la vie et de l'être humain qui est montrée à son apogée dans ces dernières minutes. Brillant.

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Avatar NoeGLC NoeGLC
Membre
Avis favorable Déposé le 04 octobre 2016 à 22:49
Spoiler

Et un paquet de mouchoirs pour le jeune homme, un !

Les dix dernières minutes m'ont donné des frissons, avec Sia en background wow <3

3 réponses
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Avatar PressPlay PressPlay
Membre
Avis favorable Déposé le 22 février 2014 à 11:50

Ya certaines choses ds la vie qui se méritent. Ou il faut en baver pour pouvoir enfin apprécier et savourer. C'est un peu la même chose avec SFU. Plus de 60 épisodes que je me bats avec ces personnages (Ruth, Brenda, Claire en tête de gondole) au plus haut point exaspérant à mes yeux. Mais en fait, le jeu (le final) en valait la chandelle! Largement même ! Le final de SFU se mérite. L'épisode en soit était bon, sans plus, mais les 10 dernières minutes par contre sont d'une puissance inqualifiable (chacun pouvant faire le parallèle av sa propre vie). Bref du grand art, frissons garantis. Un des meilleurs final que j'ai vu. Et pourtant j'étais sceptique sur cette série (cf com ep10s05)


Avatar Hopper Hopper
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 06 décembre 2013 à 20:42

Conclure une série aussi géniale soit-elle n'a jamais été une chose facile. Pourtant, par on ne sait quelle magie, le final se révèle parfait, satisfaisant à tous les plans. Une dernière journée avec les Fisher mêlée de nostalgie, de tragédie et de comédie ce qui constitue l'essence même de la série. Au lieu de nous laisser sur notre faim, Alan Ball et ses sbires préfèrent terminer sur une note optimiste et nous dévoilent le sort de tous les personnages.


Avatar letto letto
Membre
Avis favorable Déposé le 19 novembre 2013 à 13:06

très très bon épisode qui clôture de la plus belle des manières cette excellente saison 5 et plus généralement cette excellente série que j'ai mis très longtemps a regarder mais qui vaut largement le détour.

l'épisode est tous simplement bouleversant, alors ok certains l'ont l'analysé dans tous les sens pour mettre en avant certains défauts (... je suis un peu comme ça aussi avec les séries habituellement) mais pour cette fois j'ai tout simplement profité... profité de la dernière fois que je passait du temps avec la famille fischer. J'ai laissé parler mes émotions et je trouve que cela fonctionne très bien ainsi, le mélange de tristesse, de mélancolie, d'espoir et de mort est génialement fait.


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 16 août 2013 à 23:50

Ce final n'est pas un bon épisode de Six Feet Under. Et ce n'est sans doute pas un bon épisode de l'excellente saison 5 de Six Feet Under.

Les avis ci-dessous (lacrimalement intéressant cela dit) oublient, en effet, tous que cet épisode dure 72 minutes et non pas 7 minutes. Une scène réussie ne sauve pas un épisode. C'est juste impossible. Il faut prendre en compte l'épisode dans sa globalité, c'est le minimum je crois.

Alors qu'en est-il justement ? On assiste ici au retour du showrunner Alan Ball en tant que scénariste. Il m'a semblé qu'il a été moins impliqué cette année dans le processus d'écriture de la série, ce qui explique, peut-etre sa qualité.

Ce retour est un aveu d'échec de la part du showrunner du show : il ne sait plus écrire les personnages qu'il a écrit. C'est hallucinant de constater le fossé abyssal entre le reste de la saison et cet épisode, en ce qui concerne le traitement des personnages. Presque rien ne tient la route. Prenons quelques exemples : qui croit que le rebelle et insoumis Durell appelle Keith "mon papa" à la fin de l'épisode alors qu'il le désignait d'un triste "Lui", quelques vingt minutes plus tôt ? Qui croit une seule seconde que l'égocentrique Olivier donne une chance à Claire ? Qui croit à la réconciliation sur l'escalier de Brenda et Ruth (belle scène cela dit) ? Qui croit que David parvient à résoudre tous ces problèmes d'anxiété en faisant un seul reve ou il se combat lui-meme ? Qui croit que tout le monde fete l'anniversaire de Willa pendant que Billy fait un calinou à un puppy à droite de l'écran ?

Tout est du meme tonneau et je crois que c'est volontaire. A chaque fondu blanc de l'épisode, l'attachement aux personnages, ce qu'on connaissait d'eux disparait alors qu'arrive un scène encore plus improbable que la précédente. Je me répète, mais je reste profondément convaincu que Nate aurait du mourir à la fin de la saison 2. Alors oui, ce choix de la survie a été très bien traité car les scénaristes sont loin d'etre des manches, mais vous ne m'enleverez pas de l'idée que ce choix radical aurait donné une toute autre force à la série.

En accumulant les erreurs jusqu'à l'excès, SFU sacrifie sa principale (et unique ?) force : ses personnages.

Alors reste maintenant ces fameuses sept dernières minutes. On m'avait vendu la série sur deux concepts :

1) Cela finit mal.

2) Tu chiales toutes les larmes de ton corps à la fin.

Je suis malheureux de constater que ni l'un ni l'autre ne sont vrais. La musique, le montage et surtout le plan final sont absolument magnifique. Ce dernier sauve quasiment l'épisode par sa force. Pour le reste, je ne comprends pas comment on peut être triste. La série montre la mort, traite de la mort et parle de la mort dans TOUS ces épisodes et on devrait être ému parce que ces personnages principaux disparaissent ? Pour moi, cela relève purement de l'impossible. Je vais prendre une comparaison qui risque de faire hurler celui ou celle qui lire ses lignes, mais tant pis ! A la fin de la saison 2 de Desperate Housewives, Bree abandonne son fils sur un bord de route et part en voiture. Cette scène est moins bien filmé, moins bien monté, moins bien mise en scène et sans doute moins bien interprété que ce final et pourtant elle me touche beaucoup plus. Pourquoi ? Parce que à ce moment de DH, le devenir des personnages me touchait. Pas ici ou en tout cas, plus depuis l'épisode 6 de cette saison.

Les sept dernières minutes de l'épisode ne sont donc pas triste, elles sont au contraire et pour la première fois dans le show, porteur d'un espoir aveuglant. L'infini de la route sur laquelle roule une Claire insouciante ne veut d'ailleurs pas dire autre chose. Pas de larmes, juste un frisson et un sourire. C'était quand même un beau voyage.

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Avatar cedric2506 cedric2506
Membre
Avis favorable Déposé le 13 juin 2013 à 16:16

Les dernières minutes sont vraiment exceptionnelles et j'ai pas les mots pour dire dans quel état elles m'ont mis. Par contre avant...Vraiment pas terrible. J'ai l'impression que ce final était à l'image de la série en fait : assez moyenne avec certains moments très très forts.


Avatar Ehrmantraut Ehrmantraut
Membre
Avis favorable Déposé le 16 mai 2013 à 00:14

Je suis totalement d'accord avec vous, une conclusion parfaite...

Mon dieu j'en ai encore des larmes :(


Avatar toomso4 toomso4
Membre
Avis favorable Déposé le 12 mai 2013 à 22:58

La meilleure fin qu'une série puisse avoir. Une conclusion parfait pour tous les personnages. Dix minutes d'apothéose, qui commencent dès le repas, où on a vraiment cette impression d'être à table avec eux. Et après...

Voilà, SFU c'est fini. Une série qui m'avait pas tellement enthousiasmé dès le début, mais petit à petit elle s'est imposée comme une série avec un potentiel émotionnel exceptionnel (je pleure vraiment rarement devant les séries télé..) et voilà, maintenant c'est fini.

Que regarder maintenant.. ?


Avatar Reykjavik15 Reykjavik15
Membre
Avis favorable Déposé le 26 avril 2013 à 11:37

Clairement un des meilleurs final de série TV, c'était juste magnifique, tout y était ...

J'ai regardé la série parce qu’on m'a venté la qualité des 10 dernières minutes, j'avoue ne pas avoir été déçu une seconde ! Le meilleur épisode reste le 5.10, celui là est inclassable.


Liste des épisodes

Episode 5.01
Une couche d'apprêt
Episode 5.02
Je danse pour moi
Episode 5.03
Prends ma main
Episode 5.04
Comme le temps passe
Episode 5.05
Désir d'enfant
Episode 5.06
Donne-moi la main
Episode 5.07
Le silence
Episode 5.08
Chantons pour nos vies
Episode 5.09
L'écosystème
Episode 5.10
Tout le monde est seul
Episode 5.11
L'accouchement
Episode 5.12
Le monde attend