1 semaine 3 jours 13 heures 35 minutes devant l'écran
Moyenne
14.19
Nombre de notes
371
Nombre d'avis
228
206
Favorables
18
Neutres
4
Défavorables
Avis sur les séries
Avis sur les saisons
L'avis de OSS sur
Dexter / Saison 4
La prestation des acteurs ne fait pas tout... Même si c'est vrai que Lithgow, Hall et Carpenter ont été excellents. Malgré ça, le milieu de la saison a été trop répétitif. On est loin du niveau des deux premières saisons.
C'est correct, voire bon. Mais pas très bon.
Avis sur les épisodes
L'avis de OSS sur
American Crime Story / 1.02 The Run of His Life
D'accord avec Galax pour le coup, 11 c'est déjà sympa.
Autant la saison dans son ensemble m'a bien plu, superbement écrite, autant les 2-3 premiers épisodes et en particulier celui-ci sont vraiment poussifs.
Les persos les plus intéressants n'arrivent que plus tard et la série réussit nettement mieux la partie judiciaire de son crime que celle policière.
Je pense que c'est en partie dû à la mise en scène globalement pas folichonne voire indigeste, camouflée dans la deuxième partie par le scénar brillant et jeu d'acteurs au top, mais hélas irrattrapable sur ce début de saison plus orienté action.
Rendre une course poursuite de 30 min plus chiante qu'un procès de grosso modo 5h, c'est bien la preuve qu'y a un problème de mise en scène.
Mais faut pas se méprendre, American Crime Story est une bonne série dont les qualités compensent largement les défauts.
L'avis de OSS sur
Better Call Saul / 1.01 Uno
Et on est repartis.
Alors je vais faire simple. Lors du générique de début, j’ai réalisé - dans un inexplicable élan de perspicacité - que sans Better Call Saul, je n’aurais jamais vu cette première scène.
CQFD : ce spin-off valait le coup.
Pour faire un peu moins simple, cette praline qu’est le pré-générique à la Br Ba n’a pas d’équivalent parmi tous les films, bouquins, jeux, sports, séries, femmes, drogues, voyages dans l’espace ou dans le temps que j’ai jamais essayés. J’ai beau mener toutes sortes d’expériences en Europe de l’Est, ça n’a juste pas d’équivalent.
On retrouve donc Vince au sommet de son art pour cette première scène, bijou de réalisation. Avec des plans léchés, le point jamais positionné par hasard, LA musique qu’il fallait, quelques références à BrBa et surtout de l’émotion, on ne pouvait mieux débuter.
Sans mentir, j’ai eu peur pour Saul quand le quaterback semble le reconnaître (jolie gestion des angles d’ailleurs). De quoi saisir en un instant l’horreur de cette vie de cavale post Walter White et le potentiel d’empathie que l’on peut avoir pour ce personnage, toujours vu jouant un certain rôle dans BrBa, rôle nécessitant une épaisse carapace et forcément éloigné de qui il est réellement.
Mais, et c’est là que ça devient intéressant, lorsqu’il se remémore les meilleurs instants de sa vie, ce n’est évidemment pas James McGill mais bien Saul Goodman dont il regarde les VHS. Ce personnage surréaliste, typiquement fictionnel ayant réponse à tout, c’est son Heisenberg à lui, celui qu’il va devoir redevenir une dernière fois pour finir en beauté, tel Walter dans Felina.
Les deux derniers (sublimes) plans avant le générique parlent d’eux même :
- Durant l’avant dernier, à mesure que les pubs avancent, le point se déplace pour montrer Saul de plus en plus net, comme se sentant lui-même à nouveau lorsque la gouaille de Goodman revient dans les parages.
- Puis le dernier traveling, où l’on aperçoit reflété à travers les lunettes de Saul le seul élément en couleurs de la séquence : la télévision bien sûr, qui au-delà de la métaphore autour de l’oeuvre de Gilligan en elle-même, nous apporte des éléments de réponse :
Qui est notre héros ? Jimmy, l’identité de naissance ? Gene, flou, noir et blanc ? Ou Saul, net et en couleurs ?
La réponse est dans la question.
Je pense que nous sommes tous un peu dans la question, et que nous pourrons nous retrouver à travers Saul et ses différentes identités aussi facilement que nous l’avons pu au travers de Walter White et les autres.
Mais puisque l’épisode durait non pas cinq minutes mais à peu près dix fois plus, je vais être beaucoup plus bref pour le reste.
Un mot quand même sur la tête violée… Exceptionnel. Le meilleur premier procès imaginable pour la série, la plaidoirie puis les réactions de Saul c’est de l’or en barres.
Pour le reste pilot intéressant, posant les bases de l’histoires sans rien de transcendant au niveau scénaristique pour le moment. Ce n’est de toute façon pas ce que j’attendais du pilot.
J’attends de voir ce que valent les nouveaux personnages secondaires (Mike je me fais déjà une idée mais à voir aussi s’il trouve sa place). C’était la grosse force de Br Ba, j’espère qu’on retrouvera ça.
La répartition drame-humour me va parfaitement.
Les musiques sont au top et aident le rythme assez soutenu.
Et une fois encore, s’il s’agissait de donner un note artistique et pas une note globale, j’aurai pu mettre beaucoup plus.
Mais Gilligan ne réalisera pas tous les épisodes.
Enfin, Better Call Saul est un spin-off au bon degré je trouve. Ca faisait partie des interrogations.
Elle assume le fait d’être dérivée de BrBa, et le fait bien, pour l’instant, le tout sans omettre de poser les bases de son émancipation. Il faut connaître la série originelle mais l’histoire de Saul semble être vraiment la ligne de conduite principale, et j’espère à terme se suffira vraiment à elle-même.
Les références sont à de multiples niveaux mais globalement pas envahissantes, pour certaines quasi imperceptibles, pour d’autres obligées à comprendre pour apprécier la scène : objets, plans, lieux, personnages… La « grosseur » des références est je pense un peu plus élevée qu’elle ne le sera en moyenne en raison de l’effet début de série / Gilligan à la réal, ça se tassera par la suite.
La principale différence avec Breaking Bad étant l’utilisation de pieds rendant chaque plan fixe vraiment fixe, puisque le plan fixe n’existe pas dans BB, et du coup la réalisation un peu moins organique, un peu plus fictionnel.
Breaking Bad a toujours assumé d’être une fiction ? Better Call Saul étant le spin off d’une fiction, elle l’assume encore plus. Tout cela est logique.
Bref, de grosses promesses. A tenir, mais je ne me fais pas trop de soucis : j’avais d’énormes attentes autour de Breaking Bad, elle ne m’a jamais déçu. J’attendais beaucoup de Better Call Saul, j’en attends encore plus désormais.
C’est le jeu. Mais Vince a toutes les cartes.
Comme d'habitude.
L'avis de OSS sur
Better Call Saul / 1.02 Mijo
Bon épisode qui est passé très très vite.
Revoir Tuco c’était génial, le voir casser des jambes encore mieux et le fait que ce soit aux cousins consanguins du gay de modern family encore mieux.
J’ai beaucoup ri, je trouve que la série est moins drôle dans les instants de pure comédie, de gags, que lorsqu’elle est confondue avec le drame. Les pures gags se résument souvent à des bides de Saul, ce qui est marrant mais tombe un peu à plat car produit le même effet (cf. Dark Vador dans le premier, les échecs répétées face à Mike). On rigole plus au bide qu’au gag lui-même, ce qui est au fond déjà bien. Mais la négociation dans le désert, saulesque à souhait, était par exemple assez énorme et très drôle, du fait de la tension ambiante. Les dialogues sont jouissifs et très bien écrit. J’ai en fait un peu retrouvé pendant cette séquence le rire nerveux que j’avais pendant les scènes aux dialogues les plus dingues de BB. (Si tu vois ce dont je parle, viens dans mes bras frère de sang)
Sauf qu’ici le comique est un peu plus prononcé, et que le destin des deux jumeaux m’importait seulement parce que j’étais un fervent partisan de la cravate colombienne. Dommage d’ailleurs. Enfoirés de rouquins.
Et on était déjà au milieu de l’épisode…
Pour l’instant la série arrive à trouver des enjeux tout en passant par les étapes d’évolution de Jimmy vers Saul, c’est bien. les choses ont déjà un peu avancé. On sait qu’il ne va rien arriver à Saul donc c’est pas si évident comme équilibre à trouver, vivement qu’on développe les persos secondaires pour multiplier les enjeux.
Tuco assez intéressant de voir les différences avec BB, notamment la première scène ou on se demande pourquoi il attend tant de temps avant de péter son cable, avant de se rendre compte qu’en fait ce n’est pas encore Tuco tel qu’on le connait. Bon exemple des utilisations du spin off, jouer sur les attentes du téléspectateur pour mieux le piéger. Habile, même si au final, Tuco reste Tuco.
Et puis bon, insulter la grand-mère Salamanca… Merde quoi les gars y a des limites. C’est un peu comme porter un costume nazi à une bar mitzvah. C’est plutôt con et assez risqué, mais très drôle pour les spectateurs.
Un mot sur la séquence musicale quand même : Michelle je t’aime.
Gilligan puis MacLaren à la réal, ça c’est pas un départ à la Christophe Lemaitre.
L'avis de OSS sur
Better Call Saul / 1.03 Nacho
L’épisode de l’émancipation, clairement.
Je rejoins taoby sur pas mal de points, surtout celui de sa mère.
On a pour la première fois les persos secondaires mis en avant, un scénario très malin qui lance toutes les intrigues après l’intermède Tuco, en étant toujours guidé par les choix de Jimmy. Et c’est ce qui est intéressant, on est guidé par les choix d’un homme, qui à chaque fois qu’il se retrouve face à un nouveau dilemme nous confronte à ce que nous-même aurions fait.
Or Jimmy, par ses choix successifs, montre qu’il n’a rien à voir avec Walt après trois épisodes.
Je ne me pose même plus tellement la question du rapport à Walt et Breaking Bad, même si les différences sont intéressantes à noter. Pour moi, Walt est réel, ce personnage est suffisamment crédible dès le premier épisode et jusqu’au dernier de BrBa pour que je le considère comme tel. Je considère Jimmy de la même façon depuis le premier épisode. Ces hommes ne sont pas les mêmes, leurs chemins ne sont pas les mêmes. Ils se croisent, certes. Même un petit peu plus. Et dans cet univers, où chaque personne croisée, chaque petite phrase lâchée, chaque article de journal lu, chaque objet posé sur telle ou telle table, bref tout ce que l’on entend ou apparait à l’écran peut avoir de l’importance, Dieu sait que c’est loin d’être un détail. Mais à l’heure actuelle, la seule histoire que Walter White et son parcours vampirisent se trouve dans les têtes, certainement pas dans Better Call Saul. Ce sont deux histoires différentes.
Pour le jeu des comparaisons, en tout cas, Jimmy me surprend par sa persévérance pour l’instant, ça le rapproche finalement un peu plus de Hank (même si leurs objectifs ne sont pas les mêmes), que de Walt (Saul prend tout ce qu’il passe, il ne refuserait jamais un don, il n’a pas cet orgueil, tandis que Walt se fout du gain il veut surtout laisser une trace), ou de Jesse (qui encaisse je pense beaucoup moins bien l’échec).
Ce qui est sûr c’est que tous ont en commun l’intelligence.
Bref petit point, il y aura sans doute beaucoup à ajouter à mesure qu’évoluera ce cher Jimmy.
Jimmy essaie donc jusqu’à présent de prendre les bonnes décisions, et la scène d’intro nous fait comprendre que l’on est loin de tout savoir à propos de cet homme. Première bonne scène pour Chuck d’ailleurs, bien envie de voir ce que ce personnage va donner quand il quittera son manoir.
Pareil pour Kim et Nacho (dialogues au top…) qui commencent à montrer des choses intéressantes.
N’oublions pas la première punchline triple A de Mike (putain le duo qu’on tient les gars, LE DUO QU’ON TIENT !) : « You’re not gonna have a hurt inside YOUR body in about five seconds. »
Mon Mikey… Trop loin, trop longtemps…
Un épisode très intéressant scénaristiquement, contrairement aux deux précédents qui ne se distinguaient pas pour ça. C’est exactement sur ce domaine que j’attendais la série pour cet épisode, me voila comblé.
J’aime la façon qu’a la série de détourner le genre des séries juridiques, en utilisant deux fois de suite des formes de procès « non officiel », avec Tuco en juge, Saul à la défense et les roux comme victimes dans le précédent, puis les deux flics à l’accusation ici face à Saul pour sa propre défense, avec Mike comme juge (bonne séquence que j’ai trouvée on ne peut plus logique). Saul, malgré son absence totale de poids et d’influence dans le milieu, est en train de se faire les bons alliés au bon moment. Ou plutôt les mauvais, mais ça concorde avec ce qu’il deviendra et je sens que la frustration entourant les petits jobs d’avocat miteux commis d’office va bientôt nous le faire exploser. Pour l’instant cela se passe naturellement.
Et on finit comme la semaine dernière sur un dilemme majeur pour Saul lié à une opportunité de crime. Hâte de savoir ce qu’il va faire, pour l’instant la série pourrait s’appeler « What will Saul do ? », ce qui est après tout la question que tout le monde se pose lorsqu’il appelle le Saul du futur. He he.
Comme pour les deux premiers épisodes, on a « l’instant western » (scène de l’accident monté dans le 1, désert dans le 2) à la fin de la séquence du téléphone, superbement réalisé comme d’habitude, où le temps s’arrête et tout n’est plus que positions, distances et tension…
Au passage, le générique changeant, je sais pas vous mais pour ma part ne pas savoir sur quoi je vais tomber renforce l’aspect boite de chocolat qu’est cette première séquence chaque semaine. Un pur bonheur.
Bref, la série commence à avoir ses propres gimmicks, et pendant ce temps je me régale.
Même si je vais pas tarder du coup à me demander si Better Call Saul n’a pas tout pompé à Better Call Saul.