Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Oh Gabriel Byrne est déjà mort. Je suis un peu triste, car j'aime beaucoup l'acteur et je trouve ça limite malhonnête de ZZZ, car la série avait pas mal axé sa promotion sur lui.
Bref, sinon c'est toujours aussi efficace, intéressant et coup de poing. Mais je retrouve des tics qui me faisait déjà tiquer dans Gomorra.
- L'inexistence de la police : Dans Gomorra déjà, les malfrats tuaient à tours de bars, mais jamais jamais, ils n'étaient inquiétés par les forces de police. A de rares exceptions, celle-ci semblaient ne jamais existé, en tout cas, les scénaristes semblaient ne pas vouloir se prendre la tête avec cet aspect. Ici, c'est un peu pareil. Un homme d'affaire meurt avec plusieurs balles d'un fusil automatique dans le buffet, mais la police semble s'en foutre, il n'y a pas d’enquête, on laisse ses descendants continuer leurs trafics sans les embêter. Étrange.
- Le don de divination de certains personnages : Ici Vampiro sait exactement dans quelle boite de nuit trouver sa victime. Comme ça, sans explication.
- Au contraire, d'autres sont hyper-crédules. Les membres du Commando qui ont vu le soldat mort refusé de prendre de l'argent sale devraient remettre en cause la version officielle et doutaient fortement que le mort soit un corrompu, voire remettre en cause leur chef. Mais non, ils n’ont aucun doute sur la culpabilité de leur ex-collègue.
- Le manque continuité dans les péripéties. Pourquoi Vampiro s'embête à abattre un de ses soldats pour le faire passer pour un traître, si c'est pour moins de dix minutes plus tard, dévoiler son vrai visage à son supérieur puis le tuer ? De toute façon, toute cette histoire de soldat sacrifié pue un peu, dès la présentation du soldat qui fait l'amour à sa copine enceinte et amoureuse par un cuni, ce qui prouve que ce n'est pas un macho insensible, c'est vraiment too much. On nous force à ressentir de la sympathie, puis de la tristesse pour lui (et par conséquence de la haine pour Vampiro).
Donc je ne remets pas en cause les qualités de la série, je regrette que comme Gomorra, elle emprunte des raccourcis pour arriver à ses fins.
Je pense avoir été un peu trop refroidi par Gomorra, car j'y retrouve toutes ses ficelles dans ZZZ. Comme l'impunité des personnages principaux, qui alors qu'ils évoluent dans un univers où on tue pour un oui ou pour un non, peuvent se faire gauler à trahir, ils resteront vivants, on leur fera une petite tape sur les doigts et on tuera une seconde main pour l'exemple. Et c'est dommage que ces facilités scénaristiques, car, à part ça, c'est efficace et intense à regarder (bon, mis à part, la partie sur le bateau, reloue).
Sinon, jamais des cochons ne m'ont paru aussi menaçants que dans cette série.
Indubitablement, l’épisode le plus convaincant, car il laisse un peu de temps aux personnages de vivre.
Ainsi, déjà dans Gomerra, le paradoxe de ces tueurs sans pitié mais hyper-religieux était évoqué. On retrouve le même questionnement avec Vampiro, on y a même un début de réponse : ces gens sont persuadés de n’être que les instruments de Dieu, ainsi ils s’auto-dédouanent de leurs actes horribles. Même si parfois la culpabilité pointe le bout de son nez.
Très bon aussi l’escapade de Chris et Emma au Sénégal, avec cette histoire racontée deux fois et vécue du point de vue du frère et de la sœur.
L'épisode reprend la structure du précédent, soit 80-90% de temps consacré au convoi et une même histoire racontée une première fois du point de vue d'Emma, avant de connaître la version de son frère. D'ailleurs, je n'aurai jamais cru que l'histoire des deux deviennent aussi passionnante et ce road-trip en territoire djihadiste malien est passionnant et plein de tension. Le duo Emma-Chris est vraiment top, car elle, elle est déjà le seul vrai personnage féminin de la série, ce qui est logique car le crime organisé est essentiellement un milieu très masculin, très conservateur et macho. D'ailleurs, les rôles sont un peu inversés, c'est Emma le personnage fort du duo, son frère de par sa maladie apparaît comme plus "faible", mais malgré cela, c'est lui qui arrive à les sortir du pétrin, presque essentiellement car en tant qu'homme, il arrive à gagner plus facilement la confiance des criminels, alors qu'ils dénigrent systématiquement sa sœur.
Bref, en consacrant les clefs du récit aux deux, ZZZ prend son envol doucement et ses distances avec l'univers de Gomorra.