
Plus rapide à lire qu'un mandat de 1er ministre, le nouveau numéro du Vrickavrack.
Le Fonz du mois : Harry, le Resident Alien
Le sommaire
On n'a pas aimé
On est réservé
On a aimé
On n'est pas d'accord
On a adoré
On n'a pas aimé

Alien Earth – saison 1

Nick : A l'annonce du projet, j'étais chaud patate. Une des sagas cultes de ma jeunesse reprises en main par Noah Hawley qui est loin d'être un manche (Fargo) et qui avait proposé un chouette Legion, il y avait de quoi baver, comme un Alien, surtout après les décevants Promotheus/Covenant et le scolaire même si efficace Romulus. De cette série, j'attendais du mystère et de l'horreur, ainsi qu'une expérience déroutante, bref une sorte de conte de fée ténébreux et macabre. Bon bah, on en est loin. Alien Earth convoque l'état d'esprit des deux derniers films de Ridley Scott, à savoir très beau visuellement, avec de bonnes thématiques (dans la série, c'est l'Homme qui se trompe en croyant pouvoir contrôler la nature, l'enfance et la perte d'innocence et toujours la fascination pour les êtres synthétiques), mais qui prend parfois la forme d'un pensum prétentieux déblatérant sans finalité et n'apportant pas grand-chose de neuf sur des idées déjà traitées ailleurs, quand ce n'est pas terriblement lourdingue, comme toute cette métaphore pesante sur Peter Pan. Mais surtout, la série est terriblement handicapée par des personnages qui se comportent de la manière la plus idiote et imprudente possible, se mettant sans arrêt bêtement en danger et dont les actions sont reliées entre elles par des facilités scénaristiques énormes. Très vite, la série devient un calvaire à regarder : ennuyeuse quand les personnages échangent des conversations pseudo-philosophiques et incohérente voire débile lorsque les monstres sont lâchés. Le pire est que même l'Alien n'arrive plus à générer de la peur ou de la fascination, on connaît trop son modus operanti et il apparaît comme un épouvantail vide, dépassé qu'il est par l'Ocellus, monstre pieuvre minuscule et plein d'yeux, autrement plus intrigant. Si on ajoute des personnages au mieux qui indiffèrent, au pire sont exaspérants, on obtient une terrible déception, un gros nanard de luxe. Il serait peut-être temps de laisser les Xénomorphes se reposer définitivement ? Avis immensément défavorable.
Aspergirl – saison 2

Nick : La première saison, sans être la comédie du siècle, était vraiment attachante et pétillante avec cette mère qui, lorsqu'on diagnostique l'autisme de son fils, réalise qu'elle même l'est depuis toujours. De plus, tout en restant légère, la série questionnait en passant notre notion de la normalité. J'étais donc assez content de retrouver la team, deux ans plus tard. Sauf que, mais quelle douche froide.... En prenant l'option plus qu'étonnante de virer les quatre-cinquième des personnages, la deuxième saison décide de ne raconter qu'une seule véritable intrigue : Guilhem, devenu un ado boudeur, veut partir en mission sur Mars et sa mère fait tout pour empêcher sa participation au programme, tandis que la nouvelle compagne de Louison souffre en silence de devoir se coltiner ces deux égoïstes. En plus d'être famélique, cette histoire souffre du traitement de la mère et du fils, devenus littéralement insupportables et détestables à force de ne penser qu'à eux, ce qui fait que j'ai plus passé mon temps à grimacer et soupirer qu'à sourire devant l'enchaînement des péripéties souvent navrantes et poussives. Même l'humour est en chute libre et ne vole guère plus haut que le plus inoffensif téléfilm familial qui passe sur les chaînes de la TNT l'après-midi. Il n'y a vraiment rien, rien à sauver de cette suite catastrophique. Une véritable catastrophe qui m’a attristé. Avis défavorable.
HPI - saison 5

Mmaginère : HPI était une véritable pépite à son arrivée : une série drôle et intelligente, avec de bons acteurs, des enquêtes sympas, des personnages attachants et une pointe de folie bienvenue. J’ai dévoré les épisodes des premières saisons et j’attendais avec impatience l’arrivée de la série chaque année.
Malheureusement, dès la saison 3, les scénaristes n’ont pas su quoi inventer dans la vie personnelle de Morgane pour créer de l’intérêt, ne voulant pas la mettre en couple avec Karadec. Ils ont donc inventé des histoires plus nulles les unes que les autres, alors que la construction d’une relation sur plusieurs saisons aurait été bien mieux que ces pirouettes stupides. La série est devenue au fur et à mesure une parodie d’elle-même avec des situations trop exagérées et qui n’amusent plus, mais qui font souffler. La fraîcheur a disparu pour laisser place à la surenchère du ridicule. La saison 5, annoncée et prévue comme la dernière saison, fait tout pour ajouter des situations merdiques, pour tout clore en vitesse dans le final, au lieu de prendre le temps de bien faire les choses. Elle est le résultat catastrophique de cette descente aux enfers amorcée en saison 3, alors que je gardais encore l’espoir qu’ils feraient quelque chose de bien. Même la qualité des enquêtes qui avait été maintenue sur les saisons 3 et 4 a été touchée par la médiocrité de la saison 5. L’apothéose étant ce final atroce, qui n’offre même pas à la série une fin digne de ce nom et travaillée. Je vais jusqu’à penser que la scène du caca dans le final d’And Just Like That était moins pire que la scène finale d’HPI, même si très représentative de la fin de ces deux séries. Je suis contente que ce soit enfin terminé, mais très déçue de ce parcours qui gâche l’une des meilleures séries que TF1 ait proposé ces dernières années. Avis très défavorable.
On est réservé

Love, Death & Robots - saison 4

Galax : Quelle déception, après trois saisons certes inégales mais avec toujours de véritables pépites, d’avoir une nouvelle salve d’épisodes où tout s’enchaîne globalement sans saveur et surtout sans la claque attendue pour aucun épisode. Peut-être que c’est juste que le format a mal vieilli, mais avoir seulement des bribes de lore sur du cinq à douze minutes d’épisode, ça ne m’a pas convaincu cette fois-là, c'est souvent terriblement frustrant et juste des brouillons d'idées. Retrouver des scénarios situés dans le même univers que de précédents épisodes, reste une piste intéressante, mais ça semble un peu trop tard de commencer une telle entreprise sur une quatrième saison aussi courte, et parfois ça semble tenir plus de la fainéantise qu'autre chose. La diversité et la qualité de l’animation reste souvent le point le plus positif, mais même là, on est loin de certaines claques précédentes comme Jibaro pour ne citer qu’un épisode récent. Avis neutre (borderline défavorable (il m’en reste deux à voir…))(ok j'ai vu l'épisode où ils font juste un concert des Red Hot, brrrrr mon avis ne change pas en mieux)
Murderbot - saison 1

Nick : La série a connu une hype folle à sa sortie, avant d’être totalement oubliée une fois terminée. Ah, c’est difficile de rester en mémoire dans notre société de consommation boulimique de séries. En même temps, Murderbot avait peu de choses palpitantes à proposer. Personnellement, j'ai eu le sentiment de regarder un Resident Alien tendance cyborg et je trouvais le personnage principal joué par Alexander Skarsgard trop empathique pour un cyborg soi-disant misanthrope. Pareil, je n’ai pas aimé l'humour apporté par la voix-off qui jouait trop systématiquement sur le contre-temps cynique d'une réplique qui vient d'être énoncée, je ne me suis pas attaché aux membres de l'équipe et le tout manquait de rythme à mon goût. A la rigueur, la musique du générique m’a bien plu, mais pour le reste, je suis passé à côté. Avis neutre.
Side Quest – saison 1

Nick : Créée par une partie du casting principal d'It's Always Sunny in Philadelphia, Mythic Quest n'a jamais vraiment pris son envol et n'est jamais restée qu'un sous-The Office inoffensif et bien loin du trash dont sont capables les auteurs, la seule originalité étant qu'elle se passe dans une maison d'édition d'un jeu vidéo au succès planétaire. Et alors que la série mère vient de déposer les armes, surgit ce spin-off au concept assez original, à savoir : faire vivre des aventures autour de l'univers du fameux jeu vidéo, comme des quêtes annexes à un RPG. En soi, le concept a du sens, surtout si on se rappelle que les meilleurs épisodes des dernières saisons de Mythic Quest étaient les spéciaux, ceux qui expérimentaient un peu et sortaient du train-train de la série. Malheureusement, on retrouve les faiblesses d'écritures de Mythic Quest, notamment cet humour à ras les pâquerettes et des personnages qui confondent rythme et hystérie, au point de devenir carrément soûlants. Seul l'épisode 3, avec son mélange de Black Swan et Black Mirror, saupoudrée d'une pointe de poésie, tient la route, le reste est totalement dispensable. Avis neutre.
Squid Game - saison 2 (partie 2)

Marie-Louise : Cette deuxième partie de saison m’a donné la sensation que cela faisait trop longtemps qu’on était plongé dans ce jeu. L’arrivée du bébé apporte un petit regain d’intérêt (et une bonne tranche de rigolade quand le gardien lui apporte son biberon comme dernier repas avant l’ultime épreuve), mais je trouve que l’ensemble reste oubliable et qu’une seule saison se serait suffi à elle-même. Alors quand on comprend qu’il y aura un spin-off américain…Avis neutre.
The Rehearsal – saison 2

Nick : Nathan Fielder, dans cette saison 2, entreprend de s'attaquer aux problèmes des crash aériens qui ont touché les USA et se met en scène lui-même répétant avec des pilotes de l’air, mais aussi des comédiens qui jouent des faux pilotes, en les confrontant à des expériences de sociologie les plus délirantes pour des théories très fumeuses. Bref, on perd vite pied entre fiction et réalité dans cette série, d'autant qu'on finit par s'orienter sur un problème de communication entre pilote et co-pilote, ce qui est un vrai casse-tête pour Nathan. En effet, ce dernier (le vrai Nathan ? son personnage ? Impossible de déterminer, tant on est dans un flou constant) semble souffrir d'une forme d'autisme jamais diagnostiqué, il est donc carrément largué au niveau des codes sociaux ou de communication, ce qui est souvent la source de gags. Vous l’avez compris, The Rehearsal est toujours cette série déstabilisante, souvent cringe, entre rire jaune et humour noir, qui prend son temps et qui demande aux spectateurs beaucoup d'efforts s'ils veulent être récompensés par un gag hilarant ou un concept totalement cinglé. Malheureusement, cette saison qui ne repose que sur un seul véritable enjeu finit par s'essouffler, handicapée par ce rythme de tortue essoufflée. De plus, il manque un climax pour totalement emporter l'adhésion. Néanmoins pour qui veut tester une comédie qui sort de l'ordinaire et du tout-venant, je conseillerais The Rehearsal, notamment la saison 1. Avis neutre.
Wednesday - saison 2

Marie-Louise : J’ai eu du mal à me remettre dans le début de saison, dont j’ai trouvé les enjeux peu intéressants et très tournés teen-show. J’ai par ailleurs trouvé le cynisme de Mercredi plutôt agaçant… La deuxième partie sauve un peu l’ensemble, avec l’exploration d’un morceau du passé des parents Addams notamment, mais je crois que je ne suis définitivement pas la bonne cible pour cette série. Avis neutre.
Jo_: C'est parti pour la suite du nouveau phénomène Tim Burton. Après un tel battage médiatique, on pouvait s'attendre à une saison de fou ! Plouf. Loupé. Le découpage en deux parties n'a pas dû aider (encore que je ne suis pas sûre que ça ait changé grand chose), mais on avait parfois clairement l'impression que le scénario était rédigé au fur et à mesure des épisodes. Pas de grands enjeux, pas de gros frissons... Je dois aussi avouer que la danse d'Enid, aussi travaillée soit elle, n'était là que pour buzzer sur TikTok, et ça m'a vraiment dérangée. Dommage, car certaines idées étaient vraiment très bien : l'histoire de l'homme enterré sous l'arbre version dessin animé, l'échange Enid/Wednesday, Billie Piper (laissez-moi). Mais cela n'a pas suffit à sauver la saison. Et par pitié, arrêtez le merch Wednesday pour les enfants de moins de 10 ans. Avis neutre.
On a aimé

Astérix et Obélix : le Combat des Chefs - saison 1

Nick : L'annonce du retour d'Alain Chabat dans l'univers d'Astérix était à la fois une incroyable nouvelle, mais aussi une chose très redoutée. Une incroyable nouvelle car le réalisateur a fourni en 2002 la meilleure, jusqu'à présent et en attendant celle de Jonathan Cohen, adaptation live des aventures du gaulois et accessoirement une des meilleures comédies françaises. Mais il y avait de la crainte, car justement la déception ne pourrait qu'être plus grande. De plus, le rejeton de Goscinny et d'Uderzo possède un univers assez rigide, aux schémas très cadenassés avec les gaulois bagarreurs, les romains qui se prennent des baffes, Astérix et Obélix qui se chamaillent, les sangliers, César, etc, etc. Cela offre peu de perspectives d'évolution : personne n'imaginerait Astérix combattre des aliens par exemple, ah non, il faudrait être fou pour imaginer ce genre de choses. Dernière pièce du dossier, la cible de cette production Netflix étant clairement les enfants, pas de nouveau miracle à l’arrivée, Chabat fournit une aventure qui manque de folie furieuse et qui ne casse pas les codes. Dire le contraire serait mentir, ce n'est clairement pas un chef d'œuvre. Mais du plaisir, il y en a, il faut le chercher ailleurs : l'animation est fluide et agréable, il y a quelques touches de modernité posées çà et là (les femmes du village prennent part aux combats dorénavant), le casting vocal est globalement réjouissant malgré quelques couacs, avec des voix trop identifiables (Astier ou Chabat, même si le pire est Thierry Lhermitte en Panoramix, impossible de ne pas visualiser l'acteur dans une salle d'enregistrement dès que le druide ouvre la bouche). Mais surtout, on ne s'ennuie pas une seconde et les cinq épisodes proposent des centaines de gags, références, clins d'œil et jeux de mots dont certains, c'est sûr, ne se révéleront qu'au fur et à mesure des re visionnages. Donc Alain Chabat n'a pas mis la main sur la recette de la potion magique, mais nous propose un divertissement emballé et enthousiasmant. Doit-on vraiment demander plus à l'univers d'Astérix, vieux gaulois de soixante ans d’existence ? Avis favorable.
Le Sens des Choses – saison 1

Nick : La formidable Elsa Guedj porte toute la série sur ses épaules et son personnage de rabbine humaniste et résiliente, mais toujours en proie aux doutes, se battant contre les préjugés (quoi ?! une femme rabbin ??) tout en portant un regard critique sur l'extrémisme de certains religieux, est vraiment un moteur autour duquel gravitent un tas de personnages fantasques ou intéressants. La relation entre Léa et son père fatigué de la religion et interprété par le trop rare Eric Elmosnino est vraiment bien écrite, notamment. Et même s'il manque peut-être quelques moments forts et marquants, Le Sens des Choses est une chouette série très attachante qui, sans faire de prosélytisme, nous fait découvrir la culture juive française, avec humour et légèreté. Avis favorable.
Resident Alien – saison 4

Nick : Il faut parfois pour certaines séries abandonner ses attentes et les accepter telles qu’elles sont. Je suis longtemps resté sur ma faim avec Resident Alien, rageant ses faiblesses d'écritures et ses avancés scénaristiques improvisées, son incapacité à tenir le cap d'un fil rouge sur plus de trois épisodes, avec pour conséquence une gestion aléatoire des personnages tertiaires qui disparaissent puis réapparaissent au gré du vent. Mais pour cette ultime saison d'Harry, cet extra-terrestre planqué dans une petite ville des USA et ayant pour but de détruite l'Humanité, mais qui finit par s'attacher à ses voisins, j'ai savouré le plat qu'elle me servait. Ce n'est pas de la grande gastronomie, mais je me suis concentré sur ses qualités, à savoir sa galerie de personnages attachants et drôles, son humour qui ne repose que sur quelques mêmes cordes, mais qui fonctionne pour qui n'en demande pas trop. Et surtout, sur Alan Tudyk, irrésistible en extra-terrestre à apparence humaine et véritable inadapté des codes sociaux. Resident Alien n'est pas la série que je conseillerais obligatoirement, mais elle est un divertissement sympathique à suivre et pleine de good vibes (entre deux Petit-Gris qui enlèvent des bébés et un métamorphe à l'apparence de mante religieuse géante qui bouffe la tête de ses victimes, bien sûr). Avis favorable.
The Bear - Saison 4

Jo_: Rien de nouveau sous le soleil - la série reste de très bonne qualité. Le problème, c'est qu'elle le sait et fait parfois preuve d'une prétention très désagréable. Elle joue sur ses atouts à tel point qu'ils en deviennent agaçants. Intrigues étirées à outrance (une saison pour que Sydney se décide, sérieusement ?), épisodes spéciaux en grandes pompes pour pas grand chose, cris non nécessaires mais qu'on conserve car "c'est la marque de fabrique". Je suis embêtée car The Bear reste excellente ; majoritairement grâce aux personnages secondaires, car très honnêtement, je me fous de la vie de Carmen. Mais savoir que la série continue uniquement car elle cartonne casse clairement la fraîcheur des débuts. Avis favorable qui pourrait bientôt passer en neutre.
The Studio – saison 1

Nick : Après la sinistrose de The Franchise, je n'étais pas spécialement emballé pour recommencer une série sur le cinéma et les débuts de The Studio ne m'ont pas enthousiasmé. Malgré un rythme sous coke, les premiers épisodes n'ont rien de renversant, l'abus de plans-séquences m'a fatigué par leurs esbrouffes inutiles (en fait depuis Adolescence, je fais une allergie à ce procédé) et le tout était un peu trop sage. Mais peu à peu, j'ai succombé aux personnages et aux situations au point de finir plein d'amour pour la série, plus mordante envers le milieu du cinéma qu'elle n'en a l'air. De plus, par son style de comédie à l’ancienne, par une certaine ambiance d’épisodes ou encore par ce très beau générique, la série est une véritable déclaration d'amour à l'ancien Hollywood, à l'époque où la nécessité de faire un succès commercial n'était pas antinomique à la création de films ambitieux. Peuplée de caméos jouant l'auto-dérision à fond, The Studio finit par être un très bon divertissement qu'on avale goulument comme des petits bonbons colorés et sucrés/acides. Avis favorable
Upload - saison 4

Marie-Louise : Upload se conclut donc en quatre épisodes ; ça peut paraître court, mais une fois l’effet de surprise passé, ça se révèle plutôt efficace (même si parfois un peu rapide dans l’exécution). Là où la saison 3 avait pu se perdre en péripéties parfois inutiles, cette ultime saison va droit au but et continue d’interroger, entre deux gags, la question du transhumanisme. Avec au passage une belle mise en avant des personnages féminins, ce qu’on apprécie toujours. Avis favorable.
Nick : Ce n'est jamais facile d'offrir une fin convaincante à une série. Certaines, pourtant très bonnes, se sont cassé les dents lors de leur final (qui a dit Breaking Bad ?). Mais parfois, c'est l'inverse. Upload termine son run avec une dernière salve de seulement quatre épisodes et à l‘heure du bilan, force est de constater que la série n'a jamais exploité son concept (dans le futur, les riches qui viennent de mourir peuvent être téléchargés dans un espèce de Paradis en forme de villa de vacances de luxe tout en continuant à interagir avec les vivants) et a toujours préféré les gags enfantins, des histoires d'espionnage abracadabrantesques, les péripéties capillotractées et la romance un peu mièvre, à une forme de profondeur ou de militantisme. Pourtant, malgré une saison trop courte et précipitée, où les événements s'enchaînent sans laisser le temps de respirer, le season final offre un chouette dénouement déroutant et émouvant qui refuse les bras ouverts du happy-end total, consensuel et réconfortant. Bon, tout le monde ne meurt pas, je précise, mais c’est vraiment un final plutôt amer et qui donne envie de dire, que finalement, Upload est une chouette série sympa et attachante. Avis favorable.
On n'est pas d'accord.

Black Mirror - saison 7

Galax : Étant l’un des rares défenseurs de l’ultra sous-cotée – bien que très différente – saison 6, j’avais peur que Black Mirror fasse demi-tour et n’assume pas ses choix sur sa saison suivante. Alors certes, on pourra dire qu’elle se revêt d’un aspect plus “classique” avec moins de fantastique et un retour à de la pure sci-fi, mais ce serait s’y méprendre que de dire qu’elle a perdu en créativité ou qu’elle a fait ce choix par fainéantise. Les épisodes 1 (Common People) et 3 (Hotel Reverie) notamment sont tout bonnement magistraux, bien que le reste soit plus inégal et perfectible. Black Mirror continue néanmoins d’explorer différentes pistes dans ses thématiques, avec plus ou moins de succès : c’est finalement une saison qui prouve que la série doit continuer à évoluer, et à ne plus essayer de parler de technologie à chaque fois (que dire de plus sur l’IA qui n’a pas été déjà fait ?) mais bien de parler d’humains et de social, toujours avec un angle cynique et moralement nébuleux. Avis favorable. (je me réserve selon le dernier épisode que je n’ai pas encore vu – comme l’épisode dont il est le séquel est littéralement le seul que je n’aime pas de toute la série ou presque, j’ai du mal à m’y mettre…)
Marie-Louise : La série amorce un retour aux sources, avec des épisodes où l’on retrouve l’esprit du Black Mirror des premières saisons. Et même si ce n’est toutefois plus tout à fait comme avant (je ne me retrouve plus jamais la bouche bée après la dernière scène d'un épisode), j’ai apprécié les petits frissons de semi-effroi procurés par cette saison. Avis favorable.
Nick : Black Mirror continue de se mourir depuis qu'elle est arrivée sur Netflix et on sent que les scénaristes ont perdu la formule magique. Du coup, ils jettent les ingrédients qui fonctionnaient si bien avant, espérant un miracle qui n'arrive pas et on se retrouve avec les mêmes recettes foireuses : torture-porn durant lesquels les personnages sombrent sans retour possible à mesure que l’histoire avance (épisode 1), final expéditif qui laisse les spectateurs se débrouiller avec une grosse porte ouverte qui clôt un récit hésitant (épisodes 2 et 4) et personnages dont on a beaucoup de mal à s'attacher (le personnage de l’épisode 5 s’avère très toxique dans sa relation amoureuse par exemple). Seul l'épisode 3, même si trop long et parfois nanardesque dans l'enchaînement des péripéties et le dernier, même si lui aussi trop long et totalement à part de l’esprit de la série, sauvent les meubles, sans qu'on ne crie au génie non plus. Bref, je pense qu'il faut arrêter Black Mirror. Rectification : je pense qu'il faut que j'arrête de regarder Black Mirror. Avis défavorable.
On a adoré

Star Wars : Andor – Saison 2

Nick : Dans le marasme des productions Star Wars depuis le rachat par Disney, entre production en pilotage automatique et fan service étouffant, la saison 1 d'Andor avait été une bouée de sauvetage et une oasis de fraicheur. Cette saison 2 poursuit ce sentiment, sans non plus être un chef d'œuvre incontesté et incontestable. Car tout n'est pas parfait, notamment cette étrange idée de structurer la saison en quatre blocs de trois épisodes, comme autant de mini-saisons qui se suivent, structure qui nuit beaucoup au rythme, donnant l'impression que cette saison ne cesse de démarrer, pour mieux s'arrêter derrière. C'est dommage, mais heureusement le meilleur est sauf, car Andor propose toujours du jamais-vu dans l'univers Star Wars, parfois coincé dans son manichéisme. Car a-t-on vu ailleurs des personnages aussi complexes que Luthen ou Dedra ? Non. As-tu déjà dans un autre film de la Guerre des étoiles, cette violence sèche, cette incertitude sur la survie des gentils ou ce sentiment de stress lorsqu'apparaît un X-Wing ? Mais surtout, la série aborde de manière passionnante l'emprise de l'Empire, un état fasciste qui fait régner la terreur, sans scrupule, opprimant les populations, souvent à des fins capitalistes (mettre main basse sur un minerai rare, par exemple). La série est vraiment vertigineuse lorsqu'elle arrive à entrer en résonance en parallèle avec l’actualité mondiale (coucou Trump). Même si pas exempte de défauts, cette série est incontestablement une des plus passionnantes pages de l'histoire Star Wars, la plus adulte en tout cas. Avis favorable, mais pour l'effort, se retrouve dans la catégorie la plus haute.
Galax : Oui c'est sûrement la meilleure série Star Wars de l'histoire, mais ne vous y trompez pas, c'est surtout une des meilleures séries récentes tout court ! A l'heure où le monde sombre dans la folie furieuse, Andor raconte une histoire essentielle et universelle sur le fascisme, le militantisme et la lutte. Peut-être que les fans de Star Wars en font un peu trop, à sur-vendre le moindre épisode un peu classieux ou cinématographique, alors que la série n'est pas exempte de défauts : tous les épisodes ne sont pas à tomber à la renverse, certaines intrigues sont peu attachantes, un rythme un peu inégal subsiste. Mais il faut les comprendre, car dans un océan de séries produites à la chaîne bourrée de fanservice (et PAS que dans Star Wars), avoir une série avec de tels discours et une telle maîtrise à partir d'une IP culte, sur Disney+, c'est génial. Les deux saisons d'Andor forment un tout cohérent et l'oeuvre pourrait bien ne pas être dans l'univers Star Wars qu'elle resterait absolument incontournable à découvrir.
Of all the things at risk, the loss of an objective reality is perhaps the most dangerous. The death of truth is the ultimate victory of evil. When truth leaves us, when we let it slip away, when it is ripped from our hands, we become vulnerable to the appetite of whatever screams at us the loudest.
This Chamber’s hold on the truth was finally lost on the Ghorman Plaza. What took place yesterday, what happened yesterday on Ghorman was unprovoked genocide. Yes! Genocide! And that truth has been exiled from this Chamber! And the monster screaming the loudest? Rhe monster we helped to create? The monster who will come for us all soon enough…is Emperor Palpatine!
Avis très favorable
The Handmaid’s Tale - saison 6
Marie-Louise : C’est une fin plutôt honorable que nous a offert la Servante écarlate. Parfois imparfaite (June aurait gagné à être "sacrifiée" en milieu de saison lors de la scène de pendaison), parfois frustrante (l’intrigue de Hannah qui n’a pas avancé d’un iota, victime d’un spin-off en devenir), parfois surprenante (la mort de Lawrence en héros, lui qui s’était jusqu’à présent toujours dégonflé), parfois satisfaisante (le traitement de la relation June/Luke, très réaliste et pas idéalisée). J’ai pris plaisir à retrouver une dernière fois ces personnages, et à terminer sur une note positive. Avis très favorable
Jo_ : Cette série m’en aura fait voir de toutes les couleurs. Elle a réussi à m’émouvoir aux larmes (les premières retrouvailles avec Hannah) jusqu’à m’agacer au plus haut point (les gros plans outranciers et l’impunité totale de June). Je n’attendais plus grand-chose de la fin de la série, et pourtant, le contrat est rempli. La saison arrive à conclure pas mal d’intrigues sans qu’on ait l’impression qu’elle accélère pour la dernière ligne droite. Je suis assez satisfaite de la fin de Serena, Lawrence et Nick. Moins de celle de June par rapport à Hannah. Le fait qu’on laisse cette partie en suspens uniquement pour développer un spin-off me gène énormément. Avis favorable.
The Last of Us – saison 2

Nick : Avec cette saison 2, The Last Of Us continue de démontrer sa différence et sa supériorité sur les autres fictions de zombies (au hasard, The Walking Dead et ses mille spin-offs), en ne cessant de bousculer le spectateur et le prendre à contre-poil. En effet, si la série n’est pas avare en scènes violentes et graphiques, ni en prise de risque (lorsqu'elle spoil spoil dès l’épisode spoil, quel choc pour qui n'a jamais joué au jeu), elle n’hésite pas non plus à faire des épisodes sans le moindre infecté, ou à consacrer un épisode complet à un flashback plutôt lumineux juste en fin de saison, alors que la tension ne cessait de monter. Mais tout cette volonté de chambouler n’est pas gratuite, il y a une toile de fond thématique passionnante sur la perpétuation du Mal ou comment la violence de l'être humain ne fait qu'engendrer que de la violence, ou encore, que l'esprit de vengeance (pourtant au cœur d'un nombre incalculable de fictions) est inutile car il ne fait que perpétuer le cycle de haine et de sang. The Last of Us n'a donc pas froid aux yeux et avance comme bon lui semble, c'est vraiment salutaire et excitant à suivre. Vivement la saison 3. Avis très favorable
Que dire de plus ?


