Critique : Arrow 4.01

Le 13 octobre 2015 à 15:04  |  ~ 9 minutes de lecture
L'Archer Vert effectue son retour après une saison 3 décevante. Il doit se racheter aux yeux de son équipe ainsi que regagner notre confiance. Contrat rempli ?
Par RasAlGhul

Critique : Arrow 4.01

~ 9 minutes de lecture
L'Archer Vert effectue son retour après une saison 3 décevante. Il doit se racheter aux yeux de son équipe ainsi que regagner notre confiance. Contrat rempli ?
Par RasAlGhul

Je n’ai pas franchement les mots pour décrire ô combien j’adore Arrow. Les aventures de l’Archer Vert sont bien les seules qui me mettent dans un état d'extase tel que j'envisage sérieusement de partir 5 ans sur une île chinoise. Dès que le générique égrène ses premières notes, je m'immerge dans l'univers de la série, et quiconque vient me déranger se prend une flèche dans l’œil.

Néanmoins je reste objectif. Arrow a connu une saison 3 plus qu’inégale. Elle a produit certains des meilleurs épisodes de la série – notamment The Climb ou encore Public Enemy – mais également d’autres rappelant avec douleur les débuts pas si grandioses que ça d’Oliver Queen sur nos écrans. Felicity était devenue difficilement supportable malgré un sursaut dans les derniers épisodes, le méchant de la saison ne possédait pas vraiment de street crédibilité – alors qu’il s’appelait Ra’s fucking Al Ghul, bordel – tandis que l’on s’interrogeait toujours sur la pertinence des choix d’Oliver.

D’un point de vue plus positif, les scénaristes ne se sont pas gourés sur les personnages secondaires. Laurel et Thea ont évolué pour le mieux, devenant à la fois des personnages intéressants et des superhéroïnes crédibles. Nyssa a eu davantage de temps d’écran, ce qui n’est jamais une mauvaise chose. Et le dernier épisode clôturait d’une façon plus qu’honorable cette troisième saison, principalement parce qu’il amorçait un vrai changement chez Oliver.

 

Affiche promotionnelle d'Arrow

 

Ce jeudi 9 octobre j’étais dans tous mes états. La série que j’aime tant revenait enfin et l’attente était immense. Je voulais revoir les personnages que j’apprécie tellement – oui oui, même Laurel – mais en même temps j’avais une peur bleue que la reprise soit mauvaise, donnant raison aux détracteurs de la série que je ne cesse de combattre, encore et encore.

Alors est-ce que Green Arrow has failed this serie ? Ou au contraire la remet-elle sur de bons rails ?

 

 

Salut, moi c'est Oliver Queen. Homme au foyer, chef cuisinier… et Green Arrow

 

Arrow a toujours été l’histoire d’Oliver Queen. Tueur sans pitié en première saison, il change de méthode par après, maîtrisant ses pulsions meurtrières sans toutefois accepter de se considérer comme un symbole. Oliver a toujours pensé qu’il n’était qu’ombre et douleur, que toutes les mauvaises choses qui se passaient à Starling City étaient de sa faute. Cela l’a poussé à prendre des décisions plus que discutables, notamment sur le plan moral. Son problème était qu’il ne pouvait pas faire confiance. Ou plutôt qu’il ne savait pas faire confiance.

La fin de saison dernière changea le paradigme. Oliver laisse tomber sa vie de justicier masqué et part sous le soleil couchant avec Felicity – tout doux les haters d’Olicity, tout doux. Changement du statu quo, ce sont les personnages secondaires qui vont sauver la désormais nommée Star City. Oliver et Felicity ne sont plus là.

 

Oliver et Felicity dans l'ancienne Arrowcave

 

Ce sentiment général anime Green Arrow. Les deux tourtereaux sont heureux ensemble, dans un cliché de la vie de banlieue américaine. Felicity semble retrouver de la vigueur – elle ne pleure pas de tout le pilote ! Champagne ! – et Oliver sourit presque continuellement. Encore une fois, ce n’est pas une question de les voir en couple, seulement la constatation que ces deux personnages fonctionnent bien mieux ensemble que séparés. Felicity reprend des initiatives et il est agréable de ne pas la voir cantonnée au rôle de « copine de ».

Très vite elle va pouvoir retourner à la vie qu’elle aimait tant, puisque le train train quotidien de Mr. Queen et Mrs. Smoak se voit interrompu par Laurel et Thea, qui ont besoin de leur aide. Pourtant, le petit groupe, sous la direction de Diggle, se débrouille vraiment bien. Lorsqu’on les retrouve, ils kick ass and take names, dans la veine des meilleurs scènes d’actions de la série.

En outre, rien n’a changé, et ce malgré le retour d’Oliver. John est toujours le chef et l’inimitié qu’il ressent encore pour son compagnon de guerre est marquante. Si cette dernière partie paraît encore un peu forcée – il va sans doute avoir des développements sur ce sujet –, il y a un côté rafraîchissant à voir l’Archer Vert ne pas s'accaparer le premier rôle.

 

Toute l'équipe dans l'ancienne Arrowcave

 

Oliver a fait du chemin depuis maintenant 3 saisons. Cela n’a pas été de tout repos, quelques fois bien stupide mais on ne peut pas dire que cela n'a pas été divertissant. Accusé d’être un monstre par un Lance qui ferait mieux de balayer devant sa porte, on pense qu'Oliver va retomber dans ses travers pendant l'épisode. C'était sans compter Felicity, qui lui fait rapidement savoir qu’il dit de la merde.

Green Arrow a réellement un objectif et reste concentré dessus, ne se dispersant pas dans toutes les directions possibles et inimaginables. Y a pas à dire, ça fait du bien.

 

 

Neal McDonough, fais-moi un enfant. Même deux, grand fou !

 

Autre nouveauté sympa instaurée dans Green Arrow : le méchant est présenté direct. Et quel méchant ! Au départ, Arrow s’inspirait de la trilogie Batman de Nolan. De la violence, aucun superpouvoir, le monde présenté était sombre mais surtout bien ancré dans la réalité.

Ce n’est plus le cas maintenant. Le jacuzzi préféré de Ra’s permet de ressusciter des gens, des métahumains sont arrivés à Star City, John Constantine va revenir d’entre les limbes de l’annulation de sa série éponyme mais surtout Damien Darkh pose ses testiburnes certifiées Ministère de l'Homme sur la table, et il veut parler bizness.

 

Damian Darkh, l'air menaçant

 

Bon, déjà, il a classe. Neal McDonough possède une présence magnétique qui fascine mais surtout effraie. Il élève et transcende n’importe quelle ligne de dialogue qui lui est donnée et sera remémoré comme l’homme qui fera la remarque la plus méta de l’histoire d’Arrow.

Ses motivations sont claires à défaut d’être originales : il veut détruire la ville, et ne reculera devant rien pour y arriver. Excepté cela, on ne sait rien de lui. Imprévisible, il est capable de tout. Alors que l'on pensait tomber sur un autre mégalomaniaque avec des problèmes remontant à l'enfance, arrive le twist : Damian Darkh possède des pouvoirs mystiques ! Comme si vouloir détruire la ville ne suffisait pas ! Une toute nouvelle porte s’ouvre pour la série et j’espère que les scénaristes ont retenu la leçon de la saison dernière.

La première rencontre entre Oliver et Darkh tourne au remake d’Allemagne-Brésil façon Coupe du Monde 2014. La façon dont il terraforme l’Archer Vert fait peur. Le personnage semble incarner la folie des grandeurs de Malcolm, la rage pure de Slade et le côté mystique de Ra’s. Et en plus il possède une grosse connexion avec la mythologie de Diggle. Bon, on va pas se mentir, il envoie du très lourd.

 

Arrow dévoile une bonne partie de ses cartes dès le premier épisode, ce qui fait résolument plaisir. Un méchant badass à souhait, de nombreuses nouvelles pistes alléchantes et un cliffhanger qui peut s’annoncer monstrueux, Green Arrow débute l’année en force. Maintenant on continue comme ça et on enchaîne épisodes de folie sur épisodes de folie !

 

Oliver et Barry en costume

 

« Hé Ras, t’oublies pas un truc ?

– Bah non. Y'a que dalle. Je pense que j’ai été plutôt exhaustif.

– Euh… et les flashbacks c’est de la merde ?

– Ouais c'est vraiment de la merde. Bon le cliffhanger de fin est pas si mal, mais y'a intérêt à avoir une mafia russe cette année ! »

 

J’ai aimé :

 

  • Damian Darkh ! Damian Darkh ! Damian Darkh !
  • Ce cliffhanger… Aaaaaaaaaaaaaaaah.
  • La mythologie de Diggle.
  • Olicity ne vampirise pas l’épisode.
  • Felicity et son Puits de Lazare des omelettes.
  • Thea. Costume sympa, histoire intéressante et badass. Lui manque plus qu’un modulateur de voix et après c’est champagne !
  • Captain Lance. Pas bien Monsieur 'Je respecte l’ordre'.
  • Les moments méta, drôles et bien amenés.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Les flashbacks. Bordel quand est-ce qu’on va les supprimer ?
  • Assez peu d’action.

 

Bon, une idée de qui est concerné par ce cliffhanger ?


Je vais miser gros et parier sur Thea. Mais si cette scène finale se révèle être un leurre, je massacre tout sur mon passage. Je déconne pas. Je le ferai.

 

Ma note: 15/20.

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