Critique : Arrow 4.20

Le 11 mai 2016 à 06:52  |  ~ 7 minutes de lecture
Arrow se montre encore capable d'oser et de proposer quelque chose de nouveau.
Par RasAlGhul

Critique : Arrow 4.20

~ 7 minutes de lecture
Arrow se montre encore capable d'oser et de proposer quelque chose de nouveau.
Par RasAlGhul

Je suis fan d’Arrow mais je dois avouer que depuis le début de la deuxième partie de saison, je perdais de plus en plus espoir de voir la série que j’aime tant regagner en qualité. L’épisode "spécial tombe" a été mal géré, ses retombées ont été plus maladroites que volontaires (mais j’ai donné des points en plus pour l’effort… et Katrina Law, ok), et tout ce qui s’est passé avant n’était soit pas intéressant, soit carrément horripilant.

Du coup, je reprends espoir avec Genesis. Parce que la série ose à nouveau, du côté de son histoire et de ses cascades. Parce que, malgré des défauts, on va enfin quelque part. Parce que Neal McDonough et John Barrowman. Pour tout vous dire, je me suis demandé à quelques reprises si je regardais bien Arrow, tellement je n’avais plus été habitué à l’espoir. C’est donc parti pour ce que j’espère être la première critique du renouveau de la série !

 

 

Diggle contre Diggle

 

Genesis est un épisode principalement centré sur la lutte interne de Diggle, entre sa culpabilité quant à la mort de Laurel, la protection de sa famille et le danger que représente son frère. On revoit avec plaisir Lyla, qui apporte un vent de fraîcheur à la série, comme à chaque fois qu’elle est présente. Toute la lutte contre HIVE est plutôt bien amenée, et cela permet aux scénaristes d’oser à nouveau quelques cascades inédites. La course-poursuite à moto se révèle bien cool, surtout après de nombreux épisodes assez mous du genou niveau scènes d’action.

 

Diggle et Andy

 

Toute cette storyline est mise en place pour le moment final, qui ne possède néanmoins pas le poids émotionnel attendu. La faute incombe principalement aux scénaristes, qui traînent beaucoup trop les pieds dans l’avancée de la narration. Le suspense baisse à chaque interaction entre Diggle et son frère, jusqu’à un point où l’on commence à s’ennuyer devant la répétition des scènes. En outre, Andy n'a jamais été très intéressant comme personnage. C’est réellement dommage, puisque la fin de l’histoire représente un moment important pour John. Ma théorie selon laquelle il devient le nouvel Oliver commence à faire son chemin. En tous les cas, toute cette partie de l’épisode fonctionne bien, aidée par un David Ramsay toujours aussi bon, et le retour bienvenu de Lyla.

 

 

Olicity au casino

 

Alors que John essaie de sauver sa famille, Oliver et Felicity partent en vacances à Hub City pour que le premier nommé apprenne la magie. Cette storyline sonne loufoque, et elle l’est. Entre casino, blackjack et cave magique, on réalise une virée dans le sur-réalisme le plus total. Néanmoins, cette partie de l'épisode se révèle également intéressante et divertissante, malgré la tendance assumée des scénaristes à nous faire passer leur message avec la finesse d’un combat de robots dans Pacific Rim.  La magicienne se montre amusante, l’actrice réalisant bien le côté incongru de ce qu’elle propose à Oliver, et révèle également des informations mettant davantage en lumière le plan de Darhk.

 

Oliver, Felicity et une magicienne

 

Cela permet aussi de revoir Olicity en action ; attention, je ne parle pas de l’Olicity couple qui bouffe trop de temps d’écran, mais bien de celui où les deux personnages fonctionnent bien ensemble, sans que l’action verse dans le pathos. En plus de voir Oliver un brin plus détendu, c’est agréable de les voir à nouveau partenaire, sans tout le drama qui existe derrière. Oliver finira par réussir à s’opposer à la magie de Darhk, et si l’explication au début paraissait capable de nous faire grincer les dents, l’équipe créative a réussi au dernier moment à redresser la barre. J’émettrais davantage de réserve sur le futur du personnage de Felicity : avec ces scénaristes-là, on n’est jamais trop loin d’un énorme subterfuge transformant l’informaticienne en super-héroïne. Et là, ça sera le drame.

 

 

Thea en vacances

 

Dernière storyline de Genesis : Thea part en vacances. Comme l’on pouvait s’y attendre, cette partie de l’épisode commence par traîner les pieds, avec un Alex qui possède autant de charisme qu’un Code du Travail. Petit à petit cependant, la jeune femme commence à se rendre compte que quelque chose ne va pas dans sa petite banlieue reposante. Les scénaristes utilisent là des codes vus et revus, mais ils changent radicalement de braquet vers la conclusion, nous offrant un moment assez spectaculaire, montrant qu’Arrow est encore capable de surprendre.

 

Thea, au beau milieu de nulle part

 

Tout cela rentre bien entendu dans le plan de Damien Darhk. L’un des gros problèmes de cette saison 4 a été l’inertie qui a caractérisé le grand méchant. Neal McDonough est fantastique en Damien – ou, comme j’aime le penser, une version un peu moins dérangée de Robert Quarles –, et ses rares dialogues avec John Barrowman se révèlent très drôles. Mais son plan a mis tellement de temps à se mettre en place, qu’on a eu l’impression – justifiée – que l’équipe créative ne savait plus quoi nous raconter. D’où un immense sentiment de soulagement lorsque tout redémarre enfin. Son plan obtiendra évidemment davantage de temps d’écran dans les prochains épisodes, mais pour le moment, je dois dire que pour un mégalomaniaque, son projet est, de manière très surprenante, plutôt sensé !

 

Genesis prouve que l’équipe créative d’Arrow possède encore quelques tours dans son sac. Tout n’est clairement pas parfait, mais l’histoire se remet enfin en marche, et l’on obtient même quelques twists plus qu’intéressants. La finesse est toujours absente de tout développement, mais pour la première fois depuis un bon moment, j’ai le sentiment que le meilleur est à venir !

 


J’ai aimé :

 

  • LE RETOUR DU GÉNÉRIQUE !
  • Cette cascade à moto !
  • John Barrowman et Neal McDonough. Plus de scènes avec les deux s’il vous plaît !
  • Le retour de Lyla. Promulguez-la au statut de régulière, mesdames et messieurs les scénaristes.
  • La série ose enfin quelque chose de nouveau.
  • Le plan de Darhk semble être bien pensé.
  • Diggle continue sa descente aux enfers.
  • La magicienne : très loufoque, mais ça allait bien avec la situation.
  • Pas d’Olicity.
  • Pas de flashbacks !

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • L’intrigue de Théa ne sert pas à grand-chose, jusqu’au twist final. Mais bon, c’est aussi parce qu’Alex n’a aucun charisme.
  • Une totale absence de finesse dans les thématiques abordées.
  • Un Oliver qui se morfond. Je préfère lorsqu’il se moque de l’accent de Constantine.

 

Je suis sans voix (le coin incohérence) :

 

  • Autant la cascade à moto était badass, autant Diggle, la prochaine fois, porte ton bébé sur ton ventre et pas sur ton dos. Lorsque t’as des gens qui te tirent dessus, mieux vaut protéger le bébé non ?

 

Ma note : 15/20.

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