Critique : Arrow 4.13

Le 13 février 2016 à 22:07  |  ~ 9 minutes de lecture
Un épisode où il ne fait pas bon d’être père.
Par RasAlGhul

Critique : Arrow 4.13

~ 9 minutes de lecture
Un épisode où il ne fait pas bon d’être père.
Par RasAlGhul

Rien ne représente mieux l’échec de la saison 3 d’Arrow que la Ligue des Assassins. L’idée s’annonçait alléchante : après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on a Ra’s Al Ghul sur nos écrans. La réalisation s’est révélée un échec – retentissant pour les uns, modéré pour les autres. Comme le Royaume-Uni, Nanda Parbat a souffert de son côté insulaire, rendant moins intéressant, moins réel, tout ce qui se passait là-bas. Puis bon, les prophéties et les statuettes… ça va quelques secondes.

L’idée de placer Malcolm en tant que nouveau Ra’s paraissait être une bonne décision. Cela relancerait l’intérêt du personnage, tout en permettant de raconter d’autres histoires. Et bon, je vais pas vous mentir, ça fait toujours plaisir de revoir Nyssa ! Sauf que la saison 4 ne s’intéresse absolument pas à cette storyline. C’est pourquoi l’appréciation de Sins of The Father dépend beaucoup de ce que vous pensez des personnages de Malcolm et de Nyssa.

 

 

League of Assassins : Civil War

 

On le savait : Nyssa et Malcolm allaient s’affronter à un moment ou à un autre. Entre le drogué de pouvoir et l’ambitieuse fille du Démon, ce n’était qu’une question de temps avant que tout explose. Sins of The Father représente le théâtre de l’affrontement entre deux factions rivales de la Ligue et, bien entendu, Star City se retrouve en plein milieu. Les combats en pleine rue sont impressionnants, mais la tension a du mal à monter. Si Katrina Law et John Barrowman incarnent leurs personnages respectifs de fort belle manière, ces derniers ne sont que périphériques à l’action principale. Si on rajoute à cela le risque quasi inexistant qui existe sur le personnage de Thea, on se retrouve en face d’une storyline qui n’a pas grand-chose à raconter.

 

Nyssa et Malcolm, en plein combat

 

Toutefois, elle possède d‘autres cartes dans sa manche. Oliver montre qu’il sait être intelligent, orchestrant un duel entre Merlyn et Nyssa, comme il avait combattu Ra’s lors de The Climb. Malcolm ne déçoit pas, balançant la réplique que l’on attendait tous ; et là, surprise ! Oliver remplace Nyssa, et engage le duel contre le père de sa sœur. Ce n’est pas tant la bataille qui se révèle intéressante ; Oliver domine rapidement son adversaire, dans un retour bienvenu de badassitude. En revanche, Oliver montre à quel point il a changé. D’une situation impossible, il a réussi à satisfaire tous les partis : Nyssa a la bague de son père qui lui donne le statut de nouveau Ra’s, Thea est sauvée et Oliver n’a pas tué Malcolm. La solution choisie par Oliver reste toutefois impressionnante, et résolument divertissante. Qui plus est, le choix final de Nyssa montre à quel point ce personnage est complexe. Je la veux dans Legends of Tomorrow saison 2 !

 

 

Mon père, ma bataille

 

Comme son nom l’indique si bien, Sins of The Father prouve qu’être un père dans l’univers d’Arrow n’amène généralement rien de bon. Qu’ils soient vivants ou non, les paternels ont grandement marqué nos personnages. On a le droit à une énième mention du suicide du père d’Oliver, pour nous montrer une nouvelle fois à quel point cela a influencé le personnage ; il faut dire que le fait que ce soit mentionné dans les flashbacks n’a pas aidé mon impartialité quant à l’utilité de la chose.

Les cas les plus intéressants ici sont ceux de Felicity et de Nyssa. Pour la seconde, j’en ai déjà un peu parlé au-dessus. Elle est cruelle, mais pas dépourvue de bienveillance. Elle détestait son père, mais ne peut s’empêcher de marcher dans ses pas. Cela rend son personnage très intéressant à suivre, aidé bien entendu par l’interprétation de Katrina Law. Nyssa semble enfin sortie de l’emprise de son père. Désormais, elle peut aller dans n’importe quelle direction. Et j’attends de voir ce que les scénaristes ont prévu pour elle !

 

Felicity et son père, en train de prendre un café

 

La relation père/fille la plus développée de l’épisode reste celle entre Felicity et son père, subitement revenu dans sa vie. Bon, je ne sais pas vous, mais ça se voit à dix mille kilomètres que ce dernier ne possède pas de bonnes intentions envers sa fille. C’est d’ailleurs l’un des crédos de l’épisode, délivré par la mère de Felicity : les gens ne changent pas. La position se respecte. En revanche, le fait de le répéter mille fois n’aide pas à mieux faire passer le message. La marteau-thérapie n’a jamais fonctionné pour moi. Quoiqu’il en soit, les relations entre le père et la fille Smoak sont traitées ici avec beaucoup de finesse, notamment du côté de Felicity, qui ressort grandie de ses interactions avec son père. Le personnage est devenu vraiment très pertinent cette année !

 

Sins of The Father est un épisode pivot de cette quatrième saison. Le combat entre Nyssa et Malcolm délivre ce qui était attendu, même si plus d’enjeux n’auraient pas fait de mal. Toutefois, ce que l’épisode fait de mieux est de nous préparer doucement à la fin de saison. Pour cela, la scène finale joue un grand rôle, promettant une suite de quatrième saison monstrueuse !

 

J’ai aimé :

 

  • Les différentes scènes d’action.
  • Surtout le combat entre Oliver et Malcolm. Branlée time.
  • L’issue du combat. Pour le coup, Oliver joue parfaitement le coup.
  • Nyssa… Je veux la voir dans une deuxième saison de Legends of Tomorrow.
  • J’aime beaucoup ce que font les scénaristes du personnage de Felicity.
  • Cette fin d’épisode… so much potentiel !
  • John Barrowman en roue libre.
  • Stephen Amell a bien grandi dans le rôle.
  • C’est tout à fait personnel, mais j’ai trouvé ça drôle que Quentin arrête le père de Felicity. Peut-être même qu’il va lui dire qu’il est avec son ex-femme…

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Une morale d’épisode aussi fine qu’un tank dans ta face.
  • Dur de faire un épisode consistant sur la Ligue des Assassins.
  • Un manque de tension jusqu’au combat final.
  • Les. Flash. Backs.
  • C’est également personnel mais au bout de la quarante-douzième mention du fait qu’Oliver et Nyssa sont toujours mari et femme, j’ai commencé à avoir de l’urticaire.

 

Le point flashbacks :

 

Bon, les flashbacks. Ce n’est pas que je ne vous aime pas. C’est que vous ne servez à rien du tout ! Qu’est-ce que l’histoire n’avance pas. Dania – j’ai enfin entendu son nom ! – et Oliver sont coincés dans une cage de prison ; une belle métaphore des scénaristes, complètement coincés dans un procédé qu’ils feraient mieux de laisser tomber.

 

Le point Olicity :

 

Encore une très bonne semaine pour un couple qui ne cesse de me convaincre. Honnêtement, je n’ai pas grand-chose à redire sur la façon dont Olicity est écrit. Les deux personnages évoluent chacun de leur côté, mais également ensemble ; le développement de leur histoire commune n’accapare pas les épisodes et, lorsque c’est le cas, l’équipe créative s’est montrée tout à fait capable de gérer. Bien évidemment, il y a l’intrigue William qui me soûle, parce que je sais que lorsqu’elle va réapparaître, cela ne va signifier qu’une seule chose : trouble in paradise. Pas de bol pour moi, cette storyline réapparaît en fin d’épisode.

 

Olicity

 

Pour le moment, je profite donc d’un couple heureux. Oliver demande à Felicity si elle veut se marier maintenant, puisque tout est à peu près calme en ce moment. Cela change du Oliver qui refusait de s’engager la saison dernière dans les mêmes conditions. Vous aurez bien sûr deviné que le mariage va partir violemment en vrille. Mais, pour le moment, je dois tirer mon chapeau aux scénaristes. Wait and see désormais.

 

Bon, qui est-ce qui se trouve dans la fichue tombe ?

 

Alors, vu la fin de l’épisode – totally awesome by the way –, cela sent plutôt le sapin pour William. Mon frère et moi avions bien discuté sur cette possibilité, et les scénaristes semblent aller dans cette direction. À moins que ce soit pour mieux nous tromper à la fin. Ce qui est sûr toutefois, c’est que William va jouer un rôle majeur pour empêcher l’heureux mariage d’Olicity.

Une autre idée me vient en tête, même si elle est saugrenue : le père de Felicity tue Lance. Il sait forcément que ce dernier sort avec son ex-femme. En plus, le capitaine l’arrête en fin d’épisode. Si cela me paraît improbable, ça pourrait toutefois être cohérent.

Enfin, je suis de moins en moins sûr qu’Oliver parle de Darhk lorsqu’il dit « il faut que je le tue » devant la tombe.

 

Ma note : 14/20.

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