1 semaine 3 jours 13 heures 35 minutes devant l'écran
Moyenne
14.19
Nombre de notes
371
Nombre d'avis
228
206
Favorables
18
Neutres
4
Défavorables
Avis sur les séries
Avis sur les saisons
L'avis de OSS sur
Dexter / Saison 4
La prestation des acteurs ne fait pas tout... Même si c'est vrai que Lithgow, Hall et Carpenter ont été excellents. Malgré ça, le milieu de la saison a été trop répétitif. On est loin du niveau des deux premières saisons.
C'est correct, voire bon. Mais pas très bon.
Avis sur les épisodes
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.10 Buried
Pas grand chose à ajouter concernant cet épisode : chaque confrontation est d'une justesse ahurissante. Et je pourrais facilement en faire bien plus des caisses sur les adjectifs. D'autant plus que ce sont des scènes qui étaient encore une fois attendue depuis bien longtemps.
A mesure que la fin se rapproche on retourne aux sources du drame familial qu'est Breaking Bad. L'étau se ressert, et à ABQ comme ailleurs le linge sale se lave en famille. Avec des rappels réguliers que ça ne pourra bien se terminer ni pour les uns ni pour les autres. Sauf Badger. Tout ce qui entoure Walter White est voué à se détruire progressivement.
On est en train d'atteindre les plus petits cercles de la spirale infernale inhérente à toute tragédie. Bientôt ce ne sera plus qu'un point. Puis une pilule de ricine. Puis le néant.
Mais ça déchire. Hank est au top et si la saison 5A était celle de Mike et de la confirmation de Heisenberg, la 5B m'a tout l'air d'être celle de Hank et du retour de Walter. Il se laisse convaincre par Saul, puis le menace ; se méfie de Skyler puis s'avoue prêt à se sacrifier pour elle et la laisse dicter le prochain move ; fait le caïd face à Hank puis semble perdre ses moyens à peine la porte du garage refermée... Bref, je trouve qu'on a atteint le cap où Walt et Heisenberg sont une seule et même personne, alors que jusqu'ici on a souvent eu soit l'un soit l'autre. Finalement son cancer c'est Heisenberg : soit il a l'un soit il est l'autre.
Et, puisque la seule qui puisse être comparée à BB c'est Breaking Bad elle-même, je trouve que cette justesse a propos du personnage de Walt et des réactions de tous ceux qui l'entourent sont certaines des raisons qui font que cette saison 5 est la meilleure. Y a toujours pas eu la moindre erreur, c'est fou quand même.
Dommage que la scène de Lydia et Todd soit déconnectée du reste parce qu'elle était plutôt cool. Et sans doute importante pour la suite.
Mais voilà ça continue d'être génial, et j'ai même l'impression que ça va de mieux en mieux.
PS : J'espère que Jesse va finir quelques phrases par "Bitch"
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.11 Confessions
C'était surpuissant.
Un épisode semblable à crawl space, tout explose sur la fin. La scène dans le désert était sublime, ça faisait longtemps qu'on voulait voir Jesse se rendre compte de sa situation.
En fait c'est comme si toutes les scènes clés de la série, celles qu'on attendait le plus car elles devaient arriver depuis le début, avaient toutes été réservées pour ces huit épisodes finaux. Du coup le rythme est dingue, et pourtant on sent de par la justesse de chacune de ces scènes que les choix des scénaristes ne sont absolument pas précipités ou bâclés.
C'est comme si Gilligan avait ces huit épisodes en tête depuis le début, mais qu'il les avait affinés et améliorés (et même parfois modifiés) au fur et à mesure que l'écriture avançait et que les saisons passaient.
Du coup c'est intense, c'est fluide, c'est juste et c'est puissant.
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.12 Rabid Dog
Je n'ai vu aucune baisse de rythme, bien au contraire les événements n'ont jamais été aussi tendu qu'en ce moment.
Le fait que Walt soit le seul à s'accrocher à Jesse m'a beaucoup plu. Cette touche d'empathie pour le personnage arrive au bon moment, et c'est encore une fois l'un des points fort de cette saison.
C'est même très fort, juste avant le moment ou le téléspectateur doit a priori (ou non) choisir son camp, de montrer un meilleur visage de Walt. Malgré tous ses mensonges...
Et finalement je ne sais toujours pas qui soutenir dans ce duel final, à l'image de cette saison qui modifie ma perception des personnages d'une semaine à l'autre. J'ai juste envie que le spectacle soit au rendez vous.
Le fait que Hank soit lui aussi prêt à sacrifier Jesse me fait penser qu'il n'y a peut-être pas de bon ou de mauvais camp. Si ce n'est celui de Jesse. Mais il faut qu'il se méfie de Hank, qui est désormais autant prêt à tout pour arrêter Walt que lui l'est pour sauver sa peau.
Et je ne m'attendais pas vraiment à ça, mais la tournure que prend la saison me plait au plus haut point, ce duel à trois pour lequel on n'est pas certain de savoir qui l'on préférerait voir s'en sortir.
Mais voir Jesse revenir et avoir à nouveau un objectif me fait incroyablement plaisir. Ce sera un type très intelligent face au génie du crime. Et ça va être génial. Bien plus encore que le duel Walt-Gus, étant donné qu'on apprécie les deux côtés, qu'il ne reste que 4 épisodes et que les enjeux sont bien plus important, puisqu'on sait que cette fois c'est la fin.
L'avis de OSS sur
Breaking Bad / 5.14 Ozymandias
Bon. Je vais d'emblée être franc avec vous, je crois que jamais une œuvre de quelque genre que ce soit ne m'a autant bouleversé.
Et même plus d'un jour après, c'est très difficile d'en parler. Mais puisque je n'arrive pas à dormir, je vais quand même essayer.
A tout point de vue, on touche selon moi ici à la perfection. D'un point de vue artistique et technique déjà, la réalisation est tout bonnement merveilleuse. Chaque plan est soigné, chaque plan est beau, chaque plan a une signification. (L'impact de la balle dans la voiture qui headshot le reflet de Walt, Jesse qui observe les deux oiseaux dans le ciel, Walt qui regarde dans le rétro, Walt sous le crâne de taureau, le léger travelling arrière qui distancie Jr et Skyler de Walt, j'en passe et des meilleurs...)
Le fait qu'il y ait un paquet de références aux saisons précédentes - et au delà du flash back, de Jane, ou de certains plans qui correspondent - (Walt qui fait rouler le baril au lieu de le porter, qui croise son pantalon perdu dans le pilot...), donne encore plus de portée à cet épisode. Un peu comme Gliding Over All. D'ailleurs, comme ce dernier à l'époque, cet épisode aurait très bien pu conclure la série.
Ozymandias. Quel titre bien choisi. Allez lire le poème immédiatement si vous ne l'avez pas encore fait. Ozymandias, ou l'épisode où tout ce que Walter White aura tenté de construire 5 saisons durant se détruira. Le plan sur les ruines suivant le dernier souffle de l'ASAC Schrader n'est d'ailleurs pas anodin. Ozymandias, ou l'épisode où tout ce qui entoure Walter White, tout ce qui le touche de près ou de loin, s'écroulera, ne laissant qu'un colosse gisant, dévoré par son ego depuis 5 saisons maintenant. Ozymandias, c'est l'épisode qui boucle la boucle, c'est la fin de Walter White, la fin de Breaking Bad. C'est l'épisode où ce pantalon, qui s'est envolé il y a cinq saisons, se retrouve étendu dans les sables infinis.
Je pourrais aussi parler de cette sublime scène musicale avec le baril dans le désert, qui en plus d'apporter une petite bouffée d'air au bon moment, symbolise par son aspect ridicule de cet homme seul dans le désert, l'inutilité des actes de Walt depuis le début, le fait que son argent n'ait jamais servi à rien. Il ne fait que le perdre et le regagner, qu'il le porte ou le fasse rouler, qu'il soit enterré dans le désert ou conservé dans un garage, il ne lui aura apporté que du malheur.
Mais le plus marquant dans cet épisode, c'est Walt. Tout simplement. C'est l'épisode qui m'a fait comprendre que Walt était avant tout un homme, et que ça pourrait être chacun d'entre nous. Il a simplement, à force de se prendre pour un colosse au lieu de l'homme qu'il est, pris une succession de mauvaises décisions qui lui ont petit à petit enlevé tout contrôle de la situation. Lorsque ses proches sont en danger, il redevient ce monsieur tout le monde naïf et n'en a plus rien à faire de son argent. Il aura tout fait pour sauver Hank, et pourtant, on le tient pour responsable. Et c'est là qu'est la beauté de la scène du coup de fil : Walter qui, au delà de se sacrifier pour Skyler, assume la conséquence de ses actes. Car c'est indéniable, il est le responsable de la mort de Hank.
En lisant les avis de certains, je dois avouer que je vous trouvais un peu couillons de ne pas vous rendre compte que Walt sauvait les miches de Skyler, et de la puissance du truc. Mais ça m'a en fait permis de me rappeler de quelque chose d'essentiel : Walt est le meilleur menteur qui soit. Si bien que depuis cinq saisons, il arrive à se convaincre lui-même qu'il dit toujours la vérité. Du coup, je vois la scène différemment. Et c'est encore plus puissant.
En disant : c'est moi qui ai tué Hank, il n'est pas en plein délire ou je ne sais quelle crise d'égo. Il est simplement en train de reconnaître un fait difficilement contestable : il est le responsable de sa mort. Il s'en convainc lui même en fait. Et par la même occasion, assume l'entièreté de ses actes depuis le début, tout en dédouanant Skyler.
Et j'ai vu cela comme une forme de courage exceptionnelle, dont peu d'hommes peuvent faire preuve, mais le rendant tout de même beaucoup plus humain et attachant. Ça aurait presque pu être le mensonge qui efface tous les autres. Je dois avouer que c'est l'une des plus grandes scènes que je n'ai jamais vues.
Quant à sa réaction vis à vis de Jesse, même si elle devrait le rendre inhumain, je la vois plutôt comme la part de mal qu'il y a en chacun de nous. Lorsque l'on fait preuve de rancœur et de colère, ou le simple désir de vengeance. Jesse a vu Hank mourir sans rien faire (dans la tête de Walt c'est sa faute), Walt se venge en lui parlant de Jane.
Bon évidemment il faut rester conscient que dans BB les mensonges sont plus gros et les conséquences beaucoup plus graves que dans la réalité. Et bien sûr on ne décide pas de tuer quelqu'un sur un coup de tête. Mais vous m'avez compris. Et je hais Walt pour ce choix.
Bref, cet épisode est selon moi la synthèse des meilleurs de la série, en plus d'atteindre la perfection émotionnelle de bout en bout, et de marquer la fin de Walter White après l'avoir plus que jamais défini en tant qu'homme.
Je n'ai pas parlé de tout, de ma tension incessante pendant et même après l'épisode, du fait que l'épisode soit passé en 3 minutes alors qu'il raconte plus qu'un film de 3 heures, et de pleins d'autres choses encore...
Mais à quoi bon essayer de mettre un mot sur la perfection ?