Les clichés dans les séries américaines peuvent se diviser en quatre catégories : l’école, la maison, les étrangers et les gentils/méchants.
Une image un peu glamour pour attirer le chaland !
I. Les Américains à l’école
Un groupe de filles avec des uniformes de majorette ou des garçons avec des manteaux de l’équipe de football dans les couloirs, pas de doute, nous nous trouvons bien dans une école (lycée, collège, université) américaine. Oui, les étudiants américains aiment montrer leur appartenance à un groupe social, que celui-ci soit sportif ou artistique.
Dans un pays où l’obésité est un problème de premier plan, il est étonnant dans les séries de n’en trouver qu’un seul dans chaque établissement. Bien souvent il est l’ami du héros, car oui, le héros a un grand cœur et accepte les rejetés. Parmi les clichés récurrents, on trouve celui qui place les noirs en tant que sportifs, mais ils ont quand même le choix : basket ou football américain (et qu’on vienne nous parler de quotas après !). Ou encore celui qui place les asiatiques dans un univers plutôt artistique, là encore un choix se pose à eux : musique ou musique !
Dans les établissements scolaires américains tous les jeunes sont beaux ou presque, les seuls non gâtés par la nature sont les intellos. Car oui, c’est bien connu on ne peut pas être intelligent et beau ou moche et con, mais même si le jeune et moche ou con, notre héros l’aimera pour ce qu’il est au fond de lui. Seules les geekettes sont des fausses moches et s’embelliront au fur et à mesure de l’avancement dans la série.
Au bal de fin d’année, il y a toujours un tocard qui ne trouve pas de cavalier(e) et bien souvent c’est un des amis rejetés du héros.
Enfin le top du top, la crème de la crème, le gras du jambon est que les jeunes Américains savent tout faire : chanter, danser, jouer d’un instrument, faire des acrobaties, faire du sport de haut niveau… (c’est un peu plus tard que ça tourne mal).
Sources d’inspiration : Glee, Hellcats, Blue Mountain State, The Hard Time of RJ Berger…
Ce n’est pas solide mais ça claque quand même !
II. Les Américains à la maison
Quand un Américain rentre chez lui, il ne met jamais la clé dans la serrure car sa porte est toujours ouverte et bien sûr quand il part il ne referme pas derrière lui. Ils ne ferment pas non plus leur voiture, ça serait une perte de temps. Car c’est bien connu, il n’y a aucun voleur aux Etats-Unis. Il n’y a aucun problème d’argent dans ce pays non plus, tous nos héros ont des maisons énormes avec tout le matériel qui va bien à l’intérieur.
Il est très rare de voir tous les membres d’une famille américaine manger en même temps, c’est un peu le menu à la carte. Menu qui est souvent commandé (chinois, italien ou du poulet), car avec tout le travail qu’ils ont à faire, ils n’ont pas le temps de faire à manger, c’est quand même dommage ils ont de si belles cuisines.
Quand ils ramènent des courses du supermarché local, ce n’est qu’un ou deux sacs, en papier qui plus est. Dites, ça fait pas beaucoup deux sacs pour une famille ! Soit ils font les courses tous les deux jours soit ils ne font pas à manger, ce qui revient à ce que je disais précédemment.
Comme nos amis d’outre-Atlantique aiment les fêtes quelle qu’elles soient, ils décorent abondamment leur maison pour l’occasion (Halloween, Noël, …).
Cette partie permet de parler de la famille, quand il manque un membre de famille, pour cause de décès ou de départ, il finit toujours par revenir souvent en fin de saison pour faire un suspense d’enfer insoutenable. Même si une famille ne s’entend pas, ils se réunissent tous pour aller voir le match de football du petit dernier et le soutenir dans ce grand moment. Quand papa besogne maman, cette dernière met toujours le drap sur sa poitrine, mais dans la vrai qui fait ça ?
On croit que aller habiter une banlieue pépère paumée des Etats-Unis va nous éviter bien des catastrophes, que nenni, il arrive toujours un tas de merdes, genre un avion qui s’écrase, une tornade, un feu, un serial killer, ...
Sources d’inspiration : No Ordinary Family, Desperate Housewives, The Good Wife…
Le Paris typique !
III. Les Américains et les étrangers
A tous seigneur tout honneur, commençons par la France. Quand un de nos héros vient en France, il vient le plus souvent à Paris et pas dans la banlieue, non, non, il va à la tour Eiffel ou devant Notre Dame de Paris. De ces endroits, il peut voir des mimes, des dessinateurs, des français avec des bérets et/ou une baguette sous le bras. Quand il se déplace en province, il va toujours en campagne profonde ou il rencontre un mec qui boit du vin et mange du saucisson et du fromage. C’est bien connu à part Paris il n’y a pas d’autres villes en France. A noter quand même que les Français sont quasiment toujours joué par des Canadiens, c’est vrai qu’il n’y a pas d’acteur français au chômage à Los Angeles.
Bon y’a pas que nous dans le monde et les Américains le savent, non je ne déconne pas. Pour les Américains, tous les musulmans sont terroristes, merci Oussama ! Les Mexicains portent une moustache, les filles de l’Est de l’Europe sont toutes grandes, blondes et méga bonnes, en revanche les hommes, eux, sont tous grands, musclés et font souvent partie d’une quelconque mafia. Les Africains, sans distinctions, sont pauvres, meurent de faim et vivent dans des cahutes. Les Australiens sont toujours à la plage où ils font du surf. Enfin, les asiatiques… bah, ils font à manger et pas grand-chose d’autre, les pauvres.
Sources d’inspiration : The Event, 24, Undercovers, Flashforward, Relic Hunter…
Si ça, ce n’est pas une tête de méchant !
IV. Les gentils et les méchants
La première chose à savoir sur les méchants dans les séries, c’est qu’ils finiront toujours par se faire avoir par le gentil, et oui pas par un blaireau qui passe dans le coin. Les méchants ont rarement un physique facile (T-Bag, Le Maître, Chess…) alors que le gentil est, lui, presque toujours un beau gosse (Michael Scofield, The Cape, Buffy, Angel…).
Le méchant a souvent l’occasion de tuer le gentil, mais il arrive toujours un évènement impromptu ou une faille du méchant qui l’empêche d’accomplir sa tâche. Alors que le gentil n’a besoin que d’une seule bonne occasion pour attraper le méchant mais jamais le tuer, sauf quand il n’est pas humain. Pour cette raison, le méchant pourra vider 25 chargeurs de pistolet sur son ennemi, il ne le touchera jamais alors que le gentil, à qui il ne reste qu’une balle, réussira à tirer dans la jambe du méchant pour l’empêcher de s’enfuir en courant. En revanche étant donné que le méchant est un salaud, il tue quand même le meilleur pote du gentil, c’est toujours ça de pris.
Le gentil est un saint, il ne boit pas (ou rarement), il ne fume pas et baise rarement. Alors que le méchant fume comme un sapeur, boit comme un polonais et nique à tout va. Le méchant a toujours une bande autour de lui alors que le gentil, lui, est un solitaire.
Dans une série policière, le méchant se fera toujours attraper à la fin de l’épisode, oui sinon ça servirait à rien de faire un épisode de 42 minutes. Au moment de son arrestation, le méchant se barre toujours en courant, même si ce n’est pas le vrai méchant et qu’en réalité c’est juste un témoin.
Sources d’inspiration : The Cape, Buffy the Vampire Slayer, Heroes, Smallville, CSI…
Conclusion
Tout ceci n’est qu’une infime partie des clichés que l’on retrouve dans les séries américaines, car j’en ai sûrement oublié. Mais ne soyons pas trop cruels envers eux, nous aussi avons le droit dans nos séries à énormément de clichés, il suffit de voir un épisode de « Plus belle la vie » pour remplir la place des clichés.
Si vous en trouvez d’autres, n’hésitez pas à les partager.