Le style, disait Fassbinder, est ce qu'il reste quand il n'y a plus rien à offrir. Quand un récit n'a pas d'âme, on le gonfle à ras bord d'effet de style. Au début, ça marche, on reconnait les références à Hitchcock, on admire le talent du casting féminin, particulièrement dévoué à ce projet intéressant sur le principe et vide sur le papier. 

Le style, c'est finalement un bouche trou qui comble les failles d'un script qui ne sait pas ce qu'il veut. Etre un polar, être un récit d'horreur, être un préquel, être un énorme fourre tout où tout mijote, avant de finir par bouillir. Et les idées ne se lient pas entre elle, elle se décompose comme des spaghettis en se repliant sur elle-même. A la fin, les auteurs tentent de jouer sur l'esbrouffe et échouent une nouvelle fois, malgré les belles musiques de Hermann et Glass. 

Le style donne à l'ensemble un style pompeux et endimanché et ne donne que peu de plaisir à un spectateur qui subit les deux derniers épisodes. A la fin, il ne reste rien, juste une perte de temps.