Ozark se pose en héritière de The Americans et Breaking Bad avec cette troisième et avant dernière saison. 

Une saison 2 globalement supérieur à la première. The Shield peine parfois à remplir ces épisodes avec des enquêtes de niveaux équivalents. La strike team récolte souvent les enquêtes les plus intéressantes avec dans une moindre mesure Dutch et Wyms. Les autres collègues sont réduits à des faits divers peu intéressants. D'où des épisodes moins homogènes. On peut regretter le timing de la storyline d'Armadillo qui à pour conséquence de réduire la tension sur le final et induire des épisodes qui semblent plus faire du remplissage. Cela est décevant dans la dernière ligne droite d'une saison. Quitte à faire des épisodes de remplissage, autant les mettre au début de la saison. En corrigeant ces problèmes lors des futures saisons The Shield ne sera que meilleur. Au vu des notes, ils semblent qu'ils ont réussi et j'ai hâte de voir la suite.

The Shield c'est fini. Après plusieurs mois de consommation intense de Strike Team, il est temps de faire un point sur la série. The Shield est selon moi une bonne série mais pas une excellente série pour plusieurs raisons. Le traitement profondément inégal des personnages: Vic et Shane sont les 2 seuls personnages à avoir un véritable traitement. Lem bien que sympathique et présent dans les échanges des principaux protagonistes n'a pas de réel background familiale. Que dire de Ronnie qui est une énigme pendant la plus grande partie de la série (marié puis divorcé?). Ses prises de décision toujours dans le sens de Vic ne sont jamais explicités. Son personnage est par conséquent pire que Shane. Shane est plus un ado qui suit le mauvais exemple de Vic. Les facilités scénaristiques: La fiction nécessite une part de suspension de son incrédulité. Hors The Shield flirte de beaucoup trop près avec cette limite à mon gout. Le nombre de cadavres laissés par la Strike Team ou déplacés sans laisser une seule trace et dont on ne reparle jamais est assez important. Trop pour être crédible. La cerise sur le gâteau étant l’immunité de Vic. Des décisions incompréhensibles: The Shield offre un florilège de prise de décisions bête de la part des protagonistes. Shane est perçu comme un abruti profond à plusieurs reprise. Que dire de Mara sur cette fin de saison. Un peu plus de réflexion aurait été de bon ton. L'inégalité des intriques: Les épisodes de la série pêche souvent par l'inégalité des intriques secondaire (Dutch-Claudette, Julian-Danny). Malgré ces défauts The Shield est une série pêchu qui mérite d'être vu, toujours à la limite de la brute de décoffrage. Mais c'est aussi ce qui fait son charme.

Monstrueux! Le meilleur épisode de la série. Une grosse claque. Il est difficile de mettre des mots sur cet épisode.

J'avoue ne pas trop savoir comment commencer cet avis. J'annonce ça va partir dans tout les sens vu qu'il y a tellement à dire. La majorité des problèmes de cet épisode sont récurrent dans l'oeuvre de Kurt Sutter et me pause beaucoup de problème depuis la saison 6. Malheureusement cela ne va pas en s'améliorant. 1h15 bien longue qui certes pose les bases de la suite mais interroge également beaucoup quand à l'écriture du show et plus globalement de Sutter. Sutter use et abuse selon moi des montages parallèles avec musique. De temps en temps c'est bien mais bon quand c'est 2 fois par épisode 2 épisodes sur 2 cela devient lassant. D'autant plus qu'ils sont persuadé que ces montages donnent une autre dimension au show. A part se limiter à des plans et situations assez caricaturales pour souligner où tout les persos se situent et ce qu'ils font je pense que cela perd en intérêt et en force à force d’en abuser. J'ai l'impression d'entendre l'équivalent dramatique des rires enregistrés de Friends ou HYMYM. On passera encore sur la scène de violence introduisant Jax, totalement gratuite, car vide de sens au moment où elle intervient. Sons of Anarchy repose depuis le début sur les non-dits et les secrets malheureusement après 6 saison Kurt Sutter ne sait plus vraiment comment garder un secret et un non-dits de manière crédible. Sérieusement (liste non exhaustive): - Comment Wendy peut ne rien dire à Jax à propos de Juice? Elle veut aider Jax avec les gosses mais garde un secret sans réelle raison valable à Jax... On sait tous qu’elle ne verra plus jamais les gosses quand il le saura. Le pire c'est que la situation de Juice avec Gemma ne l'interpelle pas vraiment. Elle ne cherche pas à savoir et comprendre alors que c'est loin d'être les meilleurs amis du monde... - Le coup du Chinois. C'est tellement grossier que le 18 de ManOfMayhem en devient ridicule. Passons outre l'aspect purement facile de sélectionner un mec au pif et d'avoir un Jax qui se contente de le torturer et tuer sans jamais essayer de le faire parler... Cette pirouette est amenée de manière totalement improbable. D'un coup on a la version de Gemma (elle aussi totalement improbable) qu'il est impossible de gober avec l'enrobage qui nous est proposé ici et voilà Gemma est tranquille. Jax croit sa mère aveuglément maintenant. A se demander à quoi servaient les épisodes précédents... SoA repose également beaucoup trop comme The Shield en son temps sur le manque flagrant de preuves et traces laissées sur les scènes de crimes. Honnêtement au vu de la scène de la cuisine il est impossible que Gemma n’ai pas perdu des cheveux dans la bataille ou que son ADN ne se retrouve pas dans les cheveux de Tara. Je pourrais encore continuer sur plein d’autres éléments (Comment Jax connait l’arme du crime ? Le jeu totalement déplacé de Jax quand il arrive à la table de Marilyn Manson en la jouant grand sourir 9 jours après la mort de Tara… Les CGI tout droit sorti de Sharnado pour une scène qui n’apporte pas grand-chose, etc) mais je vais m’arrêter là. Même si j’aime SoA, Sutter challenge beaucoup trop la suspension de mon incrédulité en 1h15 pour recevoir une note élevée.

Sons of Anarchy a vraiment du mal à ce renouveler. Tout semble bien mécanique en plus d'être basé sur une grosse ficelle scénaristique.

Sons of Anarchy a souvent fonctionné sur des rebondissement et facilités scénaristiques énormes lorsque l'on s'approchait des fins de saisons. Cette saison ressemble donc à un épisode final géant de Sons of Anarchy. Cette saison finale est donc pour le moment une successions de facilités scénaristiques et raccourcis plus gros les uns que les autres... Le problème c'est que ces facilités scénaristiques prennent totalement le pas sur les personnages. Leurs décisions n'ont plus aucune logique (l'absence totale de réelle réaction de Gemma au massacre de Diosa dont elle est quand même à l'origine) à part de permettre le cheminement voulu (et bien pratique) de l'intrigue. La conséquence direct est que cela va à l'encontre des personnages et dans le pire des cas donne des personnages et relations entre personnages totalement improbables (cf le personnage du Sheriff depuis cette saison et sa relation avec Chibs). Dans le positif, Hunnam délivre probablement sa meilleure prestation depuis le début de la série. On sent réellement le poids de la situation ses épaules.