Splendide avant-dernier épisode ! Tom Kane fait définitivement partie de ses personnages inclassables qui nous font vaciller de la pitié à la haine en permanence, en passant par le mépris et quelques pointes d'admiration éperdue. Faut dire qu'il est difficile d'allier tant d'ignominie à tant de virtuosité… Le passage où il trahit sa fille, ourgh… Ca forcerait presque le respect, une absence de scrupules aussi glaciale. En ce qui me concerne, toutes les scènes sont superbes : rien à jeter. Et - ô joie - la suite se révèle à la hauteur !

Episode aussi brillant que le précédent, bien que moins haletant. Toutes les scènes sont bluffantes d'intensité et flattées par une mise en scène impeccable. Le dernier face à face entre Tom Kane et Ezra Stone est tout simplement admirable, ainsi que l'évolution de la relation entre Kane et son épouse - étonnant de constater comme ce personnage qui m'ulcérait depuis le début de la série a finalement réussi à m'apitoyer. Elle que l'on pensait encore plus dure que son époux s'avère prête à toutes les humiliations face à lui pour conserver quelques miettes de pouvoir. La toute fin de l'épisode est une des plus réussies que j'ai pu voir à la télévision, d'une cruauté et d'une ironie sans nom car elle met en avant toute l'inanité des manoeuvres de Kane : certes, il a remporté la victoire et haut la main, mais à quoi bon puisque la maladie l'a déjà condamné… Et le pire c'est qu'on ne peut même pas le haïr vraiment pour cela car comment détester franchement un homme qui se noie ? En vérité, cette dernière scène aurait probablement constitué une excellente fin de série, amère à souhait ! Mais puisque saison 2 il y a, je dis : réjouissons-nous et vivement Juillet pour la sortie DVD !

(1er avis posté sur ce site, mais ça parait logique de commencer par cette série, puisque c'est grâce à elle que j'y suis atterrie) Fidèle lectrice du "Trône de fer" depuis 10 ans, j'attendais avec impatience et crainte comme beaucoup de fans ce moment-culte de la saga. Verdict ? Réussite quasi-totale ! Après avoir traumatisé des centaines de milliers de lecteurs, GRR Martin a réussi à faire de même avec encore plus de téléspectateurs, l'affreux bonhomme. Ceci dit, les scénaristes d'HBO lui ont donné tout de même un sacré coup de main… *spoilers sur l'épisode* A ceux qui se demandent comment on peut se passionner pour un épisode dont on connait déjà la fin, je réponds d'abord : si, si, si, c'est possible ! Bien sûr, on ne le regarde pas dans le même état d'esprit qu'un non-lecteur, mais l'anticipation est aussi un bon moyen de prendre son pied. À défaut d'être pris par surprise, on passe l'épisode sur les nerfs, rongé par la crainte et l'impatience (fichus pervers que nous sommes) de voir le massacre débuter, le premier coup de poignard être porté, la première tête voler. Et même dans cet état d'esprit, je n'ai pas pu m'empêcher de japper dans mon fauteuil… C'est bête à dire, mais je ne m'attendais pas du tout au zigouillage de la dulcinée de Robb et surtout pas de cette manière (un sacré tabou tout de même que le meurtre d'une femme enceinte… Les films et les séries TV sont rares qui osent aller aussi loin dans la sauvagerie). Ce meurtre ne figurait pas dans le bouquin et je ne l'avais stupidement même pas envisagé, alors qu'il était assez logique sur le plan narratif. Résultat : surprise totale et couinement horrifié. Et puis, on n'a beau dire, ce n'est strictement pas la même chose de lire quelque chose de ce type et de le voir. La musique, la mise en scène, la violence brutale et sans fard, tout se conjugue pour tendre les nerfs à se rompre. Rarement série TV a su provoquer chez moi une réaction aussi intense. Seule petite réserve, mais là c'est la lectrice qui parle : dans les romans de base, "Le pluies de Castamere" ne sont pas seulement jouées avant le massacre, mais également tout du long (chez les Lannister, on des gens cool : on fait zigouiller les gens en musique). Un petit détail mais qui ajoutait une note particulièrement glaçante à un moment qui l'était déjà pas mal. Surtout que la version d'HBO de la chanson est à vous donner des frissons dans le dos… je ne peux donc m'empêcher d'être un peu déçue que le vieux Frey est fait taire les musiciens avant de faire sa petite péroraison. Je ne m'embêterai pas à parler longtemps des autres storylines (d'ailleurs plutôt bien foutues, mais honnêtement ce n'est pas elles que l'on retiendra de l'épisode ^ ^), si ce n'est pour souligner un autre bémol beaucoup plus gros : la séquence où les trois hommes de confiance de Daeneyris vont tous seuls, comme des grands, prendre une ville m'a paru remarquablement stupide. Ok pour le coup d'envoyer un petit groupe d'hommes forcer les portes de la ville - ça se tient, c'est stratégiquement crédible - mais pourquoi ces trois là en particulier alors qu'elle a toute une fichue armée à ses ordres ? Stupide, je vous dis… Juste l'occasion de flanquer un bon combat (très fun, je l'avoue, mais ça n'excuse rien) et de montrer à quel point les trois gus sont balèzes... Mais je ne cracherai pas dans la soupe davantage : pour l'essentiel c'était un grand et beau épisode, du genre qui donne envie de sauter au plafond d'excitation et de gerber à la fois. Une réussite, quoi.

Bon, l'épisode date de la semaine dernière et je préfère écrire à chaud, donc je ne ferai pas une conférence, mais il parait qu'il faut justifier son 16, donc allons-y alonso ! Honnêtement, rien que les scènes autour du mariage de Tyrion auraient suffi à mes yeux à hisser cette épisode au dessus des autres. La cérémonie humiliante où Tyrion est forcé de faire s'agenouiller sa promise pour la couvrir du voile conjugal, la scène du banquet, Tyrion beurré et furieux, puis tout déconfit quand arrive le moment de la nuit de noce… Peter Dinklage est décidément merveilleux et ceci dans tous les registres. Le bref huis-clos où il se retrouve seul avec Sansa est admirable de subtilité et de tension : oh, il en a envie, bon dieu qu'il a envie ! Mais parce que c'est incorrigible type bien, il ne posera pas la main sur elle, ne l'effleurera même pas si elle ne le demande pas. Et comme on l'aime pour ça… A ces séquences s'ajoutent quelques scènes très justes, notamment un très bel échange entre Stannis et Davos (que j'aime). Stannis a été pour moi le grand sacrifié de l'adaptation du "Trône de fer" en série TV : il y a perdu beaucoup de subtilité et une bonne part de charisme, mais cette scène l'humanise et lui donne enfin un peu de la prestance qu'il aurait du avoir dès le début de la série. Sinon l'intrigue de Daenerys est toujours bien fichue, mais Daario n'a pas les cheveux et la barbe bleus, ce dont je suis bien déçue ! Résultat, je suis un brin septique vis à vis de l'acteur mais je suis peut-être un peu trop subjective sur ce coup-là. A voir… En conclusion, un épisode accès davantage sur l'humain que l'action et la politique pure et dure, mais bien cool tout de même !