Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Une première saison effectivement plus que remarquable, qui explore une communauté brisée, et fait ressortir ce que ses membres ont de simplement humains. Puis l'une des forces c'est tout le discours sur la foi que suggère le scénariste, et qui est beaucoup plus nuancé et puissant que n'importe quel travail qui aurait pu être bêtement plus anti-religieux.
En fait du coup le mystère c'est pas seulement la mort de Danny, mais peut-être Chris Chibnall, qui ici fait effectivement preuve d'énormément de subtilité et d'humanité.
16/20
L'échec de la saison ne tient effectivement qu'un un mot.
"Sandbrook"
Car on part pourtant sur des idées assez géniales, sinon audacieuses. Et je trouve l'intention de départ de Chris Chibnall vraiment très bonne.
La seconde saison traite de la justice et de la vérité. Qu'est-ce que la vérité ? Qu'est-ce que la justice ? Peuvent-elles se rejoindre ? Ou sont-elles destinées à se détruire ?
Déconstruire sa première saison lui permet en effet ici d'amener une critique très acerbe du système juridique britannique … Et ça marche la plupart du temps, car on voit l'importance de la rhétorique dans tout le processus. En fait je crois que c'est la première fois que je vois Chris Chibnall aussi radical dans ses positions politiques (et sa narration).
Cela dit l'audace ne suffit pas. Et la saison échoue.
Chibnall essaye en effet de jongler avec l'intrigue Sandbrook, qui dans le fond a un certain intérêt (renforcer Hardy et Miller). Mais sauf que ça marche pas car c'est totalement détaché du reste. Pire, tout le temps qu'on y consacre parasite le potentiel du procès. (On exploite pas les médias, on exploite pas la religion, on exploite pas non plus le reste des personnages).
Du coup, toute la saison est frustrante.
Parfois audacieuse, oui. Souvent touchante.
Mais très frustrante.
11/20
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH SAISON TROP BEAUCOUP TROP SOUS ESTIMEE SOYEZ GENTILS SVP COMME LE DISAIT CAPALDI LE DOUZIEME DOCTEUR DE 2014 à 2017 !!!!!!!!!!!!!
Après une excellente saison 8, la saison 9 apparaît presque comme l'apogée du douzième docteur. En effet, cette saison est tout bonnement excellente (ou à minima bonne ou très bonne), et a une place incontournable dans le show pour tout les enjeux et les personnages qu'elle porte. L'équipe scénaristique fait en effet le pari d'une saison épique sur la forme, mais très intimiste sur le fond. La saison 9 est donc riche de ses dialogues et de l'émotion qu'ils produisent, mais le tout non seulement est porté par des acteurs très convaincants (Peter Capaldi le premier), mais aussi par des intrigues solides et bien équilibrées en émotion (exemple typique : The Girl Who Died qui en partant de quelque chose de simple arrive à faire passer le spectateur des rires aux larmes). C'est donc une saison qui marche, d'autant plus que les scénaristes ont enfin trouvé un ton propre à l'ère Capaldi (ce qui n'était pas du tout le cas dans la saison 8), et l'une des meilleures saisons de la New Who à ce jour.
Avis sur les épisodes
Je ne sais pas pourquoi, mais je préfère ce début de saison à celui de la saison 2. C'est en effet moins tire-larme, plus prenant, et le côté réaliste est toujours intéressant et déroutant. Y'a aussi un je ne sais quoi de touchant dans la manière qu'a la série de rabattre les cartes en humanisant toujours un peu plus les personnages face à la machine infernale dans laquelle ils sont pris, donnant non seulement à la saison 3 un très bon démarrage, mais aussi au final (controversé) de la saison 2 une vraie cohérence.
(Et putain, les scènes avec Emily. Rien que ça ça m'a tenu en haleine)
Un épisode un peu plus posé dans un premier temps, avec du très très bon du côté de la partie canadienne (Emily <3) ... mais l'épisode m'a semblé à moi-aussi peut-être trop rapide, notamment du côté de June et des Marthas. On découvre en effet toujours des aspects intéressants de Gilead, mais la série pour une fois a trop manqué de subtilité, et j'ai eu du mal à m'attacher au contexte ou aux personnages car ça a été trop rapide. Espérons que ce coup d'accélérateur soit réellement nécessaire pour la suite car pour le coup ça gâche un peu le plaisir lors du visionnage, certaines scènes étant quand même très puissantes (la Martha blessée, la découverte de la blanchisserie ..°
Un autre très très bon épisode.
C'qui est bien avec The Handmaid's Tale, c'est qu'il y'a des épisodes comme ça qui bouleversent un peu plus les frontières morales, notamment en jouant ici sur la personnalité de Lawrence. Certes effectivement on se doute qu'il n'est pas dangereux, mais il permet le développement d'enjeux intéressants en terme de rapport à la révolte et à la résistance, notamment dans la scène par exemple avec les déportées des colonies, où on voit tout son côté cruellement pragmatique et dominateur, ce dont June saura jouer brillemment par la suite.
Je suis très friand aussi des scènes avec Serena, notamment la scène finale. On voit en effet toute l'humanité et la complexité du personnage, et j'espère moi-aussi en voir plus.
Bon, par contre je veux aussi plus de tante Lydia. Mais j'imagine qu'on la verra un peu plus après.
Un épisode intéressant pour la manière dont il met en scène la destruction que provoque Gilead. Pas de pendus pour cet épisode, pas de miliciens brutaux. Mais des personnages brisés. Quand Emily ne peut plus supporter une vie normale et se sent étrangère à sa propre famille, la souffrance de Lydia fait d'elle un monstre toujours plus fanatique, incompris et désespéré.