Critique : Jane the Virgin 2.02

Le 01 novembre 2015 à 10:20  |  ~ 8 minutes de lecture
Où la série alterne exceptionnel et moins bon, pour cause de problèmes de rythme.
Par RasAlGhul

Critique : Jane the Virgin 2.02

~ 8 minutes de lecture
Où la série alterne exceptionnel et moins bon, pour cause de problèmes de rythme.
Par RasAlGhul

Lorsque tu veux aller vite, t’as intérêt à savoir exactement où tu souhaites arriver. Sinon t’as de grandes chances de te prendre un mur en pleine tronche, ou tout du moins de passer pour l’idiot du village. Non mais je sais pas, si par exemple Usain Bolt se mettait à sprinter et qu’il zigzaguait entre les différentes lignes en poussant ses adversaires, vous trouveriez ça un peu con non ?

L'une des qualités de Jane the Virgin se trouve dans son rythme. La série va vite. Les scénaristes passent de storylines en storylines à une vitesse déconcertante. Mais justement, ils savent où ils doivent aller et, de fait, ce qu’ils font, ils le font bien. Le problème c’est que des histoires somme toute importantes peuvent très bien passer inaperçues, submergées par un trop plein d’informations.

L’épisode de reprise s’est révélé étonnamment « calme » pour un épisode de Jane the Virgin. Certaines histoires ont eu le temps de se poser, d’autres ont été lancées. Mais comme on a pu le voir avec le cliffhanger de fin, la tempête n’est jamais très loin du clan Villanueva. Et les problèmes de rythme non plus.

 

 

Alors ? #TeamMichael ou #Team Rafael ?

 

Jane faisant face à Michael et Rafael

 

La plus grosse intrigue de Chapter Twenty-Four est celle concernant le triangle amoureux entre Jane, Michael et Rafael. Comme d’habitude, le procédé est subtilement manié et encore une fois il est difficile pour Jane – et nous-mêmes – de se décider. Chaque personnage possède ses propres qualités, ses propres défauts et ses propres atomes crochus avec Jane. Mais plutôt que de continuer à m’épandre en ce qui ressemblerait fortement à une logorrhée écrite, reprenons les arguments en faveur de Michael et de Rafael, en y ajoutant ceux de cet épisode.

 

Xiomara, team Michael

 

 

#TeamMichael :

 

  • C’est celui qui connaît le mieux Jane.
  • Les flashbacks présentent Jane et Michael comme un couple solide, mignon et où chacun sait ce qu’il attend de l’autre.
  • Il a sauvé Matéo (pardon Rogelio, Matelio). Je répète : IL A SAUVÉ MATELIO.
  • Une alchimie douce et véritable entre Gina Rodriguez et Brett Dier.
  • Il est toujours là pour Jane.
  • Il sait s’effacer pour le bien de celle-ci.
  • Il possède une bromance explosive avec Rogelio (pas sûr que ce soit une qualité mais bon…).
  • C’est le choix de la tête.

 

Alba, team Rafael

 

#Team Rafael :

 

  • C’est le père de Matelio.
  • Il a un corps de rêve (merci Abuela).
  • Gina Rodriguez et Justin Baldoni possèdent une alchimie brûlante de passion (me jugez pas, je me mets en mode telenovela).
  • Il a fait effort sur effort pour s’intégrer au mode de vie de Jane.
  • Il a toujours voulu une famille et est prêt à tout pour elle.
  • Il repousse les limites de Jane et, avec Rafael, elle ressent des choses qu’elle ne ressentait pas avec Michael.
  • C’est le choix du cœur.

 

Jane et Bachelorette Jane

 

À partir de là, il est évident que le choix de Jane ne va pas se faire d’une manière aisée. Et pour l’aider, elle peut cette semaine compter sur bachelorette Jane, une version d'elle qui aime le vin et les roses blanches. Gina Rodriguez fait des merveilles sur les deux tableaux, réussissant à produire à la fois une performance toute en exubérance, et une toute en retenue. Encore une fois, la telenovela et le réel se complètent et s'améliorent mutuellement. Bachelorette Jane ne suffit néanmoins pas, elle-même ne sachant pas quel choix faire, et cela donnera lieu à une scène d’honnêteté bouleversante entre Jane, Michael et Rafael. Ce triangle amoureux continue de faire des merveilles.

 

 

Xo et Ro,  un couple solide

 

Xo et Ro, en tenue de marins

 

Alors que sa fille se retrouve en plein milieu d'un triangle amoureux, Xiomara sait ce qu'elle veut. Elle bouge sacrément les fesses de ce gros bébé qu’est Rogelio. Le côté arrogant de ce dernier fait encore et toujours surface, mais, comme souvent, Jaime Camil arrive à rendre son personnage absolument adorable. Le couple – pas encore entièrement rabiboché – doit se produire en spectacle dans un bateau de croisière. Bien entendu, Rogelio peste et, au départ, personne ne fait attention à eux lors de leur performance. À ce moment-là, les expressions faciales de Rogelio valent de l’or.

Soudain, le rideau derrière eux s’ouvre et les spectateurs sont désormais captivés. Le visage de Rogelio s’illumine totalement et Xiomara et lui terminent en beauté leur reprise totalement décalée d’Island in the Stream. Là encore, les scénaristes de Jane the Virgin démontrent la maîtrise qu’ils ont sur leurs personnages. Rien ne semble forcé et les dialogues sonnent juste.

 

 

Alba, Petra, Kesha : trois histoires, pas la même réussite

 

Cette semaine Jane the Virgin connaît quelques problèmes de rythme. Le triangle amoureux prend tellement de place que les autres storylines en pâtissent quelque peu. XoRo s’en sort relativement bien mais Petra ne peut pas en dire autant.

 

Petr, en pleine séance d'acupuncture

 

On retrouve cette dernière sous l’emprise du chantage de Scott, l’homme aux vestes de costume. Elle se voit obligée de le promouvoir – et donc de passer par Rafael – ou sinon il informera Mr. Solano que son sperme est désormais à l’intérieur d’ex Mrs. Solano. Ne voulant pas gérer ce genre de discussions, Petra décide donc de chanter et cela donne lieu à une conversation absolument géniale entre Rafael et elle, où elle doit  faire les éloges de Scott, suivant son (faux) CV. Rien que pour la tête de Yael Grobglas lorsqu’elle doit faire croire à son ex-mari que Scott vient d’Harvard, la storyline vaut le coup. Malheureusement elle n’intéresse pas vraiment au-delà du simple aspect comique, puisque c’est quasiment de la redite quant à ce qui s’est passé dans Chapter Twenty-Three. La fin de l’épisode va sans doute faire avancer les choses mais en attendant, l’histoire de Petra fait un peu du surplace.

L'histoire la plus mauvaise de la semaine comprend la chanteuse Kesha. Elle prend beaucoup trop de temps d'écran. Si je n’ai rien contre l’artiste, l’actrice force trop son jeu et n’arrive pas à rendre la storyline qu’elle possède intéressante. Pire, elle paraît extrêmement antipathique mais surtout elle n’est ni drôle, ni un tant soit peu au niveau des acteurs principaux. Cela met du plomb dans l’aile de Chapter Twenty-Four, qui perd de précieuses minutes sur une star.

Le contraire se produit avec Alba. Elle rayonne chaque fois qu’elle est à l’écran cette semaine, que ce soit pour faire remarquer que Rafael a un corps de rêve, mais surtout en prenant une décision de grande importance. Après une visite de la police au sujet d’un amplificateur volé – l’histoire de Kesha justement –, elle panique à nouveau et décide d’arrêter les frais. Désormais, elle va essayer d’obtenir sa carte verte, et la scène où elle avouera son objectif à sa fille et sa petite-fille est émouvante au possible. Bravo Alba, tu es la MVP de cette semaine !

 

Chapter Twenty-Four est un épisode vraiment sympathique de Jane the Virgin, même si moins bon que le précédent. Certaines histoires ne présentent qu’un intérêt limité et l’action se disperse un peu trop. Néanmoins, cela reste Jane the Virgin et les performances d’acteurs sont toutes au top. Il y a de l’humour, de l’émotion et une vraie intelligence d’écriture ; c’est juste que l’équipe créative s’est trop dispersée cette semaine pour proposer un épisode vraiment cohérent.

 

J’ai aimé :


  • Rogelio et Xo, un couple solide et cohérent.
  • L’humour.
  • Le triangle amoureux.
  • Bachelorette Jane.
  • Alba, on fire cette semaine.
  • La voix-off et les sous-textes, comme d’habitude drôles et bien pensés.
  • La fin de l’épisode… et ce slow motion absolument savoureux.

 

Je n’ai pas aimé :


  • L’histoire de Petra, faisant quelque peu du surplace.
  • Kesha. En espérant que Britney sera meilleure.
  • Un rythme quelques fois bancal.

 

Ma note :  14/20.

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