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Cela vire un peu à la fanfic. Mais comme d'habitude, les acteurs sont tellement bons que quelque chose de délirant finit par prendre les apparats du réel l'espace d'un instant.
Quand la série a commencé, je me suis dit qu'un des patients serait un échec. J'ai pensé, bien sûr, à Arianne ou au couple. Mais absolument pas à Adel. Sa décision, comme une pulsion de mort, est plus forte que les récréminations de Dayan et scelle (sans doute) le destin de ce personnage.
Le meilleur épisode de la série jusqu'à là, et sans doute, le plus émouvant. La scène où Camille laisse payer sa mère, comme acte, à la fois d'émancipation et de confiance, est une des plus belles choses fictionnelles vu depuis longtemps. L'actrice qui joue la mère a peu de scènes pour briller, mais elle parvient à faire ressortir tout son désaroi et son humanité en quelques plans. Vraiment, c'est bouleversant et forcément, il fallait pour le spectateur voir cette réussite pour adoucir l'échec d'Adel. Superbe épisode.
Pour la dernière ligne droite, on sort du cabinet, de l'attendu et de la routine des épisodes.
Toute la première partie est vraiment très chouette. Je suis toujours surpris de voir des artistes qui, des années après leur mort, sont repris et réappropriés par des personnes dont il ne partageait ni les idées, ni les valeurs. II n'empêche que de voir des policiers reprendre Brassens, avec toute leur carrure costaude, à la fois émus et contants d'être ensemble, fonctionnait très bien.
La seconde partie sur le banc est beaucoup moins éclatante. La séquence souligne le gros point noir de la série : la confrontation presque frontale entre une fiction et la réalité d'une thérapie. Le fait que Dayan fasse le parrallèle avec son père fonctionne très bien sur le papier, mais beaucoup moins dans une série "réaliste" comme en Thérapie. Jamais de la vie on ne croit que cela aurait pu se passer ainsi. Mais pour l'écran, il a fallu arrondir les angles, masquer les atermoiments et les retours en arrière pour pouvoir tracer une belle ligne droite qui englobe tout. Dommage au final que pour retracer la complexité des émotions humaines, il a fallu une fiction qui cherche la simplification.