Image illustrative de Twin Peaks
Image illustrative de Twin Peaks

Twin Peaks

La série se déroule dans la petite ville de Twin Peaks. Elle débute lorsque Laura Palmer, étudiante modèle très respectée dans la petite ville, meurt brutalement dans la nuit du 23 au 24 février 1989. Le shérif Truman assistée par Dale Cooper, agent du FBI, se charge alors de l'enquête. En suivant la série ...

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Terminée Américaine 47 minutes
Drame, Fantastique, Policier, Crime, Drama, Suspense, Fantasy, Horror, Mystery, Romance, Thriller Showtime, La Cinq, Bravo!, ABC (US) 1990
13.75

2 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable

Avis sur l'épisode 3.10

Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis défavorable Déposé le 04 janvier 2023 à 22:57
Spoiler

Je commence à ne plus du tout pouvoir supporter ce style de la série actuellement, celui de créer de la frustration et de l'ennui pour te forcer à retenir les éléments à l'écran...

Déjà car j'ai une mémoire de merde et que je n'aime pas que la série me le rappelle constamment, donc merci pour ça Lynch et Frost et les analystes de la série (oui je suis un peu salé)(mais j'essaie de m'ambiancer, j'essaie fort).

Ensuite parce que je n'aime pas me faire chier ou être frustré à chaque scène, au hasard. Je préfère être enseveli d'infos ou de détour quitte à ne pas voir les détails. Lynch prend l'option radicalement inverse en prenant chaque truc insignifiant, en lui donnant un symbole particulier, et en étant sûr que c'est si long, si chiant et si décorrélé de tout, qu'on en vient à se demander si la scène a de l'utilité ou s'il se joue juste de nous. Et est-ce que ça marche ?

Ben oui bien sûr que ça marche, oui, j'avais envie de tarter cet ours en peluche, de faire avance x4 sur le passage avec la mouche (et je dis x4 car il m'arrive déjà de craquer et de mettre du x2, et oui ça m'est arrivé plus d'une fois sur cet épisode) ou la musique de fin... ou une dizaine d'autres moments de l'épisode... dont je me souviens parfaitement tellement ça m'a fait chier. Exemple de pay-off d'ailleurs dans l'épisode : on revoit enfin Amanda Seyfried et son petit ami violent dans cet épisode, après avoir été aux abonnés absents pendant toute la saison après une seule scène. Et comment je me souviens d'eux ? Bah leur unique première apparition était un interminable plan où elle faisait un trip dans sa décapotable, donc bon (ou est-ce le fait que c'est Amanda Seyfried et que c'est une image que j'avais déjà vu avant ? sans doute ça aussi, comme quoi, peut-être que la méthode n'est pas si maligne). Mais c'est quoi le pay-off à part se souvenir que ces personnages existent ? Je ne l'ai pas, car j'ai clairement oublié ce qu'ils faisaient dans leur première apparition.

Cette "pureté" de l'instant ultra longue que la série aime développer n'est vraiment pas mon kiff. Je trouve que la série n'aurait pas besoin de ça pour marquer les esprits. Et en même temps c'est tellement voulu que difficile de dire si ça serait réussi, un Twin Peaks : The Return en 2 fois moins d'épisode et avec un vrai rythme.

Quoiqu'en vrai, ya des trucs, faut pas se foutre de nous : les transitions sur fond noir de VINGT secondes entre les scènes (j'ai dû regarder le chrono, je n'y croyais pas, je pensais que mon fichier buggait)... vraiment ça apporte quoi ?

Mais bon, sinon le fait que tous les plans et dialogues soient étirés, j'ai envie de dire au final ça se comprend. Car le pire c'est que ça marche : je suis pas prêt d'oublier cette Candie et sa mouche par exemple, si elle nous fait une "Amanda Seyfried" et qu'elle revient dans 5 épisodes pour une autre scène. Sauf que...

Sauf que fut un temps où Twin Peaks me mettait vachement mal à l'aise et me frappait avec son imagerie bizarre et assez géniale. Et ça marchait très bien pour qu'on retienne ce qu'il faut, je trouve. Sans besoin que les scènes banales soient "irréalistes", toujours à être en décalage de rythme ou de ton, et à durer 3 fois trop longtemps.

Non seulement avant  il y avait plus de moments où la série savait être généreuse sur son lore - et d'ailleurs on en a eu pas mal dans la saison 3A aussi (tout le passage sous-marin, l'arbre, etc. dans des épisodes que j'ai trouvés du coup plutôt sympas). Mais c'est comme si depuis l'épisode 8 qui a tout donné sur du lore, absolument tout est éteint à jamais. Comme si depuis que l'étrange a été mis sous les projecteurs et que le spectateur a été mis dans la confidence au premier degré du truc, alors dans le même temps il a quitté la série.

Il ne reste que le quotidien banal qui sonne faux et la violence gratuite (la violence sous plein de formes : celle de l'ennui faite contre le spectateur, celle de la répétitivité des scènes, ou bien la violence de voir une succession de femmes objets/victimisées sans que la série ne dise rien dessus à part que l'existence-même de ces scènes disent quelque chose dessus, sans doute).

Mais aussi même dans les scènes du "quotidien" qui sont "banales" et "interminables", je trouve qu'elles étaient plus normales et au final plus atmosphériques avant. Quand je repense à ces plans super inquiétants sur la ville (grande absente de la saison en vrai, même pas 10% des scènes), l'hôtel (même sans le géant hein, juste l'hôtel et la scierie etc.), où la mère de Laura qui somnolait dans le salon avec un escalier chelou... ou même la forêt où les jeunes traînaient... Je sais pas si c'était la musique, le ton de couleurs, la lumière, la caméra, ou juste le fait que c'était filmé en 1990 et qu'il y avait un côté rétro, ou tout ça à la fois : mais il y avait clairement quelque chose, une vraie identité.

Que je ne retrouve pas du tout dans ce saut dans le monde moderne pour l'instant. Tout est super asceptisé, tout est blanc, sérieux le show a la même direction artistique que Desperate Housewives.

(aïe)

Bon comme je viens de balancer une bombe on va rendre quand même à l'épisode un peu de mérite : Il y a un moment dans cet épisode qui s'inscrit un peu dans ce que j'aimais bien de "l'atmosphère Twin Peaks", c'est le passage dans l'hôtel avec Lynch et Tammy, où ya un jumpscare du visage de Laura. Mais même sans le jumpscare, ce lieu avait une certaine aura, c'était pas mal.

Et puis aussi vite fait le passage avec la femme à la bûche (même si franchement je trouvais que c'était bien de conclure son histoire sur son apparition du début de saison, mais bon, on ne va pas dire non à plus de femme à la bûche, c'est un des rares points qui m'a tiré du sommeil)(au passage, dire "Laura is the one", je vois pas trop ce que ça apporte après l'épisode 8 qui nous avait clairement un peu déjà dit la même chose, et ça rejoint mes craintes que malgré la beauté et l'audace de l'épisode 8, il en a peut-être trop balancé au premier degré tout d'un coup).

Bon, je pense que les réal' ont très bien conscience de ce qu'ils font et que tout est voulu pour causer de l'énervement, afin qu'ils finissent par renverser notre frustration à un moment... je sais pas trop comment...

Mais là je trouve que la saison me prend trop pour acquis et fait trop le malin, et c'est juste un calvaire.

Et par exemple j'avais vu tout seul comme un grand que la chanteuse de fin avait une robe à motif Black Lodge, pas trop dur je trouve vu le rappel visuel du rideau derrière selon moi. Genre même moi je l'ai vu, en 10 secondes. Et après je me suis fais chier. Pas besoin de 6 minutes de chansonnette pour que je l'imprime. Je suppose que ces six minutes sont censées nous permettre de réfléchir à tout ce que ça peut impliquer comme théories derrière, que mes camarades ont détaillées plus bas (le bar = purgatoire, le casino = porte black lodge, etc.).

Mais moi ça ne me stimule pas, ça m'incite à penser à tout sauf la série justement. Alors que si la chanteuse avait été vue pendant 10 secondes max avec la robe et que ça aurait fait "tilt", là j'aurais été intrigué au point d'aller me renseigner dessus ou au moins d'y réfléchir et d'être intrigué. Franchement, c'est un peu comme ça que "Bob" a été aussi marquant et réussi en saison 1, parce qu'il était aussi furtif et anormal dans un contexte normal. Et je vois pas pourquoi ils changent une recette gagnante en faisant un monde super bizarre où l'anormal devient normal (et au passage comme je viens d'y penser en écrivant ces lignes : si tout est aussi chiant et anti-climatique pour nous faire un twist à la fin en mode "en fait notre réalité n'a aucun sens et on est dans la black lodge depuis le début", super, 18 heures d'épisode pour faire une The Good Place qui briserait la cohérence que la série s'est auto-établi, non merci)(quoique déjà si on a quoi que ce soit qui se rapproche d'un "twist" je serai ravi peu importe le twist, car ça me rappelerait enfin une structure classique à laquelle je peux me raccrocher)(d'ailleurs le fait que Diane soit en contact avec bad cooper c'était pour moi un truc qui s'en rapprochait beaucoup et cet épisode ne l'aborde pas assez, c'était encore frustrant)(bon ça commence à faire beaucoup de parenthèses là, vous suivez encore où j'en étais ? si vous avez suivi Twin Peaks franchement ça devrait pas être un problème, donc flemme de structurer mon avis, je vais faire comme Lynch et pas me relire)(c'est une blague, j'ai conscience que Lynch et Frost ont eu 25 ans pour imaginer leur retour et que tout doit être calculé au milimètre, d'ailleurs ce n'est pas un hasard si c'est dans cet épisode par exemple que thématiquement il y a autant de violences domestiques homme/femme dans les deux sens, donc ça montre qu'ils ont "bossé" leur effet "destructuré")(mais bon en gros même si ya du travail sur le montage derrière, si le travail vise à rendre ton montage pourri, c'est comme le coiffé-décoiffé, au final ça reste un bordel)

(fiou c'était long... maintenant relisez mon paragraphe mais entre chaque phrase fermez les yeux 20 secondes et mettez une musique de 5 minutes, et vous serez presque au niveau de ce 3.10)

Bref sans déc c'est l'épisode le + court de la saison pour l'instant (45min) et c'est sans doute le plus vide (donc je lui fais un bel honneur en faisant mon plus long avis bien salé). Car en fait le rythme n'a pas bougé, cet épisode a juste le même montage que d'habitude donc est encore moins dense que les autres. C'est fou.

Mais au moins je pense avoir trouver la raison d'avoir étendu le retour à 18 épisodes : sans étirer le temps à mort comme ça, ils n'auraient pas pu baser leur histoire sur la souffrance qu'ils infligent au spectateur jusqu'à ce que le spectateur y soit habitué (je commence à prendre pour acquis le fait que Dougie est un légume qui ne changera jamais).

Aussi je lis les avis pour essayer de comprendre ce que les fans trouvent à la saison, je vois des mots-clés comme "horreur" ou "comédie"... je trouve absolument rien de drôle perso, fin je prends pas du tout la série comme comique et si c'est l'effet souhaité ça ne prend pas sur moi. J'aimerais qu'elle soit effrayante avant tout, j'aimerais qu'elle soit belle, j'aimerais qu'elle soit onirique, poussée, bordel j'aimerais même qu'elle soit chiante !!! et à l'utilité douteuse par moment oui !!! ça fait partie de Twin Peaks... mais pas 100% du temps, pas qu'elle me plonge dans le coma à chaque plan.

Donc oui bien joué Twin Peaks, tu réussis ton coup, ton retour est irrévérencieux, violent, subversif, tu ne donnes jamais satisfaction au spectateur tout ça, tu es une réponse sans doute à tous ces shows et films modernes qui veulent toujours tout rusher. Bravo bravo. Mission réussie : je déteste ton épisode et ton état "Dougiesque" actuel.

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Avatar MrZ MrZ
Membre
Avis favorable Déposé le 16 janvier 2018 à 16:34

L'épisode le plus faible de la saison qui, paradoxalement, ressemble énormément à ce qui se faisait 25 ans auparavant, durant la seconde moitié de la saison 2.

Beaucoup de moments de comédie (la scène de la mouche est assez gênante, par contre j'avoue avoir vraiment beaucoup ri lors des scènes avec DoogieCoop) et pas mal de scènes assez embarrassantes comme les frères Mitchum qui tombent dans le piège qui leur est tendu comme des bleus alors que trois minutes avant ils avaient dit qu'ils ne feraient jamais confiance à l'envoyé de leur rival, qui pourtant en fait des tonnes, ou encore toutes les scènes avec Richard, ersatz de Leo Johnson sans aucune nuance dont on a simplement envie qu'il finisse clamsé et enfermé dans la Black Lodge. (Même si ses origines supposées font vraiment froid dans le dos.)

Et je n'ai rien compris au personnage de Candie.

Par contre, très heureux pour Nadine, vraiment.


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 12 décembre 2017 à 14:54

Le chemin est long et la pente est douce, comme dirait l'autre.

Le creux absolu de cette saison. Un épisode qu'il m'a fallu reprendre par trois fois pour terminer comme aux meilleurs heures de la saison 2 (<3). Beaucoup de scènes sont assez interminables (la mouche, Candy, et la chanson finale où je suis mort 3 fois je pense). Le montage entre les scènes est particulièrement aux fraises. Celles-ci s'enchainent sans lien avec la précédente. Mention spéciale au retour de la femme à la buche qui vient lâcher l'information la plus importante de la saison (de la série ?) entre la poire et le fromage.

Bref, un grand bavardage de scènes étranges qui viennent toujours et encore plus allimenter la machine à fantasme : Tammy qui court au ralenti, le dessin de Lynch avec le chien à corne et la main, Laura is the one, etc.

Le coin du fan :

1) Heureux de voir que Nadine a enfin ouvert son entreprise de store silencieux.

2) Comme beaucoup le supposait (cf : les credits du générique), Dick est bien le fils d'Audrey et de.... Je ne préfère même pas y penser...

3) [SPOILER MULHOLLANDE DRIVE]

La chanson finale mérite toute notre attention et contient peut-être la clef de la saison. La chanteuse est Rebecca del Rio. Celle qui chantait la fameuse chanson Llorando dans Mullhollande Drive. A ce moment là du film, le spectateur se rendait compte (ou devait se rendre compte) que l'heure et demi qu'il venait de vivre n'était qu'un rêve.

Lynch utilise la même chanteuse et le même dispositif scénique (le rideau rouge auquel il ajoute la robe de la chanteuse qui renvoi la Black Lodge). En outre, les paroles de la chanson sont les suivantes :

"My dream is to go

To that place

You know the one

Where it all began

On a starry night

When it all began"

==> Cela ne peut être une coïncidence.

Si Tonton Lynch nous refait le coup du rêve, je meurs.

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Avatar bedsouin bedsouin
Membre
Avis favorable Déposé le 01 octobre 2017 à 22:15

Cette chanson finale! Vraiment sublime, j'étais scotché. Bien à l'image de cette saison perchée, envoûtante. Géniale.


Avatar Philocratie Philocratie
Membre
Avis neutre Déposé le 20 juillet 2017 à 15:21
Spoiler

Les deux avis ci-dessous mettent bien en avant les qualités et les défauts de cette saison.

D'un côté, on a des épisodes au rythme souvent lent (et celui-ci plus que les autres), aux scènes lourdes et parfois incompréhensibles, où certains personnages apparaissent caricaturaux et dont les comportements sont souvent incohérents ou pas suffisamment justifiés pour que l'on se sente impliqués émotionnellement.

Pendant cet épisode, je me suis plusieurs fois surpris à penser "allez, quand est-ce qu'on passe à autre chose". La scène de la mouche est extrêmement prévisible (ça doit être un lieu commun qui figure sur les listes de gags pour comédie) et le concert final est interminable, bien que l'atmosphère de la chanson soit sympa ; j'avais l'espoir qu'il se finisse rapide pour qu'on ait au moins quelque chose à se mettre sous la dent.

POURTANT, quand on surfe un peu sur internet, on se rend compte que l'épisode -je dirais même les épisodes- fourmille de choses intéressantes : j'ai lu des articles sur la représentation de la violence envers les femmes, des théories sur les parents de Richard, des interprétations sur la vision de Gordon, ou plus largement des hypothèses sur les expérimentations du format série par Lynch dans cette 3ème saison, etc.

Cet épisode est clairement travaillé, riche et complexe dans ce qu'il représente à l'écran. Ça se voit dans les couleurs de la scène du Casino, dans l'atmosphère sonore de la scène d'attaque de Richard (avec cette peluche répétitive qu'on a envie d'éclater par terre) où dans le jeu subtil des acteurs (j'ai vraiment trouvé Knepper excellent).

Mais voilà, je pense qu'on est pas censé devoir lire des tartines de texte ni réfléchir autant à ce qu'on voit pour qu'une série devienne intéressante à regarder. En ce sens, cet épisode est le condensé du déséquilibre frustrant de cette saison : un divertissement vide et ennuyeux mais un travail de l'image profond et captivant.

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Avatar nicknackpadiwak nicknackpadiwak
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Avis défavorable Déposé le 20 juillet 2017 à 09:41

C'était vraiment très intéressant....

Non, sérieusement, c'est assez catastrophique.

Philocratie avait dans son avis précédent reproché au sens de l'humour de Lynch son côté vieillot et dépassé : la scène avec Candie et la mouche en est une nouvelle preuve. Que cette séquence est gênante.

Autre défaut de Lynch : l'absence de nuance chez ses personnages "méchants". Tel Richard, ordure jusqu'au bout des ongles, le genre de personnages qui va rapidement me gaver pour son côté unidimensionnel.

Et au delà du fait que la vision de cette épisode fut éprouvante pour moi, que j'ai failli décrocher, j'ai officiellement fait le deuil de cette saison 3.

Elle est morte, elle ne démarrera jamais. On va se taper encore 8 épisodes ainsi, décousus, sans rythme, embarrassant parfois comme quand Pépé fait de l'humour à table. Cela va peut être s'accélérer dans les derniers épisodes, mais je prend le pari que le final sera frustrant et déstabilisant pour nous tous.

Après, je me rappelle avoir été super déçu la première fois que j'avais vu le film, avant de la réhabiliter par la suite. Et peut être, il sera de même pour cette saison 3. Mais ce matin, je suis un peu triste.

("Un peu", ça reste qu'une série, tout de même)

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Avatar Jo_ Jo_
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 19 juillet 2017 à 16:32
Spoiler

Tellement de choses à dire sur cet épisode de Twin Peaks.

Forcément, le fait de lire pléthore de théories sur la série permet de la voir sous un oeil nouveau.

Commençons par ce qui se passe à Vegas (et qui a priori, ne restera pas qu'à Vegas). Si la partie mafia, recherche de Dougie m'intéresse moyennement, je me suis plutôt concentrée sur les trois playmates, et plus particulièrement sur Candie. Très clairement, sa recherche de mouche chelou sonne faux. Ses mouvements sont complètement saccadés, peu fluides, et ne sont pas sans rappeler ceux des habitants de la Black Lodge. De même, qu'a-t-elle dit au mec de l'assurance ? Je ne crois pas un seul instant à son histoire de météo. Et si le casino était une entrée de la Chambre Noire ? Cela expliquerait son attitude, mais aussi la raison pour laquelle Cooper a tué le game des machines à sous lors des épisodes précédents.

Ensuite, concentrons nous sur Doogie. Et plus spécifiquement sur Kyle MacLachlan. Sa performance nous prouve une fois de plus à quel point c'est un excellent acteur. Même si son état léthargique me frustre au plus haut point, ses réactions m'ont vraiment faite rire. Par contre, je dois avouer que je n'ai pas forcément compris l'intérêt de ses scènes. S'attacher à son faux couple qui va sûrement éclater ? Ou bien (et je n'aimerais pas ça), nous faire doucement comprendre qu'il restera à jamais prisonnier de ce personnage créé de toute pièce ?

Concernant Twin Peaks, il y'a également pas mal de choses à dire. A commencer par cet enfoiré de Richard, qui a la bonne tête à l'emploi. Outre le fait qu'il ait écrasé un gamin, frappé à mort une bonne femme, et accessoirement traité sa grand mère de salope, sauf erreur de ma part, on apprend lors de cet épisode qu'il s'agit d'un Horne. Se pose la question de qui sont ses parents ? A priori, sa mère devrait être Audrey, mais si c'est le cas, qui est le père ? J'ai lu ça et là qu'il pourrait s'agit de Mister C, mais je trouverais ça un poil tiré par les cheveux.

J'aimerais aussi qu'on s'arrête un instant sur le Bang Bang Bar. Déjà, pourquoi est-il pratiquement toujours le lieu des dernières scènes des épisodes ? Cela ne serait pas étonnant qu'il ait un rôle capital dans l'histoire, et qu'il soit potentiellement une entrée de la Black Lodge. Symboliquement parlant, le rideau rouge derrière chaque artiste corrobore cette théorie. Et que dire des motifs de la robe de la chanteuse de cet épisode ? (https://www.youtube.com/watch?v=XQL66as0ZAM)

Pour finir ma jolie démonstration, arrêtons nous sur le FBI. Outre la partie concernant le SMS envoyé à Diane qui ne me passionne pas complètement, j'aimerais parler de la photo donnée par Tammy. On y voit Mister C, mais lors du deuxième épisode de la saison, Cooper y passe également. Est-ce que cette scène a également été photographiée ? Si oui, peut-être s'agira-t-il du déclic pour Gordon quant au retour de Dale ?

Très clairement, le fait de visualiser la série sous cet angle rend le tout beaucoup plus intéressant, et permet de faire oublier les quelques défauts de cette saison. Et puis, ça me permet d'écrire de longs avis, alors je suis contente (il m'en faut peu, je sais).

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J'ai un message de ma bûche pour vous
Episode 3.02
Les étoiles tournent et le temps se présente tel qu'il est
Episode 3.03
Appeler quelqu'un
Episode 3.04
Ça rappelle des souvenirs
Episode 3.05
Rapports d'enquête
Episode 3.06
Ne mourez pas
Episode 3.07
Ça, pour avoir un corps, on a un corps
Episode 3.08
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Episode 3.09
C'est ce fauteuil
Episode 3.10
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Episode 3.11
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Episode 3.12
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Episode 3.13
De quelle histoire on parle, Charlie ?
Episode 3.14
Nous sommes comme le rêveur
Episode 3.15
Il y a de la peur à lâcher prise
Episode 3.16
Sans frapper, sans sonner
Episode 3.17
Le passé conditionne le futur
Episode 3.18
Quel est votre nom ?