1 semaine 3 jours 13 heures 35 minutes devant l'écran
Moyenne
14.19
Nombre de notes
371
Nombre d'avis
228
206
Favorables
18
Neutres
4
Défavorables
Avis sur les séries
Avis sur les saisons
L'avis de OSS sur
Dexter / Saison 4
La prestation des acteurs ne fait pas tout... Même si c'est vrai que Lithgow, Hall et Carpenter ont été excellents. Malgré ça, le milieu de la saison a été trop répétitif. On est loin du niveau des deux premières saisons.
C'est correct, voire bon. Mais pas très bon.
Avis sur les épisodes
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.06 Buyout
Breaking Bad continue de me foutre une claque chaque semaine, et de plus en plus fort.
Deux épisodes de suite où rien n'est à jeter. Ou plutôt où tout est parfait.
L'intro est glaçante et nous prend aux tripes, comme dit taoby le démembrement de la moto c'était brillant. La gestion du cas Todd est jouissive à souhait, en plus ils ont l'intelligence de pas s'éterniser dessus. Voir ce trio en action je m'en lasserai jamais. Le repas de famille est embarrassant au possible, je me suis marré tout en étant un peu gêné pour Jesse tellement l'ambiance dans la maison White à passé un cap dans le surréalisme. L'entretien avec Saul vient nous rappeler s'il le fallait que c'est un perso génial. Même la scène entre les deux sœurs est plutôt juste.
Mais au delà du reste, je soulignerai surtout la caractérisation de Walt qui se précise de plus en plus. Son histoire sur Gray Matter est sans doute vraie, ça colle avec ce qui s'est dit au début de la série. Selon moi ça rappelle qu'il y a une part de vrai dans ce que dit Walt, et que le monde dans lequel il se croit existe vraiment, mais dans sa tête. Quand il dit à Jesse qu'on l'a séparé de ses enfants, que sa femme souhaite sa mort, que ce business c'est tout ce qu'il lui reste, je sens le mélange de dépit et de sincérité dans son regard.
Je me répète, mais le seul à qui Walt ment, c'est lui-même. Finalement je ne crois pas qu'il y ait eu de déclic particulier, qu'il soit devenu Heisenberg à un moment ou à un autre. Il est pris dans un engrenage depuis le pilot et désormais il a atteint un point de non retour. Plus rien d'autre que la mort ne pourra le stopper. Il est déconnecté de la réalité, sifflote après la mort d'un gamin, n'est pas effrayé le moins du monde quand il a un flingue sur la tempe et à pour seul objectif d'étendre son empire. Il se croit dans GTA Albuquerque.
Il est comme Mel Gibson maintenant, le mec qu'a rien à perdre. Et je crois qu'il peut encore aller plus loin.
Bref, cette année c'est que du bonheur, on tire de chaque personnage sa substantifique moelle, tout en rejoignant des niveaux jamais atteint visuellement, dans la coolitude des situations et des dialogues et sans oublier la justesse.
Allez, plus que deux et c'est le perfect 8.
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.07 Say My Name
Je ne vais pas faire long car aujourd'hui, je suis triste, et il se passe des choses plus graves que mes impressions sur tel ou tel événement.
Cependant, la première scène est certainement la meilleure scène de la série, l'heure de gloire de Heisenberg, l'Everest du dialogue. Bref, du bonheur pur.
La dernière scène, je n'aurais ni la foi ni la force de l'analyser, mais c'est certainement aussi la meilleure scène de breaking bad, le comble de la beauté, la descente aux enfers de Walt, la montée au ciel de Mike ce personnage que j'adore, l'Everest de l'émotion. Le tout sur ce lieu idyllique, quelque part entre la Terre, le Paradis et l'enfer.
Tant de beauté et de tristesse à la fois, c'est indescriptible. Jamais la série ne m'a autant ému.
Bref, je vais m'arreter là, car aujourd'hui, je suis triste. Et je le resterai probablement encore longtemps.
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.08 Gliding Over All
La semaine dernière, j'étais KO. Je ne pensais pas tellement à la suite, et j'aurais presque été capable d'attendre les 10 mois réglementaires avant de reprendre la série, histoire de digérer tous ces événements.
C'est dire qu'il fallait un sacré épisode pour que je reparte, avec eux, dans une autre direction.
Eh bien... J'ai eu exactement ce qu'il me fallait.
Ils m'ont encore eu !
Déjà, la gestion du cas Mike est assez crédible et pas spécialement bâclée à mon goût : le type était censé disparaître, il a disparu. Personne ne s'en étonnera.
Ensuite, je vais pas faire tout le détail de l'épisode, mais faut quand même noter que la réalisation est tout simplement époustouflante. Que ce soit dans les transitions, les nombreuses trouvailles (le plan de la ville avec les bâches pour montrer le temps qui passe, entre autres), la bo plus qu'au top, ou le montage sur plusieurs mois qui réussi à montrer parfaitement l'ampleur du business de Walt, dans l'espace comme sur la durée (on se serait cru dans Les affranchis). De la même manière que la scène dans la prison nous explique brillament que ça se déroule en deux minutes, sur trois prisons différentes.
Grande grande grande réalisation. Probablement l'episode le mieux réalisé de toute la série.
Donc deux ou trois mois passent, et on se régale. Je ne dirais pas que c'est un simple épisode de transition, mais plutôt exercice de style réussi. Et après tout, peut-être que c'est un épisode de transition, mais dans ce cas c'est de très loin le meilleur que j'ai jamais vu.
C'est ça que j'aime avec breaking bad, aucun épisode ne se ressemble, mais tous sont formidables.
Autre point très important que je voudrais souligner : on a retrouvé Walt. Et ça, c'est très très fort.
J'ai cru à sa prise de conscience, lorsqu'en voyant cette masse de billets il comprend que ça ne sert à rien d'aller plus loin. J'y ai cru autant que je le croyais il y a deux épisodes, quand il disait à Jesse que ce business, c'est tout ce qu'il lui restait. Les quelques petits rappels des saison précédentes (le camping car, le distributeur de papier qu'il avait dégommé, et il y en a d'autres...), m'ont vraiment donné l'impression de revoir le Walt du début. Le rendez-vous avec Jesse n'est qu'un avant goût de ce que leur relation nous offira la saison prochaine je pense, mais j'ai trouvé Walt sincère.
De même, son "I'm out" etait aussi fort que le "I won" d'il y a une saison exactement. Le regard de Cranston est celui d'un homme qui espère avoir été pardonné, je l'ai presque senti comme un "I'm sorry", mêlé à un profond soulagement. (D'ailleurs, je me fous qu'il ait jamais percé au cinéma, Cranston c'est un des plus grands. Un point c'est tout.)
En cela, je trouve la dernière scène très belle. Walt a semé beaucoup trop de terreur pour pouvoir récolter la paix. Mais le fait qu'il l'effleure l'espace d'un instant m'a profondément touché. Ça m'a rappelé qu'il n'y a pas si longtemps, j'aimais bien ce type, qui n'était en fait qu'un bon gars. Mais il est trop tard pour faire demi-tour.
Ah, et évidemment, le fait que Hank découvre l'identité d'Heiseberg en chiant, c'est tout simplement génial.
Bref, très grande saison, et très grand épisode. Gliding over all, ou comment montrer trois mois d'activité d'une organisation criminelle à échelle internationale, et le chemin inverse de l'évolution psychologique de Walter White depuis le début de la série. En un épisode.
Trop rapide ?
Non... Juste brillant.
Bref, merci Vince, et à l'année prochaine. Je n'ose même pas imaginer les sommets qu'on va atteindre...
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.09 Blood Money
Nous y voilà...
Alors moi j'en ai rien à foutre que ce soit la reprise, de me dire que la suite sera peut-être encore meilleure, qu'il n'y ait pas assez d'oncle Tio ou de tout autre raison malvenue de bouder mon plaisir : c'était énorme.
Et si je lâche pas mes notes pour la dernière saison de BB je le ferai jamais.
La scène pré-générique nous donne un avant goût de ce qui secrètement me faisait le plus bander : la toute fin de la série, la chasse à l'homme apocalyptique d'un Heisenberg qui n'a plus rien à perdre. Tous les détails sont jouissifs, la réaction de la voisine en particulier. J'ai hâte d'y être.
Et allez, comme c'est BB, le chemin pour y arriver a en prime le mérite d'être parfait... Pas de facilités, pas de Hank qui se jette sur Walt à peine sorti des chiottes, pas d'innombrables remises à plus tard de la confrontation, Jesse n'est pas con et a compris pour Mike, Walt n'est pas con et comprend pour Hank, Hank n'est pas con et rassemble méthodiquement les pièces du puzzle... Bref, tous les pièges qui se dressaient sur la route des scénaristes ont été tranquillement évités. Le rythme est parfaitement géré, on ne va avoir aucun temps mort, et les personnages sont fidèles à eux-même ainsi qu'à leur évolution depuis le début.
Walt est toujours mythophrène (mélange entre mythomane et schizophrène, on sait plus trop) lorsqu'il ment à Jesse et sans doute un peu aussi à lui-même a propos de Mike, paradoxalement au fait qu'il se soit définitivement rangé (au passage il est habillé en blanc ou beige sur presque tout l'épisode, signe de ses nouvelles bonnes intentions). Donc Gilligan évite encore une fois un revirement de bord complet du personnage (ce qui n'était pas si évident) : il reste encore un peu de Heisenberg en lui, comme le montre sa dernière punchline. Et tant mieux, c'est quand même pour ça qu'on aime la série et ça lui permettra de survivre plus longtemps. Mais pas éternellement c'est certain. J'ai hâte de le voir avec sa barbe, son pied de biche et sa ricine bordel.
Et évidemment la scène Walt-Hank est au top, on l'attendait tous depuis le début de la série, eh ben voilà elle est parfaite. Et je sais pas pourquoi je dis ça comme si c'était normal, c'est vraiment incroyable qu'elle nous déçoive si peu. Oui, incroyable. Je sais pas si tout le monde s'en rend bien compte.
D'ailleurs chapeau à Dean Norris, il est grandiose sur tout l'épisode.
Hâte de voir ce qu'ils vont faire de Jesse aussi.
Voilà, Breaking Bad est de retour. Breaking Bad nous livre un épisode finalement assez breakingbadien, mais je ne veux pas pour autant m'habituer à cette qualité que je ne retrouve nulle part ailleurs. Je veux en profiter au maximum et rester conscient de la chance que j'ai. Être émerveillé à chaque fois comme si c'était la dernière.
Car plus que sept fois, et ce sera effectivement la dernière...