Je ne m'attarderai pas ici à expliquer en quoi The Idol est problématique. Directement, elle l'est de par son extrême sexualisation des corps féminins, des femmes et des stars, ensuite par la mise en scène de fantasmes masculins où les hommes sont en contrôle et dans la manipulation, et dans le sens où les deux créateurs se dédouanent de toute forme de misogynie car ils "dépeignent juste la réalité". Indirectement, car le personnage principal, une femme, renverse la tendance pour être celle qui est diabolique, participant au grand stéréotype de la femme-sorcière vile utilisant son charme pour manipuler.

Lily Rose-Depp se débrouille très bien, vraiment. La lumière et la photographie sont bonnes (une qualité de Levinson), certaines chansons de The Weeknd aussi. C'est à peu près tout, tant l'ensemble est gâché par une cruauté grauite jamais contestée, du sexe à outrance et un male gaze qui prend toute la place.

Gênant, gerbant, allons vite en avant et passons à autre chose.