Un épisode d'une lumière et d'un fatalisme absolus à la fois. Comment réussir ce coup de génie ? Grâce à des personnages atteints de grâce, de pureté, d'authenticité.

Frances Conroy et Lauren Ambrose sont particulièrement éblouissantes dans leurs rôles ; Ruth qui cherche tant à se connecter aux autres, qui cherche tant une communauté dans laquelle elle pourrait enfin être elle-même et se reposer. Claire, qui se résigne à travailler dans quelque chose de morne et de conventionnel (le numéro Broadway est tellement bon !) qui lui resserre tous les étaux de son corps et de son âme.

Cette scène centrale, où toutes ces femmes chantent Calling All Angels et l'une de mes scènes favorites (top 3 à coup sûr), elle représente l'apogée d'une certaine spiritualité, propre à la série et en même si universelle. Chaque plan est bordé de beauté et de justesse, parfaitement monté avec le suivant. Et comme on est dans Six Feet Under, ce serait bien trop beau de terminer l'épisode sur ce moment hors du temps. Non, on revient à la réalité : David et Keith qui bataillent avec leurs enfants. Ruth qui réalise qu'elle est finalement assez seule, et qui, lorsqu'elle se tourne vers George, se retrouve piégée. Et c'est pour ça que l'épisode est aussi lumineux que triste. Ou aussi triste que lumineux. C'est ce qui fait, en tout cas, qu'il est sublime.

Sarah: Shit ! Maybe you're not an artist.

Claire: Why would you say that ?

​​​​​​​Sarah: Did it hurt your feelings when I said it ?

Claire: Well, yeah.

​​​​​​​Sarah: Maybe I'm right. Maybe if you were an artist, you'd have laughed when I said that. Like, if you told me I was purple I would laugh because i know I'm not purple. But when I said you weren't an artist, you felt bad. Maybe because there's a grain of truth in it.

Claire: You're the one who took me by my shoulders and looked me in my eyes And told me that I was an artist.

​​​​​​​Sarah: Maybe you were. Maybe are. Maybe you aren't. I don't know. 

Il suffit de peu de scènes à Six Feet Under pour toucher au sublime.

C'est tout d'abord ici la réconciliation Claire / Ruth Très touchante, la scène joue à merveille sur un glissement / inversion des rôles. C'est peu dire que c'est bien écrit. Vraiment peu. C'est surtout la scène de chant autour du cadavre de Fiona. Dans n'importe quelles autres séries, la scène aurait été ridicule. Chez Six Feet, le kitch ne franchit pas le seuil de la porte. Le panoramique unissant les êtres vivants par le chant est beau... à pleurer.

Mais, l'essentiel n'est pas là. J'ai vraiment cru que cette scène allait clore l'épisode. Dans Desperate Houseviews, Bones ou Grey's Anatomy c'est comme cela que ça se serait passé. Et franchement, il n'y aurait eu rien à redire.

Six feet Under va plus loin et ancre brusquement tous ces personnages dans la réalité violente. Peu importe qu'elle soit optimiste (Rico et sa femme) ou pessimiste (George et Ruth), l'essentiel est qu'on y croit et qu'on traverse l'écran à notre tour.

Car la vraie force de Six Feet réside ici : avoir créé des personnages et des situations plus vraies que la réalité. Autrement dit, avoir créé l'impossible.

Un bon épisode avec surtout la scène de fin qui est le meilleur jeu de george pour l'instant!

Le chant de fiona était bien aussi!

Je suis d'accord pour dire que George est un personnage qui provoque une énorme ampathie...

C'est fou ce que cette série peu réussir comme prodiges tout au long des différentes saisons, comme cette scène de chant qui aurait pû être d'un absolu kitsch mais qui est ici d'un lyrisme incroyable...

Episode très émouvant du côté de Ruth. Le "Calling All Angels" final autour du cadavre de Fiona avait même réussi à me faire pleurer ...

Pour le pauvre Georges, qui devient attachant au moment même ou le destin s'acharne sur lui, c'est dur aussi ...

Et sinon, ça fait vraiment plaisir de revoir la soeur de Ruth, j'adore ce personnage !

George m'a fait de la peine dans cet épisode ainsi que Ruth. Depuis le début de la saison, leur intrigue est vraiment prenante : on se sent tour à tour mal pour Ruth et peiné pour George.

Le petit intermède chanté de Claire était génial !

Deux scènes absolument mémorables dans cet épisode : la magnifique scène de chant autour du cadavre de Fiona et la rupture déchirante avec George qui avait bien conscience qu'elle allait le quitter.

Il va beaucoup me manquer si on ne le voit plus, j'ai rarement éprouvé autant de compassion pour un personnage. La maladie, l'âge, la relation de couple avec Ruth, la relation qu'il entretenait avec Claire ou avec sa fille, toutes ses apparitions furent tellement réalistes, tellement humaines... Pour un personnage secondaire qui n'est apparu qu'il y a une saison, c'est vraiment extraordinaire.

Je suis à court de superlatifs pour lui mais c'est vraiment un grand personnage.

Pauvre George... :/

Le personnage commence à devenir attachant, et c'est pourtant fait sans paraître aucunement forcé, naturellement, comme une vraie personne qui aurait des hauts et des bas.

C'est là qu'on voit que tous les persos sont merveilleusement bien écrits.